MONUSCO (Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo) 01/07/2010 -
Mandat de l`ONU :
- Résolution 1925 (28 mai 2010)
Successeur de la mission MONUC, une mission de l`ONU avec un mandat robuste, une brigade d’intervention rapide, équipée en artillerie et en hélicoptères. L'effectif de la mission est 19.055 personnes dont 16.966 militaires (2012). La mission est destinée à achever des opérations militaires en cours dans les Kivus et la Province Orientale et à réduire ainsi la menace que constituent les groupes armés et rétablir la stabilité.
Budget :
Plus d`information : András István Türke, La géopolitique des premières missions de l'Union européenne en Afrique, Paris, L`Harmattan, 2016
EUPOL RD Congo 01/07/2007- ?31/12/2014 (21 sur 58 personnes prévues)
Mandat de l`ONU :
- Résolution 1493 (28 juillet 2003)
Mandat de l`UE :
- Décision 2010/576/PESC du Conseil du 23 septembre 2010
- Action commune 2009/769/PESC du Conseil du 19 octobre 2009
- Action commune 2009/466/PESC du Conseil du 15 juin 2009
- Action commune 2008/485/PESC du Conseil du 23 juin 2008
- Action commune 2008/38/PESC du Conseil du 20 décembre 2007
- Action commune 2007/405/PESC du Conseil, du 12 juin 2007
Le 1er juillet 2007, la mission EUPOL Kinshasa s’est transformée en EUPOL RD Congo, élargi avec des experts angolais, turc, suisse et canadien. La mission a été chargée de soutenir la réforme (restructuration, formation, RH, etc.) de la Police Nationale Congolaise. Elle a été déployée à la capitale, puis à Goma (Nord-Kivu) et à Bukavu (Sud-Kivu) lorsqu`en juin 2008, son mandat a été élargie vers l'Est du Congo, pour soutenir la police de garde frontalière et l`inspection de la police.
Budget :
Plus d`information : András István Türke, La géopolitique des premières missions de l'Union européenne en Afrique, Paris, L`Harmattan, 2016
EUFOR RD Congo (RDC) 23/06/2006 - 30/11/2006 (2000 personnes)
/ BENGA - participation française
Mandat de l`ONU :
- Résolution 1671 (25 avril 2006)
Mandat de l`UE :
- Action commune 2006/319/PESC du Conseil, du 27 avril 2006
Cette opération a eu un mandat robuste sous le chapitre VII de l'ONU, limité surtout dans le temps (4 mois), afin de soutenir la MONUC pour stabiliser une situation, au cas où la MONUC rencontrerait de graves difficultés pour s'acquitter de son mandat dans ses capacités existantes (capacité dissuasive), contribuer à la protection des civils sous la menace imminente de violences physiques dans les domaines de son déploiement, et sans préjudice de la responsabilité du gouvernement de la RDC et contribuer à la protection de l'aéroport de Kinshasa.
Budget : 23,2 million d’euros
Plus d`information :
- András István Türke, La géopolitique des premières missions de l'Union européenne en Afrique, Paris, L`Harmattan, 2016
- Benoit Duffort, L'Opération EUFOR RD Congo, Revue du CERPESC, 05/12/2007
EUSEC RD Congo 08/06/2005 - 30/06/2016 (41 sur 48 personnes prévues)
Mandat de l`ONU :
- Résolution 1592 (30 mars 2005)
Mandat de l`UE :
- Action commune 2009/709/PESC du Conseil du 15 septembre 2009
- Action commune 2009/509/PESC du Conseil du 25 juin 2009
- Action commune 2008/491/PESC du Conseil du 26 juin 2008
- Action commune 2007/406/PESC du Conseil, du 12 juin 2007
- Action commune 2006/303/PESC du Conseil, du 25 avril 2006
- Action commune 2007/192/PESC du Conseil, du 27 mars 2007
- Action commune 2005/355/PESC du Conseil, du 2 mai 2005
Cette mission de conseil et de soutien a été chargée par la fourniture d’aide aux taches RSS (Réforme de Secteur de Sécurité) et DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion). Les domaines clés de la mission ont été le bureau privé du ministre de défense, le personnel militaire général, y compris la structure militaire intégrée, le personnel des forces terrestres, la Commission nationale pour le Désarmement, Démobilisation et Réattribution (CONADER), et le Comité opérationnel commun
Budget : 1,6 million d’euros (budget initial)
Plus d`information : András István Türke, La géopolitique des premières missions de l'Union européenne en Afrique, Paris, L`Harmattan, 2016
EUPOL Kinshasa 30/04/2005 - 01/07/2007 (29 personnes)
Mandat de l`ONU :
- Résolution 1493 (28 juillet 2003)
Mandat de l`UE :
- Action commune 2006/913/PESC du Conseil, du 7 décembre 2006
- Action commune 2006/868/PESC du Conseil, du 30 novembre 2006
- Action commune 2004/847/PESC du Conseil, du 9 décembre 2004
EUPOL Kinshasa a été la première mission de police (civile) de la PESD en Afrique en coopération étroite avec l’ONU. La mission consistait à surveiller, encadrer et conseiller la mise en place et le fonctionnement initial de l'UPI / IPU (Unité de police intégrée), afin de s'assurer que l'UPI agit selon la formation reçue à l'Académie de police de Kasangulu.L’objectif, c’était de former 1008 personnes de la police congolaise.
