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Bénin : Dossier

OPÉRATIONS / MISSIONS RÉCENTES AU BENIN


DECISIONS / ACTIONS COMMUNES DU CONSEIL DE L'UNION EUROPEENNE

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RESOLUTIONS DU CDS, RAPPORTS DU SG DE L'ONU :


HISTOIRE - CHRONOLOGIE

Pourquoi Bénin? - Le Royaume du Bénin (900-1900) et le Golfe du Bénin
Le territoire de l`ancien Royaume du Bénin ne correspond pas au territoire de la République de Bénin. Actuellement il se trouve au sein de la fédération du Nigéria sud-ouest du fleuve Niger, avec la capitale Benin city et il est habité majoritorairement par des Edo. C`est le territoire du "grand Bénin" qui correspond à la partie du Nigeria située au sud-ouest du fleuve Niger, du Bénin actuel et d'une partie du Togo. Benin est la prononciation portugaise du mot itsekiri "Ubinu", qui signifie capitale, siège de la royauté et désignait la capitale Benin City.
Vers le Xe siècle de notre ère, un État connu sous le nom de Royaume du Bénin fut fondé par les Edos, basés dans le sud-ouest du Nigeria actuel. Fameux pour ses plaques et portraits en bronze, il passera, entre la moitié du XVe siècle et le XVIe siècle, du statut d’un petit État à celui d’un empire, l’un des plus puissants et plus prestigieux de l’histoire de l’Afrique précoloniale. Selon la tradition, Bénin a été dirigé par deux dynasties, des Ogisos (roi venu du ciel) et des Oranmiyans. Ne pouvant plus trouver cette légitimité chez un souverain venu du ciel, ces-derniers la cherchèrent dans le lieu d’origine de l’humanité, la ville sainte de la région, la cité mythique d’Ifé (vieille cité yoruba située au sud-ouest du Nigeria) d’où sera originaire le fondateur de la deuxième dynastie edo Oranmiyan. Ainsi selon la légende, vers l’an 1300, un prince d’Ifé (Evian?) émigra vers l’est pour fonder le royaume du Bénin qui connut un essor et un rayonnement au niveau de toute la région. C’est avec lui que les Européens ont pris le premier contact et d’où le nom donné au golfe a l`origine qu’ils ont baptisé "Golfe du Bénin".
Quant au nom Bénin donné à l’ancien Dahomey, l`explication est la suivante : Quand les Français ont commencé à s’aventurer loin du Sénégal, ils ont baptisé "Golfe de Guinée" la partie proche du Sénégal et longeant la Guinée, et "Golfe du Bénin" la partie sud du Nigéria actuel. Lorsqu’ils ont commencé à avoir des contacts avec les royaumes d’Allada, de Ouidah, d’Abomey (voir la carte plus haut), ils ont commencé à désigner cette région par le nom Bénin.
Prononciation : Bénin (Dahomey) en français : bé-nin ; Bénin city (au Nigéria, capitale de l`ancien Royaume de Bénin) en anglais : bé-ni-n(e).

Dahomey (Bénin actuel) partie de l`empire Oyo, Ife et Benin (Royaume du Bénin, au Nigéria actuel) et le Golfe du Bénin
Source de l'image :

Les trois royaumes de Dã Homè, de Porto-Novo et d’Allada (1500-)
- XVIe siècle : Aux origines, la terre de l’actuel de la République du Bénin était occupée par plusieurs royaumes: Danhomé (Abomey), Xogbonou (Porto-Novo), Allada, Nikki, Kouandé, Kandi (etc.). Les premiers souverains d’Abomey et de Porto-Novo sont issus de la migration Adja-Fon, venue du Togo voisin (Tado). Les autres peuples proviennent de l’actuel Nigéria, Niger ou Burkina-Faso. Ainsi, le pays était jadis un foyer de civilisations anciennes et brillantes, bâties autour de ces royaumes : des cités-Etats. Ces entités politiques, bien structurées, étaient pourvues de centres urbains fonctionnels.
- XVIIe siècle - : Ces entités avaient développé un commerce local sur la traite des esclaves. Cette économie de traite a favorisé l’installation, le long de la côte (surnommée "côte des esclaves", une région côtière de 300 kilomètres de long, de l’embouchure du fleuve Volta dans l’actuel Ghana jusqu’au Canal de Lagos dans l’actuel Nigeria ), de comptoirs commerciaux contrôlés par les Anglais, les Danois, les Portugais et quelques Français.
Le développement de la traite des esclaves sur la Côte des esclaves attise les rivalités entre les royaumes africains de la région, notamment entre les Royaumes d’Allada, de Xweda et du Dahomey, qui se succèdent entre le 16e et le 18e siècle. Les élites royales ont accru leur prestige et conforté leur pouvoir en s’assurant le monopole des flux de marchandises européennes en échange de captifs, le plus souvent razziés par leur armée chez leurs ennemis voisins. Les biens étrangers (fusils, poudre, tissus et étoffes, cauris, eau de vie, tabac, pipes, etc.) obtenus en échanges des captifs permettent aux royaumes africains d’asseoir leur pouvoir politique. Ces biens sont exhibés et en partie distribués à Abomey lors de cérémonies publiques et renforcent les liens entre le pouvoir centralisé et les dignitaires, les chefs locaux et le peuple. Les armes à feu permettent quant à elles de renforcer le pouvoir militaire face aux royaumes rivaux et de faire de nouveaux captifs destinés à la traite.

