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Sahara Occidental : Dossier

OPÉRATIONS / MISSIONS RÉCENTES AU SAHARA OCCIDENTAL
  • MINURSO (Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental ) 24/04/1991-


DECISIONS / ACTIONS COMMUNES DU CONSEIL DE L'UNION EUROPEENNE

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RESOLUTIONS DU CDS, RAPPORTS DU SG DE L'ONU :


HISTOIRE - CHRONOLOGIE

1884-1975 : Occupation espagnole
- 1884-1930 : Conquête espagnole
- 1956 : Le Maroc devenu indépendant, réclame l’indépendance du Sahara qu’il considère comme faisant partie du Maroc
- 1965 : L’Assemblée générale de l’ONU demande à l’Espagne de se retirer du Sahara, dans le contexte international de la décolonisation, et affirme le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
- 1973 : Création Frente Popular de Liberación de Saguía el Hamra y Río de Oro (Frelisario aujourd’hui Front Polisario) qui revendique l’indépendance du Sahara Occidental (10 mai).
Déclenchement de la lutte armée contre l’occupation espagnole (20 mai).
- 1974 : L’Espagne annonce son intention de se retirer et propose d’organiser un référendum. Le roi du Maroc Hassan II s’oppose aussitôt au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui : il considère que le Sahara était marocain avant la colonisation. Hassan II propose de soumettre le problème à la Cour internationale de Justice de La Haye.
- 1975 : Avis de la Cour Internationale de Justice de la Haye pour l’application de la résolution 1514 de l’ONU sur la décolonisation du Sahara occidental et l’application du principe d’autodétermination des populations du territoire. (16 octobre)

1975-1991 : La guerre du Sahara occidental
- 6 novembre 1975 : La Marche verte consacre l’occupation du Sahara occidental par le Maroc.
- 14 novembre 1975 : Accords de Madrid : désengagement administratif de l’Espagne qui cède 2/3 du territoire au Maroc et le reste à la Mauritanie.
- 27 février 1976 : Création de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) par le Front Polisario.
- 10 juillet 1978 – juillet 1979 : Cessez-le-feu entre le Front Polisario et la Mauritanie.
- 1979 : Traité de paix Polisario-Mauritanie (5août) : retrait des troupes, renoncement à toute revendication sur le tiers du Sahara occidental obtenu lors des accords de Madrid et reconnaissance du Polisario comme seul représentant du peuple sahraoui. Résultat : annexion de tout le territoire par le Maroc.
- 1981 - 1987 : Construction par l’armée marocaine de 6 murs de 2700 km qui coupent le territoire sahraoui en deux. ("Mur de la honte" la structure de défense la plus large au monde avec 500.000 mines.) Le mur est constitué d’une série des murs de sable et pierre de deux ou trois mètres de haut, et il s’étend le long de points topographiques en altitude (comme pics et montagnes) sur tout le territoire sahraoui. Il est protégé par des bunkers, des fossés, des tranchées, des barbelés, des mines et des systèmes électroniques de détection. Il est défendu par plus de 160.000 soldats marocains. Tous les 5 kilomètres du mur, il y a une base militaire d’environ 100 soldats. À environ quatre kilomètres derrière chaque point d’observation, il y a une force d’intervention rapide mobile (avec des véhicules blindés, des chars, etc.) Différents groupes de radars fixes et mobiles, avec une portée de 60 à 80 km, sont placés le long du mur. Selon certaines sources, le Maroc consacrerait $ 2,000,000 par jour pour maintenir le mur.


Le "mur de la honte" Source de l`image - Source de l`image

- 1984 : L’OUA (Organisation de l’Unité Africaine) admet la RASD en son sein comme 51e membre.
- 1991 : Signature d’un cessez-le-feu (20 juin) à l’initiative de l’OUA et de l’ONU, assorti d’un plan de paix qui prévoit la tenue d’un référendum d’autodétermination en 1992 (résolution 690). Proclamation du cessez-le-feu (2 septembre). Depuis, le Maroc contrôle et administre environ 80 % du territoire, tandis que le Front Polisario en contrôle 20 %.