Budget : 4,3 millions d’euros (2005)
Plus d`information : András István Türke, La géopolitique des premières missions de l'Union européenne en Afrique, Paris, L`Harmattan, 2016
ARTEMIS 12/06/2003 - 01/09/2003 (1800 personnes)
/ MAMBA NOIR - participation française
Mandat de l`ONU :
- Résolution 1484 (30 mai 2003)
Mandat de l`UE :
- Action commune 2003/423/PESC du Conseil, du 5 juin 2003
- Décision 2003/432/PESC du Conseil du 12 juin 2003
QG : Île St. Germain (Paris)
Opération militaire d'interposition de l`Union européenne en Ituri, province de l'est de la RDC, l`opération a été chargée à garantir la sécurité des populations dans le secteur de la capitale régionale (Bunia) dans l'attente du déploiement des casques Bleus de la MONUC. ARTEMIS a été première opération militaire dirigée par l’Union européenne, la première opération autonome de l’UE, première mission de réaction rapide de l’UE, première opération hors d’Europe, première opération appliquant le principe de la nation cadre et premier exemple d’opération « relais », menée en coopération entre l’UE et les Nations unies.
Budget :
Plus d`information :
- András István Türke, La géopolitique des premières missions de l'Union européenne en Afrique, Paris, L`Harmattan, 2016
- András István Türke : L'Opération ARTEMIS en République démocratique du Congo CERPESC 07/AF/02/2008
MONUC (Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo) 11/1999 - 30/06/2010
Mandat de l`ONU :
- Résolution 1279 (30 novembre 1999)
Cette mission de l`ONU a été mise en place à l`issue de l`accord de l`accord de paix à Lusaka (10 juillet 1999). Le mandat et les moyens de la MONUC n’ont pas autorisé une intervention pour faire cesser les exactions. À la suite des événements, l’ONU a prolongé huit fois le mandat de la mission en augmentant continuellement ses effectifs, qui sont passés de 90 membres en août 1999 à 10.800 de juillet 2003 à juillet 2004. LA mission a été chargée de devoirs civils – de surveiller les droits de l’homme, les affaires humanitaires, l’information, la protection de l’enfant, les affaires politiques, le soutien médical.
Budget : 1,5 milliard de dollars (annuel)
Plus d`information : András István Türke, La géopolitique des premières missions de l'Union européenne en Afrique, Paris, L`Harmattan, 2016
Opération Baumier et Blue Beam (25/11/1991)
Le 25 septembre 1991 la France a lancé une intervention militaire avec l’envoi de 4 compagnies de légionnaires et d’infanterie de marine (600 hommes) et 4 compagnies prélevées sur la FAR (600 hommes). Les parachutistes belges ont intervenu pour évacuer les expatriés (opération Blue Beam).
Opération belge Red Bean á Kolwezi (19/05/1978)
En 1978, la 14e Compagnie et le Peloton Mortier 4"2 (216 hommes) ont participé à l’opération humanitaire au Shaba (Kolwezi) "Red Bean" au sein du Régiment Para-Commando. L’année suivante, des informations faisant craindre un renouvellement des événements de Kolwezi, le 2 Bataillon Commando reçoit une mission, d’instruction des Forces Armées Zaîroises (FAZ) et de dissuasion dans le Bas-Zaïre "Green Apple". Le Bataillon rejoint la base de Kitona à partir du 12 février et y reste jusqu’au 30 mars.