- Royaume du Dahomey (Dã Homè/Danhomè/Abomey, 1625-1894)
Le Danhomè se développe sur le plateau d'Abomey au début des années 1600 et devient une puissance régionale au XVIIIe siècle en conquérant des villes clés sur la côte Atlantique, en particulier le port de Ouidah. Pendant la majeure partie des XVIIIe et XIXe siècles, le royaume du Danhomè est un État régional important, qui met fin au bout du compte à son statut de tributaire du Royaume d'Oyo et devient un lieu majeur de la traite des esclaves atlantique, fournissant peut-être jusqu'à 20% des esclaves en Europe et en Amérique.


Source de l'image : http://fr.unesco.org/

- 1704 : La France est autorisée à construire un port à Ouidah. (Entre 1670 et 1860, le port de Ouidah (appelé Gléwé ou Glehue dans le passé, La Porte du Non-Retour) était le plus gros port de déportation d’esclaves de la région et le second pour toute l’Afrique, après Luanda en Angola. Plus d’un million d’Africains ont été déportés de Ouidah dans le cadre de la traite transatlantique.)
- 1716 : désireux de se lancer seul dans le commerce international et fort de son organisation politique et militaire centralisée, le Royaume du Dahomey se rebelle contre le puissant Royaume d’Allada, qui contrôle la côte et monopolise le commerce des esclaves avec les Européens.
- 1724 : Le Dahomey attaque et conquiert Allada, puis Savi (Xweda), vassal d’Allada, en 1727 ; il prend ainsi le contrôle de la principale route commerciale menant à la côte, érige la traite des esclaves en monopole royal et renforce son Etat centralisé à Abomey, la capitale du Royaume. Au fil des décennies et jusqu’au 19e siècle, les richesses accumulées par le Royaume du Dahomey par le biais du commerce d’esclaves lui permettent d’imposer sa domination régionale et ce malgré des luttes de pouvoir intestines, les constantes menaces du puissant Royaume d’Oyo et les fluctuations du commerce transatlantique.
- 1728-1740 : Le Dahomey est perpétuellement en guerre avec le principal État de la région, le Royaume d'Oyo. Le Dahomey finit par assumer un statut tributaire de l'Empire d'Oyo en 1748.
- 1752 : Les portugais découvraient Porto-Novo.
- 1807 : Abolition du commerce négrier, désormais le commerce de cette région se base sur le palmier à huile.
- 1857: Établissement d'un comptoir de commerce par les Français à Grand-Popo.
- 1863 : le premier protectorat français a été établi avec le roi Toffa de Porto-Novo qui recherche de l’aide face aux prétentions du roi d’Abomey (>Dahomey) et attaques des anglais implantés à Lagos (Nigéria actuel). La même année, Glèlè, roi d’Abomey autorise les Français à s’établir à Cotonou.
- 1882 : le souverain du royaume de Porto-Novo signe un nouvel accord de protectorat avec la France qui envoie un « résident français » chargé d’assister le roi.
- 1886- : À la suite de la conquête coloniale française, les Établissements du Bénin étaient rattachés à la colonie du Sénégal