La "réoccupation" du Sahara Occidental par le Maroc - Source de l`image

Depuis 1992 : Un référendum toujours repoussé…
- 1997 : Kofi Annan (secrétaire général de l’ONU) relance le processus de paix et nomme James Baker, ancien Secrétaire d’État américain, comme envoyé personnel pour le Sahara occidental.
- 1999 : Violente répression d’un sit-in pour des revendications sociales à El Ayoune (22 septembre).
- 2000 : Le Plan "Baker I" offre une large autonomie locale dans le cadre de l’État marocain, dont les compétences seraient limitées à la défense et les affaires étrangères. Ce plan est accepté par le Maroc, mais rejeté par le Polisario et l’Algérie.
- 2003 : Nouveau plan de règlement "Baker II" qui prévoit l’établissement d’une Autorité du Sahara occidental pour cinq ans, puis la tenue du référendum auquel les marocains non originaires du Sahara occidental participeraient et auquel la nouvelle option d’une « autonomie permanente » figurerait. Plan qualifié par le Conseil de sécurité de l’ONU de solution politique optimale (résolution 1495 juillet 2003).
- 2004 : Refus de Mohamed VI qui rejette toute idée de référendum. Démission de James Baker (en juin).
- 2005 : Manifestations et émeutes surnommées "Intifada pour l’indépendance" ont lieu dans plusieurs villes du Sahara occidental. Vives réserves d’Amnesty International et d’Human Rights Watch sur les conditions des procès de 14 militants sahraouis. Libération par le Front Polisario des derniers prisonniers de guerre marocains (18 août).
- 2006 : Mise en place par Mohamed VI du Conseil Royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS) afin de proposer une troisième voie entre l’annexion et l’indépendance, celle de l’autonomie. Le Maroc conserverait alors la défense nationale, les affaires étrangères et la monnaie.
- février 2007 : signature d’un accord de pêche incluant le Sahara occidental entre le Maroc et l’Union européenne. Malgré les divergences (autonomie / référendum d’autodétermination), début d’un nouveau cycle de négociation entre le Maroc et le Polisario (juin).
- 2008 : Forum social de Bouznika (25-27 janvier) : un atelier, avec une forte participation sahraouie, est consacré au conflit du Sahara occidental. Cette présence acceptée par le pouvoir a permis de désenclaver vers la société civile un débat monopolisé depuis 31 ans par le pouvoir.
- 2010 : "Camp de la dignité" installé le 10 octobre à Gdeim Izik (15 km à l’est d’El Ayoun, capitale sahraouie occupée) : jusqu’à 20 000 personnes dénoncent la marginalisation socio-économique des Sahraouis. Assaut donné le 8 novembre faisant 13 morts, plus d’une centaine de personnes arrêtées, violentées voire torturées puis relâchées sans jugement ni chefs d’inculpation. Violentes agressions d’étudiants et chômeurs sahraouis par des colons marocains, assistés des forces de sécurités marocaines à El Aaiun, Smara, et Dakhla, (fin novembre)
- 2011 : Multiplication des manifestations de la résistance sahraouie sur tout le territoire (février à Dakhla puis le 25 septembre, après un match de foot, des affrontements entre marocains -soutenus par la police et l’armée marocaines- et sahraouis à Dakhla, font 7 morts dont 2 policiers et provoquent l’embrasement de la ville). Prolongement du mandat de la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental (27 avril). Rejet par le Parlement européen du prolongement de l’accord de pêche UE-Maroc (14 décembre).