Opération belge Dragon Noir (26/11/1964)
Opération belge Dragon Rouge 23-(24/11/1964)
ONUC - Opération des Nations Unies au Congo (Léopoldville/Kinshasa) (07/1960 - 06/1964)
- 2000 av. J.-C. à 500 av. J.-C. : Des vagues de migrations bantoues arrivèrent au Congo de la région de l’actuel Nigeria. Les Bantous s’installèrent d’abord sur les côtes et les plateaux du sud et de l’est et évitant la forêt dense. Les Bantous apportèrent l’agriculture extensive qui demande de défricher chaque année de nouveaux terrains
- Vers 1000 : Tout le pays est habité, on cultive principalement de l'igname, traces de poterie.
Apparition des premiers grands royaumes (Kongo, Kuba, Luba, Lunda) vers 1300-1400
La personnalité du roi est déterminante : elle fait la grandeur ou la décadence du royaume; la succession conduit souvent à des guerres civiles. Le commerce d'esclaves se renforce : les esclaves se vendent sur le "marché intérieur". D’autres migrations de populations issues des régions du Darfour et de Kordofan au Soudan se produisirent au nord du Congo, ainsi que d’Afrique orientale, ajoutant une composante nilotique au mélange des groupes ethniques.
Royaume de Kongo (1390-1914)
Angola/RDC/Congo/Gabon ; capitale : São Salvador (aujourd`hui : Mbanza Kongo en Angola)
Le royaume Kongo était un empire de l'Afrique du Sud-Ouest, situé dans des territoires du Nord de l'Angola, de Cabinda, de la République du Congo, l'extrémité occidentale de la République démocratique du Congo et d'une partie du Gabon. À son apogée, il s'étendait de l'océan Atlantique jusqu'à l'ouest de la rivière Kwango à l'est, et du fleuve Congo jusqu'à la rivière Loje au sud.
Ce pays appelé Kongo était le plus organisé de l'Afrique subsaharienne, car organisé géographiquement en entités administratives, dirigées par des chefs des clans et des terres validées par un pouvoir central basé à Mbanza-Kongo la capitale du pays. C'était un « ensemble d'entités fédérées » qui se soumettaient à l'autorité d'un pouvoir central. Cette fédération rassemblait quatre entités politiques au xvie siècle : Zita-Dya-Nza, Kongo-Dya-Mpangala, Kongo-Dya-Mulaza et Kongo-Dya-Mpanza. C'est à la suite de cette organisation que le premier explorateur Européen (un Portugais), avait appelé ce pays « royaume Kongo » en référence au royaume du Portugal.
L'empire Kongo était un État très développé, avec un large réseau commercial. À part les ressources naturelles et l'ivoire, le pays fondait et commerçait le cuivre, l'or, les vêtements de raphia et la poterie, disposait d'une monnaie et de finances publiques.
Le royaume du Ndongo (autrefois connu sous le nom de Dongo ou d'Angola) était l'un des nombreux États vassaux du Kongo. En 1518, il établit une ambassade au Portugal, demandant l'envoi de missionnaires et la reconnaissance de son indépendance du Kongo. "Angola" a été inscrit parmi les titres du roi de Kongo en 1535. Peu dupe des aspirations spirituelles du ngola, une mission portugaise débarqua au Ndongo en 1520 mais des conflits locaux et la résistance du Kongo forcèrent les Portugais à quitter la région. Alphonse Ier du Kongo emmena les missionnaires au Kongo et laissa son propre prêtre au Ndongo . Autour de 1556, le Ndongo envoya une nouvelle mission au Portugal, demandant une assistance militaire et offrant de baptiser ses sujets. Cette deuxième mission, dirigée par Paulo Dias de Novais et composée de plusieurs prêtres jésuites, dont Francisco de Gouveia parvint à l'embouchure du Kwanza en 1560. Ce fut un nouvel échec et Dias de Novais retourna au Portugal en 1564, laissant toutefois de Gouveia sur place.