Pourquoi Dahomey? - La colonie du Dahomey (1894-1958)
- 1892: Le Dahomey devient un protectorat français.
- 1894: Les Français, vainqueurs des rois locaux, ont créé la colonie du Dahomey et dépendances. Après la guerre contre le roi Béhanzin et la constitution d’un véritable Etat sous sa domination, les colonisateurs français ont décidé de lui donner le nom du Dahomey en hommage à la résistance de Béhanzin. Le territoire prend ainsi le nom du royaume le plus prépondérant et le plus résistant à l’occupation étrangère : Danhomé (Abomey).
- 22 juin 1894 : Un second décret subsistua, en hommage à la bravoure des troupes dahoméennes, la dénomination de « Dahomey » à celle de « Bénin », qui désignait des territoires anglais de l’ouest des bouches du Niger. Le rapport du ministre Delcassé précisait avec raison que ce vocable « Dahomey » évitait précisément des confusions géographiques.” Ainsi le Dahomey a existé sous la colonisation et jusqu’en 1975 lorsque Kérékou, décida de changer le drapeau, l’hymne national et surtout le nom du pays, soit-disant en hommage au passé glorieux du royaume du Bénin. En 1990 lors de la Conférence Nationale, les conférenciers qui sont revenus à l’ ancien drapeau et l’ancien hymne, n’ont pas eu le courage politique de revenir à l’ancien nom.

Le Dahomey dans l'AOF (Afrique Occidentale Française) 1904-1958
L’Afrique-Occidentale française (AOF) était une fédération groupant, entre 1895 et 1958, huit colonies françaises d'Afrique de l'Ouest, avec l'objectif de coordonner sous une même autorité la pénétration coloniale française sur le continent africain. Constituée en plusieurs étapes, elle réunit à terme la Mauritanie, le Sénégal, le Soudan français (devenu Mali), la Guinée, la Côte d'Ivoire, le Niger, la Haute-Volta (devenue Burkina Faso) et le Dahomey (devenu Bénin), soit près de 25 millions de personnes au moment de sa dissolution. Sa capitale était au Sénégal, Saint-Louis (1895-1902) puis Dakar (1902-1960).
- 1904: Le Dahomey devient partie de la Fédération Afrique Occidentale Française. Porto-Novo devient son chef-lieu.

L'Afrique en 1914 - Source de l'image :

L`Union Sahel-Bénin (?1958-1959) et le Conseil de l`Entente (1959-)
L'Union Sahel-Bénin fut une éphémère union de quatre anciennes colonies françaises de l'AOF, qui étaient les quatre Républiques de Haute-Volta (Burkina Faso), du Niger, du Dahomey (Bénin) et de la Côte d’Ivoire. Cette était pourvue d’institutions certes modestes, mais fonctionnelles : un Conseil siégeant avec les Chefs d’États, les ministres des affaires communes et les présidents des Assemblées Nationales. Une union douanière fut mise en place ainsi qu’une caisse d’amortissement. Une coordination politique, économique et militaire se développa. Néanmoins elle dura peu de temps et fut remplacé dès mai 1959 beaucoup plus modestement par le Conseil de l'Entente.
Le Conseil de l'Entente est la plus ancienne organisation de coopération régionale d'Afrique de l'Ouest, à finalité principalement économique, créée en mai 1959. Les pays fondateurs ont été le Dahomey, la Haute-Volta, la Côte d'Ivoire et le Niger. Le Togo y a rejoint en 1966. Le Conseil est né de l'éphémère Union Sahel-Bénin. L'union douanière de l'ouest africain formé par ces 4 états et le Mali en mai 1959 est l'ancêtre de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO, 1975). Depuis 1966, le Conseil s'est doté d'un secrétariat administratif permanent situé à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Un fonds d'entraide et de garantie des emprunts permet de soutenir les membres les plus défavorisés. La Charte du 5 décembre 2011 adoptée à Cotonou a amendé et complété l’acte constitutif.
Objectifs: Coopération politique, culturelle et économique ; 2.034.748 km2 ; 68.444.400 d’habitants

Le Conseil de l`Entente - Source de l'image : http://www.conseildelentente.org/

L’extension du nom de Dahomey, qui ne désignait à l’origine que le royaume du Dahomey, à l’ensemble de la colonie répondait à la fois à une volonté de justification et de glorification d’une conquête relativement difficile, tout en évitant de possibles amalgames avec les territoires du royaume du Benin annexés par les Britanniques (sud-ouest de l’actuel Nigeria). La nouvelle colonie ne perd son autonomie qu’en 1904 lors de son incorporation à l’Afrique-Occidentale française (AOF).

