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Jan Pronk blog
Rés 1566
Représentant spécial de l'ONU au Soudan, chef de la MINUS: Jan Pronk (2004 - 18/06/2006)
Commandant des forces armées soudanaises de la Région militaire de l'Ouest : Gafar Mohammed Elhassan ( )
Chef de la Tribu Janjaweed Jalul du Nord Darfour: Sheikh Musa Hilal ( )
Commandant de SLA: Adam Yacub Shant ( )
Commandant de JEM: Gabril Abdul Kareem Badri ( )
- 1885-1889 État mahdiste, règne du Khalifa Abdullahi Ibn Mohamed
- 1889-1956: administration britannique et egyiptienne au Soudan (condominium)
- 1898 affaire de Fachoda (rencontre de la colonisation française et anglaise)
- 1929: Les gouverneurs britanniques ont reconnu que les trois provinces du sud – Bahr el-Ghazal, Haut-Nil et Équatoria – n’avaient pas été arabisées ou avaient subi très peu d’arabisation ou d’islamisation. Les commerçants des tribus du nord à identité arabe, les Djellabas, n'ont eu qu'un impact culturel superficiel sur les peuples vivant le long du Nil Blanc au cours des siècles, et ont même incité à la haine contre les habitants du nord de cette région ethniquement diversifiée à travers la traite des esclaves. En 1929, les colonialistes annoncèrent le Programme du Sud, qui signifiait « l'enclavement » des trois provinces du Sud. Non seulement les étrangers, mais aussi les habitants du Nord ne pouvaient entrer dans la région qu'avec une autorisation. Les Britanniques voulaient « sauver » le Sud du processus lent mais efficace d’arabisation et d’islamisation, afin que les activités des missions chrétiennes, à la fois de prosélytisme et de diffusion de la langue anglaise, puissent se poursuivre sans être perturbées.
- 1951 Farouk se proclame roi d'Égypte et du Soudan
- 1953 : Accord anglo-égyptien sur l’autonomie et l’autodétermination en 3 ans. Premières élections libres.
- 1955 : L'annonce d'un remplacement des officiers britanniques par des Arabes (soldats du Nord) a provoqué la mutinerie au Sud (l'Equatoria Corps, unité militaire composée de soldats noirs). Les troupes britanniques ont quitté le pays. Cette rébellion Torit de 1955 a déclenché la guerre civile, au cours de laquelle les sudistes se sont unis dans le mouvement Anya-Nya, basé à Equatoria et dirigé par celui-ci, qui est devenu célèbre dans l'armée nationale à Khartoum pour sa guérilla et ses tactiques de brousse.
- 1er janvier 1956: Indépendance avec orientation soviétique
REPUBLIQUE DE SOUDAN (1956-1969)
Première guerre civile (1956-1973)
Nord: islam
Sud: controlé par les missions chrétiennes
Depuis 1956, le pays a subi le plus grand nombre de tentatives de coup d'État en Afrique, avec un total de 20 tentatives, dont 7 ont réussi (2021), ce qui le place au deuxième rang mondial derrière la Bolivie. Il s'agit notamment du coup d'État de 1958, des coups d'État doux de 1985 et 2019, et des putschs de 1957 et 1959.
- Juin 1957 : Un an après l'indépendance du Soudan, un coup d'État manqué mené par Abdel Rahman Ismail Kabeida a cherché à prendre le pouvoir au gouvernement civil. Jaafar Nimeiry, accusé d'avoir soutenu le coup d'État, a été arrêté puis réaffecté en 1959.
La dictature du général Ibrahim Abbud (1958-1964)
- 17 novembre 1958: Un coup d'État autoproclamé sans effusion de sang, orchestré par le CIA a été mené par le Premier ministre Abdallah Khalil contre le gouvernement civil formé après les élections de 1958. Il impliquait le Parti national Oumma de Khalil, le Parti démocratique du peuple et les généraux de l'armée, Ibrahim Abboud et Ahmad Abd al-Wahab, avec la connaissance des États-Unis et de la Grande-Bretagne. Khalil a ensuite été mis à la retraite avec une pension. Le général Abboud a pris la tête du nouveau gouvernement militaire. L’objectif du coup d’État d’extrême droite du général Abboud, était d’empêcher à tout prix la sécession du Soudan du Sud. avec lui l'orientation britannique est revenue dans le pays.