Royaume Kuba (1625-1904)
RDC, régions Kasaï-Occidental et le Sankourou ; capitale : Mushenge (aujourd`hui : )
Le Royaume Kuba a été une confédération, dominée par le peuple Kuba dont était issu le clan royal, regroupant près de 20 peuples bantous, qui se développa à partir de différents États bantous (notamment les Luba, les Leele, les Pende, les Dengese et les Wongo).
Les Ba-Kuba ont réuni le royaume durant le XVIIe siècle. La légende raconte que c'est leur héros "Woot" qui est le fondateur du Royaume. Il se réincarne dans le corps de ses souverains successeurs, il est censé vivre 121 ans. Le fondateur du royaume a été Shyaam a-Mbul un usurpateur malicieux qui se fit passer pour le fils adoptif de la Reine de Kuba et entreprit la mission d’unir tous les petits Etats de la région. Une fois le royaume fondé et unifié, Shyaam a-Mbul s’exila dans l’Empire Kongo pour y apprendre les techniques de gouvernement. Il revint ensuite dans le royaume Kuba et s’inspira de l’Empire Kongo pour établir les bases du nouveau royaume Kuba. Il rapporte du Bas-Congo la culture du maïs, du manioc, des haricots et du tabac, le tissage, la broderie, de nouveaux styles de forge et de sculpture sur bois. Le 93e souverain "Shamba Bolongolongo" apprit les techniques de tissages raphia et la sculpture sur bois avec les peuples voisins avant son accès au trône, il transmit son art à son peuple.
Comme l’empire Kongo, cet Etat était dominé par une classe aristocratique, cependant les conseillers royaux étaient choisis au mérite. Le Roi issu du clan Bushoong du peuple Kuba portait le titre d’Nyim et était responsable devant un conseil juridique où siégeaient les représentants des différents clans aristocratiques qui pouvaient le sanctionner pour non respect de la coutume d’exercice du pouvoir, chose importante puisque le pouvoir royal étant symbolique, cette prérogative remettait surtout en cause la légitimité des conseillers royaux.
A la mesure où le royaume Kuba devint un pouvoir incontournable dans la région, il profita des avancées techniques de ses voisins et notamment des plantes d’Amériques que ceux ci avaient obtenu auprès des européens. Le déclin du royaume est amorcé vers la moitié du XIXème siècle, il coïncide avec l’instabilité politique dans la région, invasions Lubas qui lui firent perdre sa pleine souveraineté. Les Européens ont d'abord atteint la région en 1884 et les Belges achevèrent définitivement ce royaume en 1904. Le peuple a pu maintenir une forte résistance à l’occupation ce qui conduit les autorités Belges à la plus grande cruauté, la pratique des mains coupées en étant l’exemple le plus frappant. En raison de l'isolement relatif du royaume, il n'a pas été affecté par le commerce des esclaves comme les royaumes Kongo et Ndongo sur la côte. Vers la fin du 19ème siècle, le royaume a été envahi par le peuple Nsapo. Le royaume affaibli ne s'est jamais rétabli, et il a été fragmenté en chefferies une fois de plus au moment où la région est devenue une colonie belge.
Royaume/Empire Lunda ou du Mwata Yamvo (1665-1887)
RDC (Katanga), Angola, Zambie, ; capitale : ?
Le royaume lunda (lunda = alliance, amitié) a été un empire africain dirigé par un empereur ou une impératrice (numi, puis Mwant Yav après 1660), désigné par un conseil des nobles. Mwata Yamvo ou Mwant Yav (r. 1660-1675) est considéré comme le premier souverain de l'empire Lunda né de la confédération de tribus Lundas (uruund = amitié) occupant originellement le sud du Katanga. C'est aussi le titre qu'ont porté après lui tous les souverains de cet empire, qui subsiste au XXIe siècle sous forme de royaume coutumier. Le peuple lunda réside toujours sur le territoire de son ancien empire, conquis par les colonisateurs belges, portugais et britanniques à la fin du xixe siècle, qui ont dessiné les états actuels.
Royaume/Empire Luba (1585-1889)
RDC, région Katanga ; capitale : (plusieurs)
L'Empire Luba fut un royaume établi en Afrique centrale, il s'étend du Nord Katanga, vers le Maniema et la province orientale en passant par le Kasaï de l'Est et de l'Ouest. Il est issu des populations bantou du courant occidental venues de l'est. Il fut un État centralisé et despotique, contrairement aux groupements de tribus environnantes. Créé par des princes de la culture issue du contact entre les locuteurs de langues bantouphones et soudanais archaïques, pour la plupart appartenant à la classe dirigeante dans leur pays d'origine, l'empire luba ne put pas entretenir de tradition dynastique forte à cause de la rivalité entre ses dirigeants qui se croyaient chacun doté du droit de diriger, ce qui conduisit à de nombreuses luttes pour le pouvoir, et fut à l'origine de sa décomposition ultérieure. Ce malgré un droit du sang, ou "Bulopwe". Un souverain pouvait cependant être remplacé par un de ses demi-frères. Chaque souverain choisissait une nouvelle capitale.
En fin de compte, le commerce à longue distance a détruit le royaume de Luba. Dans les années 1870 et 1880, les commerçants d'Afrique de l'Est commencèrent à chercher des esclaves et de l'ivoire dans les savanes de l'Afrique centrale. Tentés par l'appât du gain rapide, les colons européens (en particulier les Belges) ont commencé à attaquer l'empire pour les esclaves, commençant la destruction rapide du royaume de Luba. En 1889, il fut divisé en deux par un différend de succession, mettant fin à l'empire comme un état unifié. Ensuite il a été absorbé dans l'État libre du Congo belge.
Colonisation portugaise
- 1482 : Débarquement des premiers portugais sous la direction de Diogo Cão
- 1489 : L`Empire congolaise conclut des accords avec les Portugais sur la base de l`égalité (pendant les premiers temps).
- 1491 : Premier roi chrétien, chez les Bakongo.
- 1505 : les missionnaires et commercants d`esclaves portugais commencent la colonisation.
- 1506-1560 : Alphonse Ier devient le nouveau roi chrétien (de l`Empire congolaise) qui a ouvert une période de prospérité, suivie d'une crise profonde. Le commerce d'esclaves se développe pour le commerce avec les Portugais. Le Christianisme est considérée comme source de puissance pour contrer le pouvoir de la sorcellerie.
- 1575 : La fondation de la colonie portugaise de Luanda en Angola a bouleversé en cinquante ans, le régime alimentaire des habitants du bassin congolais : le manioc, plante plus nourrissante et plus facile à cultiver, est introduit et se répand dans les régions forestières, le maïs, qui se récolte deux fois au lieu d'une fois pour le sorgho, dans les régions de savane.
- 1700 : le commerce d'ivoire et surtout d'esclaves s'intensifie à partir de la région proche de l'embouchure du fleuve : entre quatre et six mille esclaves sont expédiés vers les Amériques chaque année. Vers 1780, ce sera 15 000 par an, enlevés lors de raids ou enfants vendus par des familles pauvres et amenés à des commerçants portugais, français, hollandais ou britanniques. Kinshasa est un village-marché qui se développe grâce au commerce qui est devenu intense, mais n'est qu'une étape dans le commerce vers la côte où se contonnent les Européens.
- 1700-1900 : dissolution progressive de l`Empire congolais. Au milieu de son territoire l`Etat Bakuba (ou Kuba) survie jusqu`à 1904, date de l`occupation belge.
Royaume Yeke (également appelé le royaume Garanganze, Garenganze ou Msiri) (1856-1891)
Ce royaume du peuple Garanganze au Katanga fut de courte durée sous un seul roi, Msiri, mais il devint pendant un certain temps l'État le plus puissant du sud de l'Afrique centrale, contrôlant un territoire d'environ un demi-million de kilomètres carrés. Le Royaume Yeke contrôlait également la seule route commerciale à travers le continent de l'est et de l'ouest, puisque le désert du Kalahari et le royaume de Lozi au sud et la forêt tropicale du Congo au nord bloquaient les routes alternatives. Elle parvint à ce contrôle grâce aux ressources naturelles et à la force des armes (Msiri échangeait principalement du cuivre de Katanga, mais aussi des esclaves et de l'ivoire, pour la poudre et les armes à feu ) et par des alliances et mariages. Les plus importants étaient avec les Portugais-Angolais dans la région de Benguela, avec Tippu Tip au nord, et avec les commerçants Nyamwezi et Swahili à l'est, et indirectement avec le Sultan de Zanzibar qui contrôlait les commerçants de la côte Est.