République du Dahomey (1960-1975)
(-1958-1960: République du Dahomey - État associé de la France)
- 1er août 1960 : Le Dahomey obtient son indépendance de la France et Hubert Maga devient 1er Président de la République du Dahomey.
- 5 novembre 1960 : Adoption de la Constitution du Dahomey
- 11 décembre 1960 : Elections législatives d'après l' indépendance. Victoire du Parti Dahoméen de l’Unité (PDU), réunion du Parti des Nationalistes du Dahomey (PND) de Sourou Migan Apithy et du Rassemblement Démocratique Dahoméen (RDD) de Hubert Maga.
- Octobre 1963 : Grèves et manifestations.
- 28 octobre 1963 : Le Général Christophe renverse le Président Hubert Maga par un coup d'état sans effusion de sang.
- Décembre 1963 : Le pouvoir retourne dans les mains des civils: Sourou Migan Apithy devient président de la République et Justin Ahomadébgé devient Premier ministre et Vice-Président.
- 5 janvier 1964 : Une nouvelle constitution est adoptée par référendum.
- 29 novembre 1965 : Le président de l’Assemblée nationale, Tahirou Congacou forme le nouveau gouvernement.
- 22 décembre 1965 : Le Général Christophe Soglo reprend de nouveau le pouvoir à la suite d'un coup d'État.
- 17 décembre 1967 : Le Commandant Kouandété organise un coup d'état et confie la formation d'un nouveau gouvernement au Lieutenant-colonel Alphonse Alley.
- 26 juin 1968 : De jeunes militaires regroupés au sein du CMR confie le pouvoir au Dr Emile Derlin Zinsou.
- 10 décembre 1969 : Le lieutenant-colonel Kouandété organise un autre coup d'État et le Président Emile Derlin Zinsou est écarté du pouvoir
- 13 décembre 1969 : Paul Émile de Souza prend le pouvoir
- 7 mai 1970 : Formation du Conseil présidentiel de trois membres composé de Sourou Migan Apithy, Hubert Maga et Justin Ahomadebgé, dont la présidence sera tournante.
- 26 octobre 1972 : Le Conseil présidentiel est renversé dans un coup d'État par un groupe de jeunes militaires dirigé par le commandant Mathieu Kérékou. Le Gouvernement Militaire Révolutionnaire (GMR) est formé.
- 30 novembre 1972 : Lancement du discours programme par le GMR
- Décembre 1973 : Création du Conseil national de la révolution (CNR).
- 30 novembre 1974 : Le socialisme scientifique guidé par le marxisme-léninisme est adopté comme voie officielle du Dahomey.

La République Populaire du Bénin (1975-1990) : dictature marxiste de Mathieu Kérékou
- 30 novembre 1975 : Le Dahomey change de nom et devient République populaire du Bénin. Instauration du Parti de la Révolution Populaire du Bénin (PRPB) comme parti unique.
- 16 janvier 1977 : Un groupe de mercenaires dirigé par Bob Denard lance une agression armée aérienne contre le Bénin
- 26 août 1977 : Adoption d'une nouvelle constitution: la Loi fondamentale.
- Novembre 1979 : Premières élections législatives de l'ère révolutionnaire au Bénin. Création de l'Assemblée Nationale Révolutionnaire (ANR).

Mathieu Kérékou (première présidence, 4 avril 1980 – 4 avril 1991)
- février 1980 : Mathieu Kérékou est élu Président de la République du Bénin par l'ANR.
- août 1984 : Réélection de Mathieu Kérékou comme Président de la République par l'ANR
- 1987 : Accentuation de la crise économique, et recrudescence des mouvements de protestation des étudiants.
- août 1989 : Réélection de Mathieu Kérékou.
- novembre 1989 : Grève générale des fonctionnaires.
- Décembre 1989 : Renoncement à l'idéologie marxiste-léniniste.
- Février 1990 : La Suspension de Constitution.
- Février 1990 : Organisation de la Conférence Nationale des Forces Vives de la Nation à Cotonou.
- Mars 1990 : Création du Haut Conseil pour la République (HCR)
- 1990 (12 mars) : Nicéphore Soglo est nommé Premier Ministre du Bénin par le HCR.
- 20 juin 1990 : Discours de La Baule écrit par Erik Orsenna et prononcé par le Président de la République française François Mitterrand, dans le cadre de la 16e conférence des chefs d’État d’Afrique et de France, François Mitterrand a pris l'exemple du Bénin pour encourager le continent africain à entamer les mutations politiques souhaitables.
- Décembre 1990 : Adoption par référendum du nouveau projet de Constitution instaurant un régime présidentiel et un multipartisme intégral.
- 2 février 1991 : Organisation des premières élections législatives de l'ère du renouveau démocratique.