Le Sahara Occidental en 2015 - Source de l`image

Le Front Polisario
Le Front Polisario, une forme abrégée de l'espagnol Frente Popular de Liberación de Saguía el Hamra y Río de Oro (Front populaire de Libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro), connu aussi sous le nom Frelisario au début de son existence, est un mouvement politique et armé du Sahara occidental, créé en 1973 pour lutter contre l'occupation espagnole. Il est opposé depuis 1975 au Maroc pour le contrôle du Sahara occidental.
Le Polisario s'est formé le 10 mai 1973 à Zouerate (Mauritanie), dans le but de mettre fin à l'occupation espagnole du Sahara occidental1. Après l'annonce du départ des Espagnols, il s'est opposé par les armes à l'annexion du territoire par le Maroc et la Mauritanie avant d'annoncer en février 1976 la création de la « République arabe sahraouie démocratique » (RASD). Après avoir contraint la Mauritanie à le reconnaître en 1979, il s'est ensuite longuement opposé au Maroc, par une lutte armée entamée au lendemain de la marche verte, jusqu'au cessez-le-feu de 1991.
La RASD possède un gouvernement en exil, dont Mohamed Abdelaziz est le président de la république. La RASD est membre de l'Union africaine, mais pas des Nations unies ou de la Ligue arabe. Elle est aujourd'hui reconnue par près d'une quarantaine[réf. nécessaire] d'États, 32 selon le « portail du Sahara marocain », pour la plupart en Afrique ou en Amérique latine.
Le Front Polisario est un successeur du Mouvement de libération du Sahara qui existait dans les années 1960, sous l'impulsion de Mohammed Bassiri, et dont le soulèvement fut écrasé par les troupes de Franco. Après sa création en 1973, sous la direction de son premier chef, El-Ouali Moustapha Sayed, le Front Polisario mena une série de coups de main contre des objectifs militaires, que ce soit au Sahara occidental ou sur le territoire de la Mauritanie.
En mai 1975, une mission de l'ONU reconnut sa légitimité, tandis que la Cour internationale de justice à la Haye arbitra en faveur de l'autodétermination du peuple sahraoui. La résolution 34/37 adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU le 21 novembre 1979 désigne le Polisario comme "le représentant du peuple du Sahara occidental"2.
Le Front Polisario signa un traité de paix avec la Mauritanie le 5 août 1979, par lequel Nouakchott reconnaissait la RASD, tout en abandonnant ses revendications territoriales. La Mauritanie se retira, épuisée par la guerre, mais le territoire qu'elle abandonna fut annexé par le Maroc.

Sahara occidental, frontière des territoire contrôlés par le Polisario et le Maroc, près de Tifariti.

Déploiement de la Minurso au Sahara occidental.
Le Front Polisario revendique toujours ce territoire, même si le Maroc a réussi à contenir ses multiples assauts, grâce à la construction d'un mur défensif, le Mur marocain, qui comprend des champs de mines, des palissades et de nombreux bunkers. Le Front Polisario contrôle de facto la partie du Sahara occidental qui se trouve à l'est de cette ligne de défense, qu'il appelle « zone libre » et que les Marocains appellent « zone tampon », et qui est quasiment inhabitée. La présence du Polisario dans cette zone est considérée comme illégale par le Maroc car selon les accords relatifs au cessez-le-feu qui ont été signés sous l'égide de la MINURSO du 6 septembre 1991 aucun contingent militaire ne doit circuler dans cette zone.
Au sud-ouest de Tindouf et à quelques kilomètres seulement de la frontière du Sahara occidental, le Front Polisario administre des camps de réfugiés Sahraouis, où il détenait également des centaines de prisonniers de guerre marocains, certains depuis plus de vingt-cinq ans. Ces prisonniers étaient les plus anciens captifs de guerre au monde. Le 17 août 2005, les 404 derniers prisonniers de guerre marocains ont été relâchés par le Front Polisario après des pressions internationales menées principalement par les États-Unis dans le cadre d'un échange avec des prisonniers de guerre Sahraouis détenus par le Maroc.
Le Front Polisario compte ses principaux soutiens dans les pays d'Afrique et en Amerique latine adhérant fortement au combat contre le colonialisme et le droit des peuples à l'autodétermination, et auprès de certains pays du tiers monde. Le Maroc compte ses principaux soutiens dans les pays du monde arabo-musulman, principalement les pays du Golfe comme l'Arabie saoudite, le Qatar, les Émirats arabes unis, l'Irak, et aussi l'Égypte, le Soudan, le Mali, ainsi que la nouvelle Libye depuis 2011. Sur les plans politique et militaire, les soutiens au Polisario venaient notamment de l'Algérie, de Cuba, d'organisations caritatives espagnoles et de mouvements de guérilla dans d'autres pays[réf. nécessaire], notamment le Front révolutionnaire pour l'indépendance du Timor oriental (Fretilin), liens qui ont perduré après l'indépendance de ce territoire qui cherche à avoir des relations économiques avec le Maroc.
Au début des années 1980, la Libye retira temporairement son soutien au Front Polisario, après avoir tenté de former une improbable union politique avec le Maroc. Elle apportait de temps à autre un soutien du bout des lèvres à l'organisation sahraouie.
En 2004, l'Afrique du Sud a annoncé qu'elle reconnaissait officiellement la RASD, dix ans après que Nelson Mandela s'y était engagé après la chute de l'apartheid. L'Uruguay et l'Équateur firent de même en 2005. Cependant, le Tchad a retiré sa reconnaissance de la RASD le 18 mars 2006, tout comme le Cambodge le 8 août 2006, le Kenya en octobre 2006, le Cap-Vert le 31 juillet 2007 et les Seychelles le 18 mars 2008. Plusieurs pays ont retiré leur reconnaissance de la RASD ces dernières années (Yougoslavie, Albanie, Madagascar, Équateur). En 2010, le Venezuela, le Mexique et l'Iran ont soutenu indirectement le droit des Sahraouis à l'autodétermination, ce qui provoqua la rupture des relations diplomatiques ou l'abaissement du niveau de représentation diplomatique entre le royaume du Maroc et ces pays. Enfin, en 2010 Grenade, Antigua-et-Barbuda, Saint Kitts le commonwealth de la Dominique et Sainte-Lucie ont également retiré leur reconnaissance de la RASD et soutenu le projet d'autonomie présenté par le Maroc. En mars 2011, la Zambie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée décident de ne plus reconnaitre la RASD. Le Front Polisario obtient un statut d'observateur auprès de l'Internationale socialiste en 2008.

