C’est une première. Un chalutier de la Scapêche va effectuer, en juin, une escale technique dans le bassin 3 du site de Naval Group, à Lorient. Une opération exceptionnelle qui ne présage en rien d’une utilisation future d’une forme par la réparation navale civile.
Pourquoi cette escale technique est particulière ?
Cinq turbovoiles de la société finlandaise Norspower ont été installées sur un nouveau vraquier affrété pour le groupe minier brésilien Vale. Ces Rotor Sails équipent le minéralier Sea Zoushan, un VLOC (Very Large Ore Carrier) de 325.000 tpl en construction en Chine, chez New Times, pour le coréen Pan Ocean Ship Management.
C’est un partenariat qui s’inscrit dans l’un des aspects au cœur de la démarche d’Eolink : anticiper au maximum la future industrialisation de son flotteur d’éolienne afin de baisser le coût du MWh. Créatrice d’un concept original avec une structure pyramidale remplaçant l’habituel mât, la start-up brestoise étudie avec le néerlandais Kranendonk la conception d’une future grande usine.
Pour réussir sa transformation, le ministère des Armées a lancé 17 chantiers dont la mise en œuvre s’appuie sur les leviers de l’innovation, de la transformation numérique, de la simplification et de la déconcentration avec, dans certains domaines, le développement de l’externalisation (comme le précise un appel d'offres du 14 mai).
La modernisation en cours vise à satisfaire les objectifs suivants :
- "maintenir l'effort de défense tout en recherchant une meilleure efficacité à moindre coût et en répartissant mieux les moyens" ;
- "rationaliser et optimiser le fonctionnement du ministère pour gagner en efficacité, redéployer des moyens au profit des domaines en tension, améliorer la qualité de vie au travail des agents et gagner en attractivité" ;
- "dégager des marges de manœuvre budgétaires pour adapter les capacités militaires, notamment les équipements, garantir les normes d'activités et d'entrainement et poursuivre l'amélioration de la condition du personnel civil et militaire";
En 2021, "la plupart de ces projets sont dans une phase bien avancée, mais certains peuvent toutefois nécessiter une assistance ponctuelle aux fins de réalisation d’études et d’audits ou de soutien au déploiement", estime le ministère des Armées. C'est pourquoi il cherche à faire épauler sa réflexion pendant les quatre phases du processus de modernisation: stratégie, pilotage de projet, cadrage et accompagnement:
Il envisage donc de passer un accord cadre portant sur "la réalisation de prestations de conseil au profit des organismes et services du ministère des armées et des établissements publics dans les domaines suivants" :
LOT 1 : Accompagnement en vue d’une prise de décision stratégique, évaluation de la performance et de la mise en œuvre des politiques publiques
LOT 2 : Conseil à la définition de la stratégie et du cadrage de projet dans le cadre de la transformation du ministère des armées
LOT 3 : Conseil pour le pilotage de projet et l’accompagnement à la conduite de changement dans le cadre de la transformation du ministère des armées
LOT 4 : Conseil en ressources humaines
LOT 5 : Conseil juridique
LOT 6 : Prestation financière d’Assistance à maîtrise d’ouvrage (AMOA)
LOT 7 : Conseil en gestion financière, comptable et budgétaire
LOT 8 : Conseil dans le domaine de la santé
LOT 9 : Conseil en matière de R2HL (restauration, hôtellerie, hébergement, loisirs)
LOT 10 : Conseil dans le domaine du soutien (hors logistique)
LOT 11 : Conseil dans le domaine de la chaîne logistique, du maintien en condition opérationnelle (MCO)
LOT 12 : Conseil dans le domaine de la chaîne logistique, du maintien en condition opérationnelle (MCO) requérant une habilitation « confidentiel défense »
LOT 13 : Conseil en matière de droits individuels, frais de déplacements et politique de voyage
LOT 14 : Assistance à maîtrise d’ouvrage dont le montant estimé est inférieur à 50 K€ HT
La valeur totale estimée de cet accord cadre est de 50 millions d'euros.