République du Bénin (1991- )
Nicéphore Soglo (mars 1991 - mars 1996)
(né en 1934)
- 24 mars 1991 : Nicéphore Soglo remporte les premières élections présidentielles de l'ère du renouveau démocratique face à Mathieu Kérékou.
- 7 juin 1993 : Installation de la Cour constitutionnelle.
- Janvier 1994 : Dévaluation de 50 franc CFA.

Mathieu Kérékou (deuxième présidence, mars 1996 - mars 2006)
(né en 1933)
- 18 mars 1996 : Mathieu Kérékou remporte le second tour des 2e élections présidentielles face à Nicéphore Soglo.
- 7 juin 1998 : Installation de la nouvelle Cour constitutionnelle.
- 30 mars 1999 : 3e élections législatives
- 19 décembre 2000 : Adoption de deux nouvelles lois électorales.
- 15 février 2000 : Installation de la Haute Cour de Justice
- 4 mars 2001 : Organisation du premier tour des 3e élections présidentielles (17 candidats sont autorisées à participer à la course).
- 22 mars 2001 : Organisation du second tour des 3e élections présidentielles (Mathieu Kérékou réélu comme Président de la République pour un second tour)
- 11 février 2002 : Le Parlement limite les pouvoirs exceptionnels du Pdt Kérékou.
- 15 décembre 2002 : Organisation des premières élections municipales et communales de l'ère du renouveau démocratique (après la conférence des forces vives de la nation en 1990).
- 2005 : La frontière entre Bénin et Nigéria a été officiellement fixé définitivement (selon les cartes coloniales de 1914) à cause de la tension économique entre les deux pays. (Bénin est très dépendant du Nigéria et la libre circulation des marchandises est très important pour lui.) Ainsi 13 villages béninois ont passé sous contrôle nigérian.

Thomas Yayi Boni (mars 2006 -)
- 05 mars 2006 : Organisation du premier tour des 4e élections présidentielles (26 candidats sont autorisées à participer à la course).
- 19 mars 2006 : Organisation du second tour des 4e élections présidentielles (réélu comme Président de la République pour un second tour)
- 2006 : Boni, candidat indépendant, est élu Président (74,5%).
- 18 novembre 2011 : Le Pape Benoît XVI se rend au Bénin.
- 29 janvier 2012 – 27 janvier 2013 : président de l`Union africaine
- 2013 : Boni échappe à une tentative d'empoisonnement et de coup d'état. Il accorde son pardon en 2014.

PERSONNAGES CLES

Thomas Boni Yayi
(1952-)
Thomas Boni Yayi est né à Tchaourou, dans le Nord du pays. Il appartient à trois ethnies influentes du Bénin : Nago (de la famille des Yorubas) par son père, Peul et Bariba du côté de sa mère. Né dans une famille musulmane, il devient chrétien évangélique lors de son service à la BOAD, de 1994-2006 ; il est également pasteur chrétien évangélique dans une église des Assemblées de Dieu, à Cotonou. En 2010, il est invité à donner un message à l'église Paris Centre Chrétien, en France.
Il est marié à Chantal de Souza (nièce de Mgr de Souza, archevêque de Cotonou) et père de cinq enfants.
Docteur en économie de l'université Paris-Dauphine, il est conseiller technique aux affaires monétaires et bancaires, sous la présidence de Nicéphore Soglo, de 1991 à 1996, avant d’être nommé président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) en décembre 1994, fonction qu'il conserve jusqu'en février 2006 quand il démissionne pour se présenter à l'élection présidentielle qui se tient le mois suivant.
Thomas Boni Yayi est candidat indépendant à l'élection présidentielle, soutenu par une coalition de mouvements et de petits partis politiques. Son slogan est « Ça peut changer ! Ça doit changer ! Ça va changer ! ». Le 5 mars 2006, il arrive en tête du premier tour avec 35,60 % des voix. Le 19 mars, lors du second tour, il remporte l'élection avec 74,51 % face à Adrien Houngbédji. L'élection présidentielle suivante est reportée une première, puis une seconde fois, pour avoir finalement lieu le 13 mars 2011. Boni Yayi obtient 53,14 % des voix dès le premier tour. Le 29 janvier 2012, il est élu par ses pairs président de l'Union africaine pour un mandat d'un an.
En 2013, il échappe à une tentative d'empoisonnement et de coup d'état. Il accorde son pardon en 2014.