PERSONNAGES CLES

Mohamed Abdelaziz (محمد عبد العزيز, - 1947-)
Secrétaire général du Front Polisario et président de la République arabe sahraouie démocratique. Mohamed Abdelaziz est né le 17 août 1947 à Marrakech. Il est le fils de Khelili Mohamed Salem Rguibi, ancien militaire marocain. Il a suivi des études supérieures à Rabat jusqu'en septembre 1972. Il est membre fondateur du Front Polisario depuis son congrès constitutif; tenu à Zouerate en Mauritanie le 10 mai 1973, mais n'a pas été désigné comme membre de son bureau politique lors de ce congrès, en raison de sa naissance hors du territoire du Sahara, dans la région de Marrakech. Il est responsable d’un département pendant la phase clandestine et la lutte contre la colonisation espagnole. Il est commandant de région militaire jusqu’en 1976. À la suite de la mort de El-Ouali Moustapha Sayed, il est élu secrétaire général du front Polisario et président du conseil de commandement de la révolution en août 1976. Il est élu président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en octobre 1982. Le gouvernement de la RASD est en exil en Algérie, ses institutions sont installées à Rabouni, à proximité de Tindouf. Mohamed Abdelaziz est réélu à ses fonctions en 1985, 1989, 1991, 1999, 2003 et 2007. Il a été élu vice-président de l'OUA en 1985, puis de l'Union africaine en 2002.
Si certaines sources soutiennent l'idée que Mohamed Abdelaziz est né au Maroc, dans la région de Marrakech, d'autres indiquent qu'il est né à Smara, dans le Sahara espagnol. Hassan II appelait toujours Mohamed Abdelaziz par Mohamed El Marrakchi. Javier Pérez de Cuéllar, ancien secrétaire général de l'ONU, rapporte dans son livre Pilgrimage for Peace que Mohamed Abdelaziz ne peut que difficilement parler espagnol, mettant ainsi en doute le fait qu'il soit né dans l'ancienne colonie espagnole qu'est le Sahara occidental.
Lors d'un débat sur la chaîne arabe Al-Hiwar en 2010, l'invité, représentant du Front Polisario à Londres, n'a ni confirmé ni démenti le lieu de naissance de Mohamed Abdelaziz.


CLIVAGES, CONFLITS INTERNES

Sources :
http://www.ritimo.org/Carte-et-chronologie-sur-le-Sahara-occidental
http://www.diploweb.com/Le-Sahara-Occidental-aiguise-les.html

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dernière mise à jour : 28/12/2015