L'ESSD française OMP Solutions poursuit ses activités au Cameroun (photos OMP Solutions).
Le 11 mai, sur la base aérienne 201 de Douala, a eu lieu une cérémonie de réception du matériel militaire acquis par le gouvernement camerounais, au profit de son contingent déployé au sein de la Minusca, la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation de la Centrafrique.
Le matériel livré constitue près de 70% de la livraison totale. Il comprend 9 véhicules blindés de type Bastion, 43 pick-up Toyota, 35 remorques, des générateurs électriques et plusieurs conteneurs de matériels de logistique et de maintenance.
Selon le général Dominique Trinquand, d'OMP Solutions, "au total, lorsque la manœuvre logistique aura pris fin, ce ne seront pas moins de 110 conteneurs qui auront été livrés, 43 véhicules légers de type Toyota pick-up, 60 poids lourds, 72 remorques spécialisées en traitement de l’eau – sanitaire – cuisine – groupe électrogène, et 33 blindés Bastion". Tout ce matériel est destinée au bataillon de Bossangoa et aux deux unités de police à Bangui et à Bouar, en Centrafrique.
On se souviendra qu'en fin d'année 2020, la Commerzbank AG allemande a ouvert une ligne de crédit de 58 millions de dollars, pour permettre au Cameroun de renforcer son contingent déployé en RCA. Un décret du chef de l’Etat camerounais Paul Biya avait autorisé, le 29 septembre, le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire à signer avec Commerzbank un accord de prêt "pour le renouvellement du partenariat avec le groupement OMP Solutions".
En effet, il s'agit bien d'un renouvellement puisque OMP travaille au profit des forces armées du Cameroun depuis novembre 2014 (voir mon post ici), "date de signature du premier contrat de fourniture d’équipements et de services pour la participation à la Minusca qui a été renouvelé le 21 janvier 2020", précise le général Dominique Trinquand.
Marines & Forces navales de juin sera en kiosques le 1er juin.
À la une de ce n°193 : le porte-avions Cavour désormais qualifié pour mettre en œuvre le futur avion de combat F-35B Lightning II de la marine italienne.
Également au sommaire :
- les BSAM, bâtiments de soutien et d’assistance métropolitains, font leurs preuves ;
- l’action de l’Etat en mer à la française : plusieurs services sous l’autorité d’un préfet maritime ;
- le programme chinois « Océan transparent » associe drones et intelligence artificielle au service de la science et de la défense ;
- et le navire-hôpital Arche de la paix, outil de la soft-power de Pékin.
La société de classification Bureau Veritas (BV) a délivré une approbation de principe (AIP) pour le Trade Wings 2500, un porte-conteneurs conçu par l’architecte français VPLP Design, la société de conseil basée à Marseille Alwena Shipping, l’institut de conception chinois CSSC-SDARI et l’entreprise française Ayro. Le navire de 2500 EVP de 197 mètres de long, pour 32 de large combine un système de six voiles rigides Oceanwings et une propulsion GNL-électrique avec des pods.
Après de longues et difficiles discussions, la France, l’Allemagne et l’Espagne sont parvenues à trouver un compromis permettant de lancer la phase suivante du programme de système de combat aérien futur (SCAF). Celle-ci doit notamment aboutir, d’ici 2027, au premier vol d’un démonstrateur de l’avion de combat européen de nouvelle génération, le NGF (New Generation Fighter) et des engins pilotés à distance (Remote Carriers) qui l’accompagneront.
Un nouveau concept
Le groupe suédois Ikea ne voit pas le gaz naturel liquéfié (GNL) comme une solution pour décarboner le transport maritime. Dans une interview au site Shipping Watch, Elisabeth Munck af Rosenschöld, responsable de la durabilité mondiale chez Ikea Transport & Logistics Services, a estimé que ce n’était pas la voie à suivre. « Nous ne voyons pas le GNL apporter les réductions de carbone nécessaires et c’est toujours un carburant fossile », a-t-elle déclaré.
Le groupe italien Saipem est entré, lundi 17 mai, en négociations exclusives avec Naval Group pour la reprise de Naval Energies. Sa filiale, Sofresid, implantée à Brest, souhaite reprendre les activités de Naval Energies dans l’éolien flottant et non dans l’ETM, l’énergie thermique des mers. Un petit cœur de développement sur des technologies dans lesquelles Naval Energies n'est pas parvenu à lever tous les verrous technologiques.
A ce rythme, les émissions de CO2 des transports à travers le monde pourraient continuer de grimper, malgré les politiques déjà entreprises.
Livré en novembre dernier par Naval Group à la Marine nationale, le premier des six nouveaux sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) français du programme Barracuda a débuté son déploiement de longue durée, a appris Mer et Marine. Le Suffren a ainsi quitté en fin de semaine dernière sa base de Toulon et a apparemment franchi depuis le détroit de Gibraltar pour rejoindre l’Atlantique. Les militaires se veulent évidemment discrets sur le programme du dernier-né de la sous-marinade française.
Livré le 13 avril, le Piedrabuena, premier des trois patrouilleurs neufs du type OPV 87 vendus par Naval Group à l’Argentine, a été remis au sec la semaine dernière à Concarneau, où il a été construit par le chantier Piriou. Le bâtiment n’a pas été sorti de l’eau du fait d’un problème technique, mais pour effectuer une « dernière toilette » avant son départ pour l’Argentine.
Corsica Ferries a annoncé le 12 mai l’acquisition d’un navire, en l’occurrence le Mariella de la compagnie finlandaise Viking Line. Acquis pour 19.6 millions d’euros, ce ferry, sorti en 1985 des chantiers de Turku, va être renommé Mega Regina. En provenance de la Baltique, il a franchi hier le détroit du Pas-de-Calais et est attendu dans le port italien de Savone à la fin du mois. Après un arrêt technique où il sera mis aux couleurs et standards de son nouveau propriétaire, le Mega Regina doit entrer en service au sein de la flotte de Corsica Ferries à la fin du mois de juin.
Ce devait être l’une des grandes nouveautés du printemps et de l’été marquant la reprise des croisière sen Méditerranée. Pour la première fois, un paquebot géant flambant neuf devait être exploité au départ du port israélien d’Haïfa, en l’occurrence l’Odyssey of the Seas de la compagnie américaine Royal Caribbean International. Celle-ci comptait profiter notamment de la campagne de vaccination record menée en Israël pour garantir les croisières sur le plan sanitaire.
Le 6 mai, Dassault Aviation dévoilait le Falcon 10X, le plus gros jet d’affaire de l’histoire de l’avionneur français. Un appareil à très hautes performances développé avant tout pour le marché civil, mais qui à l’instar de la plupart des Falcon, pourrait être aussi décliné en « avion de missions » afin de répondre à des besoins militaires spécifiques (ce marché concerne globalement environ 10% de la flotte de Falcon). Dans le cas présent, le Falcon 10X peut clairement, compte tenu de ses capacités, se positionner sur le marché de la patrouille maritime (Patmar).
Taïwan, qui avait été le premier pays à autoriser la reprise des croisières, en juillet 2020, a décidé de les suspendre temporairement en fin de semaine dernière. En cause, la détection de nouveaux cas de coronavirus dans l’île, alors que le gouvernement de Taipeh fait partie de ceux suivant une stratégie « 0 Covid ». En clair, dès que des nouveaux cas sont détectés, des mesures très fortes sont instaurées immédiatement pour éviter une épidémie.
Le Costa Luminosa a appareillé de Trieste dimanche 16 mai, marquant une reprise des croisières en Méditerranée orientale de la compagnie italienne Costa avec un itinéraire en Adriatique et en Grèce. L’itinéraire prévoit des escales à Bari en Italie puis dans les quatre destinations grecques de Corfou, Athènes, Mykonos et Katakolon/Olympia, tout au long de la saison estivale et jusqu’à mi-novembre 2021.