Mathieu Kérékou (1933- )
religion : athésime (-1991) puis pasteur évangélique ; ethnie : ; parti : Parti de la révolution populaire du Bénin

Après avoir étudié dans des écoles militaires au Mali et au Sénégal, Mathieu Kérékou a servi d'abord dans l'armée française puis dans l'armée du Dahomey où il a obtenu le grade de major. Il est une première fois le chef de l'État béninois du 26 octobre 1972 au 4 avril 1991. Le 26 octobre 1972, il prend le pouvoir à la faveur d'un coup d'État, lorsque l'armée dissout le Conseil présidentiel ainsi que l'Assemblée nationale. En 1974, il adopte le marxisme-léninisme comme idéologie officielle de gouvernement, et crée le Parti de la révolution populaire du Bénin, destiné à gouverner en tant que parti unique. Un an plus tard, le pays abandonne le nom officiel de République du Dahomey pour adopter celui de République populaire du Bénin. Il mena une politique de répression contre tous les opposants au régime et surtout contre les intellectuels dont beaucoup durent se réfugier à l'étranger. Il entreprit une vague de nationalisations de banques et de l'industrie pétrolière.
Dans les années 1980, la situation économique du Bénin devient critique, et le pays doit négocier des accords contraignants, notamment avec le FMI. Dans le contexte de la mutation démocratique de l'Europe de l'Est, Mathieu Kérékou comprend peu à peu que le temps est venu de procéder à une évolution politique de son pays. Fin 1989, il accepte de convoquer une "Conférence Nationale" destinée à établir de nouvelles institutions. Il doit pour cela se libérer des contraintes que font peser sur lui les cadres de son parti, ce qu'il réussit avec une remarquable adresse. Kérékou est ainsi le premier président du continent à ouvrir la voie au multipartisme sous la pression des événements, qu'il a l'art non seulement de prendre en compte mais aussi d'utiliser à son profit et à celui de son pays et ce, après avoir dirigé le pays pendant 18 ans de manière autoritaire. En janvier 1990, la Conférence Nationale décide de changements drastiques (période de transition d'un an puis élections libres, nomination d'un Premier Ministre etc.). Mathieu Kérékou, le jour de la clôture de la Conférence en accepte toutes les conclusions. Il laisse un pays en mauvais état économique, mais vient de démontrer qu'il avait su engager avec habileté un processus démocratique, le premier en Afrique.
Il a été battu lors de l'élection présidentielle de 1991 par Nicéphore Soglo. Durant sa traversée du désert politique, il a renoncé à l'athéisme et est devenu pasteur évangélique. Le 4 avril 1996 il est revenu au pouvoir suite à des élections démocratiques et il a été réélu en mars 2001. Il n'a pas pu se représenter à la fin de son mandat en 2006. Durant ses deux mandats de 1996 à 2006 il a respecté de manière stricte la séparation des pouvoirs. Ainsi, la liberté de presse a permis au Bénin de se hisser au deuxième rang au niveau africain, et parmi les meilleurs sur le plan mondial. (2006: 23e, 1er en Afrique, Namibie (26e) et l’île Maurice (32e) ; 2015 : 84e et 19e en Afrique)
Contrairement à d'autres chefs d'État africains, sous la pression des médias, des intellectuels et de l'opinion publique, Kérékou n'a pas pu modifier la Constitution qui limite l'âge auquel il est possible d'accéder à la présidence ainsi que de briguer plus de deux mandats. Nicéphore Soglo subit la même contrainte d'âge. Peu avant le scrutin et après les résultats du premier tour, Kérékou a laissé planer un doute sur sa régularité, non confirmé par les observateurs internationaux, ce qui pourrait laisser suggérer quelques réticences de Kérékou à abandonner le pouvoir. Néanmoins, les élections de mars 2006 se déroulent normalement, et l'élection de Yayi Boni met fin à trente années de pouvoir de Mathieu Kérékou.

CLIVAGES, CONFLITS INTERNES

Le pays est constitué de deux aires géographiques :
le nord (aujourd'hui frontalier du Niger et du Burkina Faso), qui a connu le destin des peuples de la savane ;
le sud et le centre du pays qui sont marqués par l'histoire des peuples du golfe de Guinée.

Sources :
http://fr.unesco.org/womeninafrica/les-femmes-soldats-du-dahomey/pedagog...
http://www.gouv.bj/tout-sur-le-benin/histoire
http://ajavio.org/spip.php?page=forum_sujet&id_article=14&id_forum=33
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dernière mise à jour : 15/12/2015