You are here

Togo : Dossier

OPÉRATIONS / MISSIONS RÉCENTES AU TOGO


DECISIONS / ACTIONS COMMUNES DU CONSEIL DE L'UNION EUROPEENNE

-


RESOLUTIONS DU CDS, RAPPORTS DU SG DE L'ONU :


HISTOIRE - CHRONOLOGIE

Le Togo tire son nom de Togodo (ce qui signifie originellement ville "au-delà du fleuve" en langue éwé.

- XVIe- : Le Togo a souffert du commerce négrier que lui ont fait subir les liens commerciaux entre négriers occidentaux et rois tribaux avant que la colonisation n'y mette fin au XIXe siècle.

Une colonie allemande (1884-1914/19)
- 5 juillet 1884 : le nom Togo apparaît pour la première fois dans l´histoire écrite. Un explorateur allemand, le Commissaire Impérial Gustave Nachtigal a signé un traité de protectorat avec le roi Mlapa III à « Togo-do » (qui signifie littéralement : sur l´autre rive), sur la rive nord du Lac Togo. La zone concernée est une bande côtière de 30 km, noyau de la future colonie.
- 1900-1903 : l´occupation allemande s´étend méthodiquement vers le Nord, en compétition avec les Anglais (dans l´ancienne Gold Coast qui deviendra Ghana) et les Français (dans l´ancien Dahomey, qui deviendra Bénin). Les trois colonisateurs tentent la même percée en direction de la bouche du fleuve Niger. Le Togoland allemand a eu bientôt 90 500 km².
- 1904: Les Allemands inaugurent le premier wharf de Lomé, d´où partent trois lignes de chemin de fer :
> la ligne des cocotiers sur la côte, vers Aného
> la ligne du café et du cacao, vers Kpalimé
> la ligne du coton, vers le nord, qui atteindra Atakpamé en 1913.
La domination germanique s´accompagne aussi d´un effort de développement. Le Togoland est la « Musterkolonie » (colonie modèle) des Allemands, qui possèdent en outre le Cameroun, le Sud-Ouest Africain (actuelle Namibie), le Tanganyika et la Papouasie Nouvelle Guinée.
- 1906: la colonie équilibre son budget, grâce à l´exportation de palmistes et d´huile de palme. Il existe une station Radio à Kamina, permettant une communication directe entre le Togo et Berlin. Deux à trois automobiles utilisent près de 1200 km de routes carrossables, tracées par recours au travail forcé. La scolarisation est assurée par des missions protestantes et catholiques, qui dispensent un enseignement en allemand et bientôt en éwé.
- 3 août 1914, le IIème Reich déclare la guerre à la France et à l´Angleterre, et le destin de la colonie modèle change.
- 1914 : des troupes françaises entrent en contact avec la force allemande. Une troupe de la force publique du Congo belge vient à la rescousse.
- 27 août 1914 : Français et Anglais attaquent la Musterkolonie. La petite garnison allemande (Polizeitruppe) ne peut résister longtemps. Le Lieutenant- Colonel Bryant (G.-B.) et le Commandant Maroix (F) se partagent la colonie modèle au nom des deux puissances. Le premier partage du Togo est approuvé par Paris et Londres le 9 septembre 1914. Lomé, Kpalimé, Kété Kratchi et Kpando sont administrés par les Anglais. Aného, Atakpamé, Sokodé et Mango reviennent à la France.


Togo en 1915 - Source de l'image

- 10 juillet 1919: Le deuxième partage du Togo parfois au prix de la division de certaines ethnies voire de certaines familles : La France occupe le cercle de Lomé, la subdivision de Kpalimé, ainsi que tout le front de mer et les lignes de chemin de fer. La Grande Bretagne reçoit les riches plantations de café et de cacao de Kpando et de Ho. Ce partage est entériné en 1922 par la Société des Nations (S.D.N.). La partie sous contrôle français est d'abord placée sous mandat de la Société des Nations (SDN) confié à la France, puis passe sous tutelle de l’ONU en 1946. Le Royaume-Uni rattache la partie ouest de la région qu’il contrôle au Ghana en 1956. Ce rattachement est entériné par un référendum d'autodétermination organisé par l'ONU en 1958.