- 9 novembre 1959 : Le Soudan a été témoin d'un coup d'État échoué contre le régime du général Ibrahim Abboud. Les conspirateurs, dont Al-Rashid Al-Taher Bakr, ont été jugés, certains étant condamnés à mort, marquant les premières exécutions militaires au Soudan après l'indépendance. Abd al-Rahman Kabeida, impliqué dans la tentative de coup d'État de 1957, a été emprisonné jusqu'à sa libération après la révolution d'octobre 1964.
- En 1964, les Officiers Libres forcèrent Khalil à démissionner. Leur programme appelait à la démocratisation et à une résolution pacifique de la question du Soudan du Sud.
- 1964-68: gouvernement d'unité avec les communistes : Cependant, la démocratie a déclenché une lutte de pouvoir entre les partis et les sectes, l’économie s’est effondrée, le pays a sombré dans l’anarchie. Les militaires déployés dans les provinces du sud ont maintenu l’ordre. Les changements de gouvernement se sont succèdés et les anciennes sociétés coloniales ont repris le pouvoir.
- 18 décembre 1966: une tentative de coup d'État menée par des communistes et une petite unité de l'armée contre le gouvernement de Sadiq al-Mahdi échoue. De nombreux communistes et militaires sont ensuite arrêtés. "socialisme soudanaise", nasserisme, luttre contre le fanatisme religieux
- 25 mai 1969 : le colonel Jaafar Nimeiry réussit à renverser le gouvernement du président Ismail al-Azhari. Le coup d'État a marqué la fin de la deuxième ère démocratique du Soudan et a marqué le début des 16 années de règne de Nimeiry.
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DE SOUDAN (1969-1985)
La dictature du général Jaafar Nimeiry (1969-1985)
- 1969 Nimeiri promet l’autonomie générale pour le Sud et le développement économique, social et culturel de la région. Nomination d’un ministre des Affaires du Sud. Le nouveau régime bénéficiait du soutien de la gauche, et un mélange de socialisme et de nassérisme devint la voie de développement désignée. Le président a persécuté le fanatisme religieux.
- 1971 Union Socialiste de Soudan (parti unitaire, communiste)
- 19 juillet 1971 : le major Hashem al Atta a brièvement renversé le président Jaafar Nimeiry, mais n'a pas eu de soutien. Les fidèles de Nimeiry ont riposté et l'ont rétabli dans ses fonctions. Nimeiry a ensuite renforcé son pouvoir, diminuant l'influence des anciens membres du Conseil de commandement de la révolution en 1975.
- coup d'État communiste étouffé par l'aide des troupes lybiennes et égyptiennes
- début 1972: le dialogue de Nimeiry avec le leader de l’opposition Sharif Hussein al-Hindi a échoué.
- février 1972 Accord de paix d'Addis Abeba (Éthiopie)
> mit fin de la guerre Nord-Sud (1955-1972)
> relative autonomie régionale aux 3 provinces méridionales dans un cadre confédéral
> une totale liberté culturelle et religieuse
> Acte d'Autonomie Régionale du Sud (modifiable par une majorité de 3/4 de l'Assemblé)
Le renforcement de l'islamisation et le facteur du pétrole (1973-
- 1973 : promulgation de la constitution, l'islam devient la religion d'État
- juin 1973 : Promulgation d’une nouvelle loi sur la sûreté de l’Etat autorisant les perquisitions sans mandat et l’emprisonnement sans jugement. Le parti au pouvoir, l’Union Socialiste Soudanaise devient le seul autorisé.
- 5 septembre 1975 : coup d`Etat échu des officiers de l'armée rebelle soutenus par le Parti communiste soudanais. Le brigadier Hassan Hussein Osman, le chef du coup d’État, a été blessé, traduit en cour martiale et exécuté.
- 2 juillet 1976 : En 1976, une tentative de coup d'État menée par Sadiq al-Mahdi (FNS - Front National Soudanais) et dirigé par Muhammad Nour Saad s'est heurtée à une résistance, ce qui a entraîné une semaine de combats intenses et de pertes civiles. Une brève réconciliation nationale a suivi, mais elle a pris fin en raison de tensions et de désaccords persistants.
- 2 février 1977 : coup d'État de Juba, mené par 12 anciens membres de l'armée de l'air d'Anyanya, visait à s'emparer de l'aéroport de Juba mais échoua. Des membres du Haut Conseil exécutif furent arrêtés et certaines sources suggèrent que le groupe tenta de les libérer de la prison de Juba.