Lorsque le roi Léopold II fut informé que le royaume de Yeke contrôlait le commerce Est-Ouest et était riche en cuivre et possiblement en or, il envoya des expéditions pour essayer d'obtenir un traité pour que le royaume rejoigne son État libre du Congo. Cecil Rhodes a également envoyé des expéditions pour que le royaume fasse partie aux territoires fondateurs de la British South Africa Company. Le «concours pour le Katanga» a été remportée par l'expédition Stairs de Léopold, qui a mis fin au royaume en tuant Msiri et a pris le territoire pour le CFS mais avec sa propre administration jusqu'à ce qu'elle soit plus étroitement intégrée au Congo belge.
Colonisation française (Congo-Brazzaville) et belge (Congo-Kinshasa)
- 1876-1880 : Expédition français du compte Pierre Savorgnan de Brazza, au Congo, pour faire concurrence de l`AIA (Association internationale africaine, fondée par le roi belge Léopold II pour "civiliser" l`Afrique centrale) :
> De Brazza explorait la rive occidentale du fleuve Congo, a conclu un accord de tutelle avec le roi Makako (royaume Butéké) Ier et fit hisser le drapeau français sur la station nouvellement baptisée de Brazzaville en 1881.
> L`expédition de l`AIA menée par Morton Stanley (ayant des difficultés à obtenir du soutien chez les Britanniques) explorait la rive orientale (plus grande) du fleuve Congo et a conclu des accords avec 450 tribus. En 1877 expédition de Morton Stanley a traversé la foret équatoriale. Pendant cinq années, Stanley a été le représentant officiel de Léopold II au Congo. L'action de Stanley permet qu'une personne privée – Léopold II – devienne propriétaire de 2,5 millions de kilomètres carrés ainsi que de la force de travail de ses habitants. Le propriété privée du roi Léopold II a été composé de Rwanda, Zaïre, Burundi. Stanley a entamé la construction d'une piste à l'embouchure du fleuve Congo, le long des chutes, sur 200 kilomètres, jusqu'au Stanley Pool (aujourd'hui Pool Malebo) à partir duquel le Congo est navigable. Au cours de la réalisation de ce projet de nombreux indigènes recrutés de force trouvé la mort. Le comportement souvent brutal de Stanley fut fortement critiqué en Angleterre et lui valut le surnom africain de Bula Matari (« celui qui fend les rochers »). De petits bateaux à vapeur sont acheminés et construits au Stanley Pool.
- 1884 : Stanley a modifié le nom du village de Kintambo, sur le Pool Malebo, le rebaptisant Léopoldville, qui deviendra la capitale du Congo léopoldien (aujourd'hui Kinshasa).
- 15 novembre 1884 : Avec les intérêts des nations européennes en Afrique, la conférence de Berlin, organisée par Bismarck, a eu l`objectif de définir des règles officielles de la colonisation. Le Congo a été attribué comme possession personnelle à Léopold II, dans le but d'en assurer le développement.
- 1886-1910 : Congo (Brazzaville) a été uni avec le Gabon sous le nom Congo Français
- 1910-1958 : Le Congo Français devient le territoire du Moyen-Congo, territoire le plus riche des 4 territoires de l`Afrique équatoriale française (AEF) grace à ces resources de pétrole, d`or et de diamant.
Afrique des Grands Lacs (XIX. siecle) :
- domination britannique: Ouganda
- 1879 AIC: Association internationale du Congo (intermédiere de Léopold II.)
- 1885 Conférence de Berlin: souverenité de l'AIC reconnu
- 20 aout 1908: annexion belge >> naissance du Congo belge (1908-1960)
19 - ABAKO de Joseph Kasavubu (organisation d'origine tribale)
1958 MNC de Patrice Lumumba (organisation nationale)
CONAKAT de Moïse Tschombé (organisation régionale)
- 30 juin 1960 l'indépendance
- 1960-1965 Guerre civile
- 1960 élections: J. Kasavubu (chef de l'État), P. Lumumba (premier ministre)
- 11 juillet 1960: Katanga déclare son indépendance sous la conduite de M. Tschombe
- juillet 1960 ONUC (19.828 hommes) mandat: assurer le retrait des forces belges, rétablir l'ordre, maintenir l'unité de pays
- aout 1960: Sud-Kasaï déclare son indépendance et se lie au Katanga
-17 janvier 1961 assasinat de Lumumba
3 pouvoirs dans le pays:
- pouvoir central á Léopoldville (Kinshasa), soutenu par l'ONU et les pays occidentaux
- gouvernement lumumbiste de Gizenga (Stanleyville/Kisangani, région Est), soutenu par URSS
- gouvernement Katanga (aucune reconnaissance officielle)
- mainmise onusienne, négotiations entre Dag Hammarskjöld puis U Thant (SG/ONU) et Tschombe
- Opération belge Dragon Rouge (24/11/1964) á Stanleyville, pour libérer des Européens pris en otage par les rebelles "Simba" ;
- Opération Dragon Noir (26/11/1964)
- janvier 1965 Général Mobutu, chef d'état major de l'ANC contrôle la totalité du territoire congolais
-
Le régime de Mobutu (1965-1997)
- 1966 CVR fondé par Mobutu devient MRP en 1967
- 1971 naissance du Zaïre (-1998 )
- 11 mai 1978 : 4000 "gendarmes katangais" (1968 FNLC force créée par Tschombe) débarquent á Kolwezi
(Katanga)
- appel au secours de Mobutu a l'OUA
- 19 mai 1978 Opération Red Beam á Kolwezi
(...)
- 18 février 2006 : La Troisième République de la RDC a été déclaré
- 30 juillet 2006 : Le premier tour des élections parlementaires et présidentielles (les premières élections libres depuis 40 ans) a été prévu pour avril 2006 puis reporté plus de 3 mois. L'adversaire du président Kabila a été Jean-Pierre Bemba, les deux ont participé au second tour le 29 octobre 2006. L'Union européenne a soutenu le déroulement des élections par une somme recorde de 150 millions d'euros et a envoyé une mission d'observation de 250 personnes sous la direction du général Philippe Morillon. Chacun des deux candidats disposait de son propre armée (ainsi un candidat sans armée n'aurait aucune chance aux élections « démocratiques » assistées par la MONUC et EUFOR) qui, sans se sentir être trop gênées par la présence des forces internationales, ont continué à se chasser.
- 21 août 2006, Bemba a échappé à un bombardement de sa résidence par la Garde Présidentielle. Deux enquêtes ont été ouvertes par les deux parties (Kabila et Bemba) et quel miracle, deux hypothèses se sont affrontées: un coup monté par les miliciens de Bemba qui auraient kidnappé deux policiers afin de provoquer un accrochage en présence des occidentaux; ou une attaque délibérée et un dérapage des militaires de Kabila, voire une tentative d'assassinat.
- 19 janvier 2007 : élections pour élire les 108 membres du Sénat, l`Alliance de la majorité présidentiable (AMP, plate-forme politique de Kabila) a obtenu 56 sièges, alors que l`Union pour la nation (UN) de Bemba, en totalise 20. Le Parti lumumbiste unifié (PALU) du Premier ministre Antoine Gizenga se retrouve avec seulement 2 sénateurs. Ces élections ont confirmé le leadership du PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie - composante majeure de l'AMP) et du MLC sur l'échiquier politique congolais. Le maigre score du PALU a suscité des interrogations du fait de la position de Gizenga. Les attaques de CNDP (Congrès national pour la défense du peuple dans la région de Kivu) de Laurent Nkunda et Maï-Maï dans la partie Est du pays ont été multipliés.
- 15 mars 2007 : le terme fixé de l` ultimatum donné aux gardes du sénateur Bemba, pour accepter leur incorporation à l'armée régulière. (Refusé) Bemba a ensuite appelé au cessez-le-feu, et trouvé refuge en l'ambassade d'Afrique du Sud.
- 11 avril 2007: Bemba a quitté le pays pour se rendre au Portugal, officiellement pour y soigner une vieille blessure à la jambe.
- 27 novembre 2007: Joseph Kabila a été déclaré par la Cour suprême de Justice gagnant du deuxième tour.
- 2009 : par l'accord de paix à Goma, signé par le gouvernement, la CNDP et le médiateur nigérian l'ex-président Olusegun Obasanjo, a mis fin « officiellement » de la guerre de Kivu (2004-2009) : La paix a prévu la transformation du CNDP en parti politique, la libération des membres de l'ex-rébellion détenus par les autorités de la RDC et la promulgation par Kinshasa d'une loi d'amnistie des anciens rebelles. Une partie des rebelles fut intégrée dans l'armée régulière Congolaise .
- 28 novembre 2011: Josep Kabila réélu, mais son principal adversaire, Etienne Tshisekedi (ancien premier ministre de Zaïre) s'est déclaré également président, contestant le résultat.
- 2012 : la guerre de Kivu a recommencé, et cette fois les parties combattantes ont déclaré la guerre directement contre le gouvernement. Kabila a pratiquement perdu le contrôle au-dessus de la partie Ouest (Kivu, Katanga, Goma, etc.) du pays. Avec la présence massive des troupes ougandaises (LRA) et rwandais, le milice locale M23 (basé sur la CNDP) est devenu le plus important facteur dans la région.
- 5 novembre 2013 : Le gouvernement de la RDC a affirmé avoir obtenu une "victoire totale" sur le M23, dans le Nord-Kivu, une région isolée de l'est du pays où la rébellion était née en avril 2012. Grace à l'appui de la brigade d'intervention de la MONUSCO (Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo, chef : Martin Kobler, 20.668 personnes en septembre 2013), une brigade rapide, équipée en artillerie et en hélicoptères et dotée d'un mandat plus robuste. La réputation de la MONUSCO auprès des civils s'en est trouvée améliorée. ("Je crois que cela a été très utile au prestige de la Monusco. Lorsque je suis arrivé ici il y a deux mois et demi, son image était mauvaise. Il y avait une sorte de cohabitation avec les groupes rebelles, pas seulement avec le M23. Et je ne veux pas non plus réduire le problème au M23, il y a d'autres groupes rebelles. Nous en avons 48 sur notre liste.") Le M23 lui-même a été un échec politique avant d'être un échec militaire. Il n'a jamais réussi à avoir le soutien de la population du Nord-Kivu.
- 11 novembre 2013 : accord entre le gouvernement et les rebelles congolais du Mouvement du 23-Mars (M23, composé essentiellement de Tutsi congolais, est l'un des nombreux groupes armés sévissant dans la riche province minière du Nord-Kivu, dévastée par deux décennies de conflits)
MONUSCO:
1268 Afrique du Sud ; 2542 Bangladesh ; 206 Chine ; 1006 Egypte ; 3731 Inde ; 3715 Pakistan ;
254 Ukraine ; 23 Belgique ; Irlande 3 ; Russie 1 ; Suisse 3 ;
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Jean Pierre Bamba
Bemba, surnommé le chairman, est issu de l'entourage de Mobutu auquel il est apparenté (sa sœur est l'épouse d'un des fils de l'ancien président). En 1997, il s'est exilé lors de la prise du pouvoir d'AFDL mené par Kabila. En 1998, il a créé le MLC/ALC et qu'il représentait, en tant que vice-président, au sein du Gouvernement de transition depuis le 30 juin 2003. Les mobutistes du Parti pratiquaient une influence considérable sur leur président. En 2002, il a été soupçonné de continuer à acquérir des armes et il aurait permis à ses milices quelques interventions en RCA avec le colonel Kadhafi, pour soutenir le régime d'Ange-Félix Patassé. Lors de ces interventions, ses milices réputées sous-payées se sont livrés à des exactions : vols, viols, pillages. En octobre 2006, il est arrivé au premier tour à la deuxième place avec plus de 20 % des suffrages exprimés mais au niveau national, il n'a obtenu que 42 % des suffrages exprimés .
Laurent Désiré Kabila/strong>
Mobutu
Bertrand Bisimwa président du M23; chef militaire du groupe : Sultani Makenga
Sources
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/11/05/rd-congo-il-n-y-aura-pr...
http://www.congo-site.info/
http://www.congopost.com/
http://www.radiookapi.net/
http://www.digitalcongo.net/
http://www.presidentjosephkabila.com/
http://www.congonline.com/
Commission Électorale Indépendante - RDC
http://www.politique-africaine.com/numeros/084_SOM.HTM
http://www.politique-africaine.com/numeros/072_SOM.HTM
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dernière mise à jour : 30/10/2017