La répartition du Togo entre les Français et les Anglais le 10 juillet 1919 - Source de l'image

- 30 août 1956 : l'institution de la « République autonome du Togo »

L`indépendance, présidences de Sylvanus Olympio (1961-63) et de Nicolas Grunitzky (1963-1967)
- 1960 : le Togo, sous domination française, devient indépendant.
- 1961 : Sylvanus Olympio a été élu président de la République. Sous l’instigation du commandant français Georges Maitrier, chef de la gendarmerie nationale et conseiller du président dont le contrat de coopération arrivait à terme, 626 vétérans togolais de l’armée française, dont une grande partie avait combattu en Algérie et en Indochine, ont demandé à être intégrés dans les forces de sécurité togolaises qui comptaient 300 membres. Sylvanus Olympio l`a refusé.
- 1963 : Sylvanus Olympio est renversé et assassiné par un groupe de vétérans togolais de l'armée française menés par le sergent-chef Étienne Gnassingbé. Nicolas Grunitzky devient président de la République.

La dictature de Gnassingbé Eyadema (1967-2005)
- 1967 : Un des organisateurs du coup d’État de 1963, Gnassingbé Eyadéma renverse Nicolas Grunitzky. Tirant les leçons des divisions constatées dans le cadre du multipartisme, il crée le Rassemblement du peuple togolais (RPT), un parti unique et d'État.
- 1979 : Une nouvelle constitution instaure la Troisième république et donne le pouvoir au président par une élection au suffrage universel.
- 1985 : une tentative de coup d'état est déjouée avec l'aide de l'armée française.
- 1986 : Rééléction d`Eyadema.
- 1986 : Gilchrist Olympio, opposant et fils du premier président est condamné à mort par contumace.
- Juillet-août 1991 : à la suite de manifestations de masse réprimées dans le sang se tient une "conférence nationale", qui impose la nomination d'un premier ministre.
- Décembre 1991 : Gnassingbé Eyadéma reprend tous les pouvoirs.
- 1992 : L’adoption d’une nouvelle constitution n’apaise pas les tensions.
- 1993 : Eyadema remporte de nouveau l’élection présidentielle boycottée par l’opposition.
- 1993 : des manifestations sont sauvagement réprimées. La France, l'Allemagne et les Etats-Unis suspendent leur aide.
- Juin 1998 : l'armée interrompt le dépouillement d'un scrutin présidentiel sur le point de donner la victoire au candidat de l'opposition, Gilchrist Olympio (fils de Sylvanus Olympio).
- 2003 : Gnassingbé Eyadéma est réélu à la suite d'un changement dans la constitution pour l’autoriser à se présenter à nouveau.
- Février 2005 : mort de Gnassingbé Eyadéma. L'armée confie le pouvoir au fils du président défunt, Faure Gnassingbé. Les députés modifient la Constitution pour lui permettre de succéder légalement à son père. Sous la pression de la communauté internationale, il démissionne à la fin du mois et confie le pouvoir par intérim au vice-président de l'Assemblée nationale.