- juillet 1977: Rencontre secrète entre le Président Nimeiri et Sadek el Mahdi, chef du FNS. Annonce d’une "réconciliation nationale " . Hassan el Tourabi (Frère musulman) est nommé Président du comité chargé de réviser la législation afin de " l’islamiser ".
- août 1979: Hassan el Tourabi (Frères Musulmans) devient ministre de la Justice.
- 1979-81: Suite à la découverte du pétrole dans le Sud, tentative manquée du Président Nimeiri de modifier les frontières afin d’inclure les puits de la région du Sud dans celle du Nord.
La zone pétrolifère est décrétée " province de l’Unité " et rattachée directement au Gouvernement central.
- 1980: Jonglei Canal Project - canal destiné á récupérer l'eau de Nil au bénéfice de l'Egypte (menace le Sud-Soudan)
- juin 1983: La " Conférence économique sur les problèmes du Sud ", à Juba, dresse le bilan provisoire du Plan de développement du Sud (1977-83). Sur les 225 millions de $ prévus en six ans pour le Sud, 20% ont été effectivement versés.
- septembre 1983 : (?) des Frères musulmans sont revenus au gouvernement
Deuxième guerre civile (1983-2005)
- 1983 suppression de l'autonomie interne des territoires chrétiennes au Sud, le charia devient exclusif
- mai 1983 des unités noires de l'armée soudanaise se soulevrènt contre leur commandement arabe le colonel John Garang crée l'APLS la guerre civile éclate dans le sud entre le gouvernement et l'APLS.
REPUBLIQUE DE SOUDAN (1985-2019)
- 6 avril 1985 : Le coup d'État est organisé par un groupe d'officiers militaires et dirigé par le ministre de la Défense et commandant en chef des forces armées, le maréchal Abdel Rahman Swar al-Dahab
- avril 1985 : insurrection de Khartoum issu de l'augmentation de prix des nourritures et de l'essence provoqué par le FMI. Le conflit a fait environ 2 millions de morts en une vingtaine d'années.
- 1985 le général Swareddahab au pouvoir l'UMMA gagne aux élections, coalition UMMA-Parti Unioniste Démocratique
- 1985-93: plusieurs coups d'État
- 1986 Sadek el-Mahdi est nommé Premier Ministre; Élections démocratiques (bien que 31 circonscriptions du Sud n’aient pu voter à cause de la guerre). Mise en place d’un gouvernement civil.
- 1988 inondation
- 16 novembre 1988 " Accords de paix " entre le parti DUP et l’APLS de John Garang : ils prévoient l’état l’abrogation de la charia, des traité et protocole de défense avec l’Egypte et la Libye, ainsi que la levée de d’urgence dans tout le pays, après un cessez-le-feu.
> 3 mai 1989 Hassan el Tourabi appelle au djihad (guerre sainte) contre les rebelles.
Le régime islamique du président Omar el-Béchir (1989-2019)
- 30 juin 1989 - putsch des "Frères musulmans": Les forces armées soudanaises renversèrent le gouvernement démocratiquement élu du Premier ministre Sadiq al-Mahdi et du président Ahmed al-Mirghani. Le coup d'État fut mené par l'officier militaire Omar el-Béchir. Médiation egyptienne et zaïroise entre l'APLS et le général, sans succès, réarmements des deux camps, violences dans les provinces: Nil bleu, Nil blanc, Kordofan, Darfour MPLS < Israel
- 23 avril 1990 : attentat prétendument orchestré par des officiers à la retraite et des loyalistes subalternes, visant à renverser la junte militaire. Les forces loyalistes ont réprimé le coup d'État, des coups de feu ayant été signalés à des endroits clés. Environ 30 officiers et officiers retraités ont été arrêtés.
- 1991 Le gouvernement el-Bechir restait en butte à l’opposition armée de l’APLS dans le Sud et l’Ouest du pays. Il a lancé des attaques contre les groupes ethniques Four et Zaghawa du Darfour, à l’Ouest. La répression brutale contre les Nouba s’amplifie.
- 1991 : Soutien pour l'Irak pendant la crise du Golf
- août 1991 _ Première scission du MPLS de John Garang
- 1992 : Pourparlers de paix à Abuja (Nigéria) entre Khartoum qui défend " l’unité d’un grand Soudan tout en conservant la charia " et l’APLS qui insiste sur le maintien de l’Accord de paix du 16/11/88,
- mars 1992 : Tentative de coup d`Etat menée par le colonel Ahmed Khaled qui était un sympathisant du parti Baas soudanais. Le coup d'État fut rapidement écrasé et les dirigeants de la tentative furent emprisonnés.
- été 1992 : offensive de l'APLS contre Juba (région Bahr-al-Jebel), attaques contre des villages nouba de la région de Tuleishi, commencement de la déportation de quelque 750 000 sudistes réfugiés autour de Khartoum, vers des " camps de réinstallation "éloignés de la capitale
- 4 décembre 1992: L’Assemblée générale des Nations-Unies menace le gouvernement soudanais d’un blâme pour exactions et violation grave des droits de l’homme contre le peuple soudanais (notamment à Juba en août 92).
- 1993 : Négociations d’Abuja II. Echec des pourparlers de paix.
- 18 août 1993 : Soudan apparait sur la liste américaine des pays qui soutiennent le terrorisme.
fin 1993 - mi-1994 Le général Philippe Rondot, de la DST, entame la traque de Carlos à Khartoum. Les responsables des services secrets soudanais sont invités à quatre reprises en France. Ils tiennent avec les responsables de la DGSE des séances de travail dans une base secrète du Sud de la France. Des photographies prises par satellite leur sont fournies. La DST aide à la réorganisation des services de Sécurité soudanais. La France livre aux services d’espionnage de Khartoum du matériel de communication et d’écoutes téléphoniques.
début 1994 A l’initiative des Présidents de l’Erythrée, de l’Ethiopie, du Kenya et de l’Ouganda (IGADD),des négociations de paix reprennent entre le gouvernement de Khartoum et les deux factions de l’APLS.
mi-février 1994 Le rapporteur spécial de l’ONU Gaspar Biro présente un rapport à la Commission des droits de l’homme, à Genève. Il " conclut sans hésitation que de graves violations des droits de l’homme ont eu lieu au Soudan, notamment un grand nombre d’exécutions extra-judiciaires et sommaires, de disparitions forcées ou involontaires, de tortures systématiques et d’arrestations arbitraires généralisées de personnes soupçonnées d’être des opposants ".
23 mars 1994 Sous l’égide de l’IGADD, signature à Nairobi d’un accord sur l’aide humanitaire aux populations du Sud Soudan.
janvier 1995 A la tête de la troïka diplomatique de l’Union européenne, la France négocie la normalisation des relations entre l’Europe et le régime soudanais.
15 août 1994 Livraison du terroriste Carlos aux autorités françaises. Charles Pasqua affirme: le régime soudanais " a rompu de manière éclatante avec le terrorisme ".
1996 Sanctions de l’ONU contre le Soudan suite à l’attentat contre le président égyptien Moubarak
imputé à des ressortissants soudanais
- 1997 Embargo contre le Soudan décrété par les États-Unis
- 1998 Référendum constitutionnel. Attentats à Khartoum
- 20 aout 1998: Bombardement américaine d`une fausse-usine pharmaceutique du millionaire saoudien, Oussama bin Laden à Khartoum qui a produit des armes chimiques selon les Américains.
- 2001 Sommet de la Comessa à Khartoum,
- 2002 réouverture des négotiations au Kenya
Le "génocide" au Darfour (2003-2007) et les accord de paix à Nairobi (pour le Sud) et à Abuja (pour le Darfour)
- février 2003 début des violences au Darfour
- mars 2004 : La tentative de coup d`Etat visait le président Omar el-Béchir et son cabinet, inspirés par les dirigeants de l'opposition et Hassan Al-Tourabi. Elle se termina par l'arrestation d'officiers de l'armée au cours des jours suivants.
- 2004 accords entre l'APLS et le gouvernement visant à permettre l'auto-détermination des provinces du sud, après une transition de six ans.
- septembre 2004 : Deuxième tentative de coup d'État en 2004
- 9 janvier 2005 : Accord de paix final au Sud Soudan a été signé à Nairobi entre le vice-président soudanais Ali Osman Taha et John Garang, chef de la rébellion sudiste de l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA), mettant un terme au plus long conflit en Afrique (21 ans) qui a causé 2 millions de mort·es et le déplacement de 4,6 millions de personnes. L`accord a prévu l’instauration d’un État fédéral transitoire de six ans suivi d’un référendum d’auto-détermination. L’avenir de la province d’Abyei, revendiquée par le Nord et le Sud, demeure irrésolu dans cet accord et le reste toujours aujourd’hui.
Ainsi cet accord prévoit pour une période de 6 ans une large autonomie pour le sud du Soudan qui aura son propre gouvernement et une armée autonome. À l’issue de cette période, un référendum d’autodétermination sera organisé. Les revenus issus du pétrole seront partagés en part égale entre le sud et le nord. D’autre part, le gouvernement aura 70 % des postes dans l’administration centrale contre 30 % pour la rébellion du sud. Enfin, la charia sera en vigueur uniquement dans le nord du pays, à majorité musulmane. Elle ne sera pas appliquée dans le sud à majorité chrétienne et animiste.
- 30 juillet 2005 : John Garang, leader et fondateur du MPLS, devenu vice-président du Soudan dans le cadre des accords de paix, meurt dans un accident d’hélicoptère, ravivant les tensions.
- 5 mai 2006 : Accord de paix pour le Darfour, signé à Abudja
- 2006: rupture des relations diplomatiques entre le Soudan et le Tchad
- 2007 : Création de la Mission conjointe des Nations unies et de l’Union africaine au Darfour (MINUAD). Avec 27 000 soldats, elle est la mission la plus importante de l’ONU.
- mai 2008 : la situation est toujours tendue entre le Nord et le Sud, des affrontements font une centaine de mortes dans la province d’Abyei.
- 10 mai 2008 : Le groupe rebelle du Darfour, le Mouvement pour la justice et l'égalité, a attaqué Khartoum et Omdurman, tuant plus de 220 personnes. C'était la première fois que le conflit du Darfour atteignait la capitale, marquant une escalade significative dans un conflit qui avait déjà fait jusqu'à 300 000 morts et déplacé 2,5 millions de personnes depuis 2003.
- 4 mars 2009 : La Cour pénale internationale (CPI) lance un mandat d'arrêt contre Omar el-Béchir pour crimes de guerre et contre l’humanité (puis de génocide en 2010). En représailles, treize ONG sont expulsées du pays
- 8 février 2010 : réconciliation après 4 ans entre Idriss Déby (Tchad) et Omar el-Béchir (Soudan)
Le Tchad a rompu ses relations diplomatiques avec le Soudan plusieurs fois en 2006 parce qu'il a estimé que le gouvernement soudanais soutenait financièrement les rebelles de l'UFDC (Front uni pour le changement démocratique) avec des armes, en guise de représailles pour le soutien militaire du Tchad aux rebelles du MJE au Darfour.
- 15 avril 2010 : Omar El-Béchir remporte les élections présidencielles. Au Sud, Salva Kiir a été reconduit à la tête de la région semi-autonome au cours d’élections.
- 9 janvier 2011 : Référendum sur l'indépendance du Sud-Soudan et sur l'avenir de la région Abyei (fera ou pas partie du Sud-Soudan. L’indépendance a été réclamée par 99 % des votants.
- 9 juillet 2011 : déclaration d’indépendance du Soudan du Sud.
- novembre 2011 : les rebelles du Darfour, du Kordofan et du Nil Bleu se sont regroupés au sein du Front révolutionnaire du Soudan (SRF). Ils ont adopté un programme politique.
- 2012 : Le Soudan et le Soudan du Sud se sont accusés mutuellement de soutenir les mouvements rebelles actifs dans l’un et l’autre État et d’exacerber les tensions inter-communautaires. Le Soudan a accusé notamment le Soudan du Sud de soutenir activement le MPLS-Nord, une branche armée issue du MPLS mais qui agissait au Soudan actuel. Les autorités de Juba ont récusé ces accusations.
En janvier, le Soudan du Sud a stoppé sa production de pétrole en dénonçant les prix exorbitants appliqués par le Soudan pour le transit, le transport et sa transformation.
- juillet 2012 : création de la coalition des Forces du Consensus national (NCF) regroupant le parti national Umma (NUP) de Sadik al-Mahdi, le Congrès populaire de Hassan al-Tourabi et le parti communiste soudanais.
- septembre 2012 : reprise de la production de pétrole au Soudan du Sud après un accord sur les prix.
- 22 novembre 2012 : Le coup d'État contre le président Omar el-Béchir a débuté comme une tentative de renverser le gouvernement en raison de graves conflits, de bouleversements (principalement les manifestations soudanaises de 2011-2013) et de la dégradation des conditions de vie. 13 personnes ont été arrêtées lors de la tentative de coup d'État, selon les médias
- janvier 2013 : le Front révolutionnaire du Soudan (SRF) et les Forces du Consensus national (NCF) ont signé une déclaration commune en compagnie d’acteurs de la société civile.
- janvier 2014 : Omar el-Béchir a annoncé la tenue d’un « Dialogue national ».
- mai 2014: arrestation de Sadik al-Mahdi.
- décembre 2014 : plusieurs responsables politiques et de la société civile ont signé « l’Appel du Soudan », appelant à des réformes démocratiques et la fin des conflits en cours. Deux militants des droits humains signataires sont arrêtés puis libérés en avril 2015.
- avril 2015, avril: réélection d’Omar el-Béchir
- 2018 : crise économique et financière.
Transition vers la démocratie au Soudan (2019-2021)
Abdel Fattah al-Burhan chef de l'État de facto du Soudan (2019-)
- 11 avril 2019 : renversement d’el-Béchir par un soulèvement populaire après trente ans au pouvoir, après que des manifestations populaires ont exigé son départ. À cette époque, l'armée, dirigée par Ahmed Awad Ibn Auf, a renversé le gouvernement et l'Assemblée nationale et a déclaré l'état d'urgence dans le pays pour une période de 3 mois, suivie d'une période de transition de deux ans avant qu'un accord ne soit conclu plus tard.
- 2019: Abdel Fattah al-Burhan est devenu le Président du Conseil de souveraineté de la république du Soudan. Contrairement à son prédécesseur, il n'est pas considéré comme un « pilier » du régime et ne dispose pas de lien connu avec le Mouvement islamique.
- 3 octobre 2020, le gouvernement soudanais a signaé à Juba un accord de paix qualifié d’« historique » avec une alliance de 5 groupes rebelles issus des régions du Darfour, du Khordofan du Sud et du Nil Bleu. Ils acceptaient de déposer les armés en échange d’une meilleure inclusion de leurs populations, historiquement marginalisées, dans le partage des richesses et la gestion du pays.
- 21 septembre 2021 : L'attentat visait le Conseil de souveraineté du Soudan. Au moins 40 officiers ont été arrêtés. Un porte-parole du gouvernement a déclaré qu'il s'agissait notamment de « restes du régime défunt », faisant référence à d'anciens responsables du gouvernement du président el-Béchir et à des membres des corps blindés du pays.
- 25 octobre 2021 : Le général Abdel Fattah al-Burhan a organisé un coup d'État militaire au Soudan, arrêtant des responsables gouvernementaux et dissolvant le Conseil de souveraineté et l’état d’urgence a été imposé dans tout le pays. Des protestations et des grèves ont suivi, menant à des négociations.
- 11 novembre 2021: Al-Burhan est devenu ke Président du Conseil de souveraineté de transition de la république du Soudan (chef de l'État, de facto). Un accord en 14 points conclu en novembre a rétabli le Premier ministre Abdalla Hamdok dans ses fonctions, mais des groupes civils l'ont rejeté, et Hamdok a démissionné en janvier 2022 au milieu de protestations continues.
- 15 avril 2023: : Début du conflit entre deux armées adversaires, les Forces armées du Soudan (SAF) et les Forces de soutien rapide (RSF) avec des affrontements à Khartoum et au Darfour, plongeant le pays dans le chaos. Le SPLM-N dirigé par Abdelaziz al-Hilu et d'autres groupes rebelles ont rejoint la guerre. Depuis lors, la guerre civile a fait 5 000 mort·es au moins, a contraint a minima 5,2 millions de personnes à se déplacer et menace la région entière de l’Afrique du Nord.
Le SPLM-N a été fondé par les organisations du Mouvement/Armée populaire de libération du Soudan, à majorité sud-soudanaise, qui sont restées au Soudan après le vote sud-soudanais pour l'indépendance en 2011. Malgré l'accord de paix global, un conflit de faible intensité a continué à faire rage en République du Soudan. Le conflit avec les autorités centrales a conduit al-Bashir à interdire le parti. Le Soudan du Sud est également accusé de soutenir les opérations du SPLA-N au Soudan, tout comme le Soudan soutient les groupes antigouvernementaux au Soudan du Sud. Le SPLA-N a souffert de factionnalisme. Deux factions, le SPLM-N (Agar) et le SPLM-N (al-Hilu), se sont affrontées et ont combattu le gouvernement du Soudan, d'environ 2017 à 2019.[4] En 2023, la faction al-Hilu combattait les Forces armées soudanaises (SAF), tandis que le chef de la faction Agar a été nommé au gouvernement dirigé par l'armée.
- 12 septembre 2023: Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, déplore la mort de centaines de personnes dans des attaques à caractère ethnique menées par les forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) et les milices alliées dans l’ouest du Darfour.
Histoire de la République du Soudan du Sud à partir du 9 juillet 2011 : ici
> Nord (islam, islam radicale) -
- régime militaire < Irak (Saddam) , Lybie, Egypte, États-Unis (1983-89) + Iran, Yémen
> Sud (animiste + catholique, islam "local")
- MPLS/APLS < Isräel, Ethiopie (-1991) + États-Unis (1989-), Ouganda (1993-)
système DAR : tribus chameliers contre tribus sédentaires
conflit centre-périphérie (au Nord)
gouvernement de Soudan + les milices Janjawid contre JEM et SLM/A <Tchad
partis de l'islam traditionnel - fundamentalistes modernes
Conflits avec les États limitrophes
instabilité aux frontieres : Tchad, Ouganda, Éthiopie
Est: réfugiés de l'Erythree (19 )
INDEX
Anshar
APLS/MPLS - l'armée/mouvement populaire de ibération du Soudan (en: SPLM/A)
Anya Nya - arme militaire de Southern Sudan Liberation Front
GoS/GdS - Government of Sudan
JEM :
SLM/A
parties
OUMMA - Sadeq al-Mahdi
PDU - Mirghani
TRAITÉS / DOCUMENTS
Khartoum - Darfour
Darfur Peace Agreement á Abuja (Nigeria, 05/05/2006)
Annexure 1: Humanitarian Ceasefire Agreement of 08/04/2004, N'Djamena, Chad
Annexure 2: Protocol on the Establishment of Humanitarian Assistance in Darfur of 08/04/2004, N'Djamena
Annexure 3: Agreement on the Modalities for the Establishment of the Ceasefire Commission (CFC) and
the Deployment of Observers of 28/05/2004, Addis Ababa, Ethiopia
Annexure 4: Protocol on The Improvement of the Humanitarian Situation in Darfur of 09/11/2004, Abuja
Annexure 5: Protocol on the Enhancement of the Security Situation in Darfur of 09/11/2004, Abuja
Annexure 6: Declaration of Principles for the Resolution of the Sudanese Conflict in Darfur of
05/07/2005, Abuja
Union Africaine
Communiqué sur la situation au Darfour (New York) 20/09/2006
Note d'information sur le Renouvellement du mandat de l'AMIS (Addis Abeba - Éthiopie) 20/10/2005
Rapport du président de la Commission sur la situation au Darfour (Addis Abeba - Éthiopie) 15/05/2006
Rapport du président de la Commission sur la situation au Darfour (Addis Abeba - Éthiopie) 20/10/2004
Draft Constitutional Text 15/03/2005
Khartoum - APLS/MPLS (Nord-Sud)
Accord de Paix á Nairobi (Kenya) 09/01/2005 - Agreement between the GoS and SPLM/A (APLS/MPLS) :
Implementation modalities and global impl. matrix and appendices (Naivasha - Kenya) 31/12/2004
Permanent ceasefire and security arrangements Implementation (Naivasha - Kenya) 31/12/2004
Security Arrangements (Naivasha - Kenya) 25/09/2003
The Resolution of the Conflict in Southern Kordofan and Blue Nile States (N. - Kenya) 26/05/2004
The Resolution of The Abyei Conflict (Naivasha - Kenya) 26/05/2004
Power Sharing (Naivasha - Kenya) 26/05/2004
Wealth Sharing (Naivasha - Kenya) 07/01/2004
The Machakos Protocol (Machakos - Kenya) 20/07/2002
? 1992 Abudja
16 novembre 1988 " Accords de paix "
+ Accords, traités, textes (ISS-AFRICA)
http://www.genocideintervention.net/educate/reports/
CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L'ONU - RÉSOLUTIONS
ONU CdS Résolutions - crise de Darfour
BASE DE DONNÉES
CHRONOLOGIES
Bibliographie
Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Darfour :
- Jan Pronk
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- Jan Eliasson
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dernière mise à jour : 15/01/2025