La présidence de Faure Gnassingbé (2005-2010, 2010-2015, 2015-)
- Avril 2005 : élection présidentielle. Faure Gnassingbé est déclaré vainqueur avec 60% des suffrages, devant Emmanuel Bob Akitani Bob (38%) et Gilchrist Olympio (0,5%). Des émeutes après l'annonce des résultats, faisant de nombreux morts.
- Août 2006 : signature d'un accord politique entre gouvernement, opposition politique et société civile. Il doit permettre la normalisation de la coopération avec l'Union européenne, rompue en 1993 pour "déficit démocratique".
- Septembre 2006 : à la suite de l'accord du mois d'août, Faure Gnassingbé nomme Yawovi Agboyibo, dirigeant de l'opposition au poste de Premier. Plusieurs membres de l'opposition entrent au gouvernement.
- Octobre 2007 : le Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir) remporte la majorité absolue aux élections législatives au Togo.
- Juin 2009 : le Parlement abolit la peine de mort.
- Décembre 2009 : expulsion du premier secrétaire de l'ambassade de France à Lomé, à l'approche de l'élection présidentielle de mars 2010.
- Janvier 2010 : attaque meurtrière contre l'équipe nationale de football du Togo en Angola par des séparatistes de la péninsule de Cabinda. (L`attaque a été revendiquée par le Front de libération de l'enclave de Cabinda (FLEC), qui milite depuis 1975 pour l'indépendance de cette bande de terre enclavée entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Congo-Brazzaville.)
- Février 2010 : la Cour constitutionnelle invalide la candidature du Franco-Togolais Kofi Yamgnane à l'élection présidentielle de mars.
- Mars 2010 : éléction présidentielle. La Commission électorale annonce la victoire de Faure Gnassingbé avec 60,9% des suffrages, devant Jean-Pierre Fabre (33,94%). L'opposition conteste ce résultat.
- 25 juillet 2013 : Victoire du parti au pouvoir lors des élections législatives. L'Union pour la République du président Faure Gnassingbé remporte les élections législatives, avec 41,3% des suffrages et 62 sièges sur 91. Le Collectif Sauvons le Togo de Jean-Pierre Fabre obtient 34,5% des voix et a 19 élus. Le taux de participation est de 46,9% Les élections devaient se tenir en octobre 2012, mais la modification tardive de la loi électorale avait entraîné des manifestations et le report du scrutin.
- 25 avril 2015 : Réélection de Faure Gnassingbé à la présidence. Le président sortant Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, est réélu avec 58,8 % des suffrages. Le candidat de la coalition de l’opposition Jean-Pierre Fabre, qui obtient 35,2 % des voix, conteste les résultats. Le taux de participation est de 60,9 % Les observateurs internationaux jugent le scrutin libre et transparent.

Population
Le Togo est habité par une mosaïque de peuples, appartenant à des souches différentes et comporte une quarantaine d’ethnies. En 1990 la population était de 4.500.000 habitants, elle est estimée aujourd’hui à 6 millions d’habitants, avec un taux moyen d’accroissement de 2,9%. Essentiellement rurale (70% environ), la population est aussi extrêmement jeune : 46% des habitants ont moins de 15 ans.
Les principales villes sont actuellement : Lomé (la capitale, environ 1.000.000 d’ habitants), Sokodé (environ 60.000), Kara (environ 40.000), Bassar (environ 26.000), Dapaong (environ 26.000) et Mango (environ 25.000).
Les ethnies, malgré leur émiettement, présentent de fortes ressemblances linguistiques et culturelles. On peut les classer en trois groupes :
Le groupe Adja-Ewé, dans la région maritime et sur les plateaux du sud-ouest. Il comprend les Ewé, les Ouatchi, les Adja et les Guen et constitue prés de 40% de la population.
Le groupe Kabyè-Tem, localisé dans la région de la Kara et au centre-nord. On y classe les Kabyè, les Tem (ou Kotokoli), les Lamba et les Naoudemba, soit environ 30% de la population.
Enfin le groupe Paragourma, qui occupe les plateaux de Dapaong, la plaine de l’Oti, le pays Bassar et qui se compose des Moba, des Gourma, des Bassar, des Komkomba et des Tchamba. Le groupe Paragourma est estimé à 15% de la population du pays.
Les autres ethnies entrent difficilement dans l’un ou l’autre groupe : les Tchokossi (ou Anoufo) habitent la plaine de Mango, les Mossi, les Peul et les Haoussa se trouvent principalement dans le Nord.
Il existe près d’une cinquantaine de langues au Togo, correspondant aux dialectes des différentes ethnies. Le français est la langue officielle. L’Ewé et le Kabyè ont le statut de langues nationales et sont enseignées dans les écoles, mais le Mina, forme simplifiée de l’Ewé, sert de langue commerciale et est utilisée à Lomé.
Sur le plan religieux, la grande majorité de la population 60% est animiste, et a gardé des croyances traditionnelles avec un culte très marqué pour les ancêtres. On compte environ 21% de catholiques, 7% de protestants et 12% de musulmans.


Source de l'image

Sources :
http://www.universalis.fr/chronologie/togo/
http://www.botschaft-togo.de/index.php?rp=rep/decouvreztogo&lg=fr&bm=his...

---
site créé par András István Türke
dernière mise à jour : 18/12/2015

Tag: