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Albanie (Republika e Shqipërisë) : Dossier

OPÉRATIONS / MISSIONS EN ALBANIE
  • FMPA/MPFA Force Multinationale de Protection en Albanie (ONU) 14/04/1997-12/08/1997
  • - Opération ALBA (participation italienne)
  • Opération Pélican 16/09/1991-03/12/1993
  • - Pélican I : 09/1991-03/1992
  • - Pélican II : 03/1992-09/1992
  • - Pélican III : 09/1993-12/1993

MOE - Missions d'Observation des Élections de l'UE en Albanie

Relations de l'UE avec l'Albanie

ANALYSES
  • András István Türke : L'UEO, l'UE et la crise albanaise en 1997 (La mission ALBA), CERPESC Analyses 04/B/03/2007, télécharger
  • András István Türke : « La crise albanaise en 1997 et l’Opération ALBA. Une occasion manquée ou le précurseur des opérations de la PESD dans les Balkans ? », Christine Manigand, Elisabeth du Réau et Traian Sandu, (dir.) Frontières et sécurité de l'Europe – Territoires, identités et espaces européens, L’Harmattan, Paris, mars 2008., pp. 159- 178., acheter l'article
  • Nadège Ragarou: Albanie et son environnement régional, Synthèse de l'IRIS, IRIS, 2003. télécharger
  • Ettore Greco : Delegated Peacekeeping: The Case of Operation Alba, Istituto Affari Internazionali, 1998, télécharger

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VIDEOS

Albanie (1997)

HISTOIRE - CHRONOLOGIE

Vers la création de la Principauté albanaise
- 627 av. J.-C. : Fondation d'Epidamnus, actuel port de Durrës
- Ve siècle av. J.-C. : Royaume Illyrien et Ligue Epiriote, capitale, Phoïnke près de Saranda.
- IV-IIe siècle av. J.-C. : Civilisation Illyrienne, royaume de Scodra et Illyrie du sud.
- 167 avant J.-C. : Après la défaite de Teuta, reine des pirates, occupation romaine, création du Province Illyricum. L'Illyrie devient un centre important, un carrefour stratégique reliant Rome et Byzance par la Via Egnatia par voie terrestre. Pendant cette période, les ports de Dyrrachium (Durrës), Apollonie (village Pojani) ou Oricum (près de Vlora) se transforment en d’importantes places commerciales.
- 27 avant J.-C. : le Province Illyricum fait partie du Province Pannonia (Ouest-Hongrie actuelle)
- 11 av. J.-C., empereur Tibère est engagé contre les Dalmates. La longue campagne se conclut, la Dalmatie est désormais intégrée de façon permanente dans l'État romain et elle subit le processus de romanisation. Elle est confiée, comme province impériale, au contrôle direct d'Auguste : une armée y est stationnée en permanence, prête à repousser toutes attaques le long des frontières et à réprimer d'éventuelles nouvelles révoltes.
- 10 : Le Province Illyricum est partegé en deux : Illyricum Superius (au Sud) et Illyricum Inferius (au Nord).
- vers 50 : Illyricum Superius devient Province Dalmatia, Illyricum Inferius Province Pannonia
- 395 : Partage de l'Empire Romain et de ses ports de l'est Adriatique. "L'Albanie" devient partie de l'empire byzantin.
- 580 : Arrivée des slaves dans les Balkans, occupations slaves
- 800 : Rétablissement temporaire de l'autorité de Byzance.
- 861-1018 : Arberia est sous l'autorité des tzars bulgars
- ?1183 ?1190 : Création de la première Principauté albanaise (Arbanie) sous l'archonte Progon : Regroupement de régions avec Kruja pour capitale. Suite aux attaques serbes la principauté d'Arbanie est ensuite intégrée dans le Despotat d'Épire puis en 1230 dans le Second Empire Bulgare, de nouveau dans le Despotat d'Épire en 1240 avant d'être conquise par l'Empire de Nicée en 1253.


Source des images : Wikipedia.org (modifié par A.I. Türke)

Le Royaume médiéval d`Albanie (1272-1368, Regnum Albaniae / Mbretëria e Arbërisë)
Les Anjous (de Durazzo et de Tarente) en Albanie

- 1271 : Charles Ier d'Anjou, (frère du roi Louis IX) roi d'Albanie (Arberia) et des 2 Siciles : Allié à la papauté (Clément IV), il s'empare de Naples et de la Sicile, en battant Manfred et Conradin à Bénévent (1266) et à Tagliacozzo (1268). En 1271 il s`étend son pouvoir dans les Balkans (entre la région de Durrës et le port de Butrint) et devient en 1277 le prétendant au trône de Jérusalem. La colère suscitée par la présence française déclenche les Vêpres siciliennes en 1282. Charles est chassé de la Sicile par une coalition des Siciliens avec Pierre III d'Aragon, et sa flotte est défaite dans la baie de Naples en 1284. Premier roi de Naples de la dynastie angevine, il est le créateur d'un éphémère empire méditerranéen.
- 1324 : Le petit fils du Charles Ier, Jean d'Anjou dit Jean de Durazzo (1294-1336) déposséda Jean II Orsini de son comté palatin de Céphalonie et Zante et entreprend la conquête de la Morée (principauté d'Achaïe).
- 1333 : Robert de Tarente (Robert d'Anjou-Sicile) a acheté les droits de son oncle Jean de Durazzo sur la principauté d'Achaïe contre les siens sur le royaume d'Albanie, la ville de Durazzo et une somme d'argent. Sa mère Catherine assura la régence (à Naples), conseillée par le fameux banquier florentine et homme politique Niccolò Acciaiuoli.
- 1358-1368: Karl Thopia (Topja), prince féodal albanais et chef de guerre, s'est élevé contre la domination de l'Anjou et a réussi à les chasser de Durrës, d'Épire et d'Albanie. Il a gouverné la plupart de l'Albanie moderne moderne de 1358 à 1388 et a réclamé le titre de princeps Albaniae. Topia entretenait généralement de bonnes relations avec la Curie romaine.


Source des images :http://iliria-iliria.blogspot.com/2009/12/albanian-principalities.html

- 1331-1355 : sous l'autorité du roi serbe Stefan Dusan
- 1356-1389 : Avec l'effondrement de l'Empire de Dusan, l'émergence de plusieurs Principautés albanaises. De puissants seigneurs albanais dirigent la plupart des régions albanophones des Balkans, de Kosovo à Arta. Ces principautés sont :
>>> le despotat des Balsha (Shkodra), des Aranit, des Dukagjin et des Kastriot (régnant sur les territoires actuels du Kosovo, du Monténégro et du nord de l'Albanie),
>>> la principauté des Thopia (régnant de Durrës à Ohrid : Principauté d'Albanie),
>>> le despotat d'Arta qui s'étendait jusqu'au golfe de Corinthe,
>>> la principauté des Zenebish (basée à la ville de Gjirokastër),
>>> la principauté des Muzaka (régnant de Berat à Kastoria en Macédoine).
Les territoires de ces principautés n'étaient pas stables à cause des divisions et regroupements qui se faisaient en relation avec des partages d'héritages, des mariages et l'évolution des rapports de force.


Source d'image : http://www.science-et-vie.net/illustration,conquete-empire-ottoman-1683-...

L'époque turc : 520 ans (1389-1912)
- 1387 : Giorgio Durazzo, originaire de la ville de Durrës, fondateur de la famille Durazzo s`est réfugié en Sicile à l’arrivée des Ottomans. La famille s’intègre à la noblesse génoise, s’allie aux Pallavicini et donnera plusieurs doges à la République de Gênes, plusieurs gouverneurs de la Corse ainsi que de nombreux prélats.
- 1389 : Défaite de Kossova (bataille du Champ des Merles). Alliés serbes et albanais battus par les turcs, annexion d'une partie de la Principauté albanaise par l'Empire ottoman.
- 1392 : George Thopia (Gjergj Topia, fils de Karl Topia) devait rendre Durazzo à la République de Venise.
- 1420-1790 : Albanian Veneta (Arbëria Venedikase) : était le nom des possessions de la République de Venise sur la côte sud-est de l'Adriatique (Dalmatie méridionale) des frontières méridionales de la République de Ragusa à Durrës en Albanie côtière. Elle comprenait la baie de Kotor, bien qu'au départ elle couvrait la zone côtière du Monténégro et du nord de l'Albanie dont la plupart ont été perdus tôt à l'Empire ottoman. Entre le siège de Shkodra (1478-79) et 1571 les territoires dans ce qui est aujourd'hui l'Albanie ont été perdus.
- 1443-1468 : Gjergj (Georges en français) Kastrioti est emmené par les Turcs. Il suit l'école militaire de l'Empire ottoman, remporte plusieurs victoires militaires en Europe pour le compte des Turcs et prend le titre Iskander Bey (Skanderbeg : "prince Alexandre"). Skanderbeg rejette ensuite l'islam et devient défenseur de la chrétienté dans les Balkans, après son retour à la foi orthodoxe et il bat plusieurs fois l'armée turque.
- 1501, 1506 : la Principauté albanaise est annexée par l'Empire ottoman est devient partie du vilayet de Roumélie (Rumeli signifie littéralement en turc terre des Romains: il s'agit de l'Empire romain d'Orient.)
- 1756-1831 : Le régime des pachas de Bushat en Albanie du Nord
- 1787-1831 : Le régime du pacha Ali Tepelen en Albanie du Sud
- 1836 : Dans le cadre de la réforme Tanzimat, les territoires albanais font partie désormais de deux vilayets : celui de Yanya (Janina) et de Roumélie.
- 1865 : Une nouvelle réforme administrative crée 4 vilayets :
>>>Vilayet d'Iskodra (Skodra)
>>>Vilayet de Kosova (Prizren, au Kosovo actuel)
>>>Vilayet de Manastir
>>>Vilayet de Yana/Janina


Source des images : http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/europe/albanie_1infor-demo.htm

- 19 février / 3 mars 1878 : Paix de San Stefano : Le territoire albanais reste la partie de la Turquie avec la Bosnie-Herzégovine, la Grèce du Nord,
- 1878 : La conférence de Berlin partage le territoire d'Albanie entre les pays voisins.
- 1878-1881 : La lutte de la Ligue de Prizren pour l'autonomie contre l'armée turque.

L'époque des Guerres balkaniques
- Première Guerre balkanique (10/1912-05/1913)
Cette guerre opposa la Ligue balkanique (la Serbie, la Bulgarie, la Grèce et le Monténégro) à l'Empire ottoman. Les armées des états des Balkans en supériorité numérique furent rapidement victorieuses. À la fin de cette guerre, issue de la Paix de Londres, la quasi-totalité des anciens territoires européens de l'Empire ottoman furent partagés entre les membres de la Ligue balkanique. Malgré ses succès, la Bulgarie fut mécontente de la répartition des gains en Macédoine, ce qui provoqua la début de la Deuxième Guerre balkanique.
- 28 novembre 1912 : l'Albanie proclame son indépendance de l'Empire ottoman, alors qu'une partie de son territoire est occupée par la Serbie.
- 16 mars 1913 - 31 mars 1914 et 14 octobre 1914 - 10 août 1916 : occupation d'une partie de l'Albanie par la Grèce
- 23 avril 1913 - 6 mai 1913 : occupation d'une partie de l'Albanie par le Monténégro.
- 14 mai 1913 : occupation d'une partie de l'Albanie par une Administration internationale.
- Deuxième Guerre balkanique (16/06/1913-18/07/1913)
Cette guerre opposa la Bulgarie, mécontente du partage des gains de la Première Guerre balkanique à ses anciens alliés, la Serbie et la Grèce. Les armées serbes et grecques échouèrent à repousser l'offensive bulgare. La nouvelle guerre provoqua l'entrée en guerre de la Roumanie alors en différent frontalier avec la Bulgarie. Lorsque les troupes roumaines approchèrent de la capitale Sofia, la Bulgarie demanda un armistice qui déboucha sur le Traité de Bucarest, dans lequel la Bulgarie céda la majeure partie de ses gains issus de la Première Guerre balkanique à la Serbie, à la Grèce, à la Roumanie et à l'Empire Ottoman.
- 29 juillet 1913 : l'indépendance de l'Albanie est reconnue par les Grandes puissances.
- 26 octobre 1913 : fin de l'occupation d'une partie de l'Albanie par la Serbie. (La Serbie perd la sortie vers la mer Adriatique)
- 1914 : fin de la tutelle d'une partie de l'Albanie par une administration internationale.
- Janvier 1914 - 7 mars 1914 : l'Albanie est sous contrôle d'une Commission internationale (Allemagne, Autriche-Hongrie, France, Italie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande et Russie).
- 7 mars 1914 : l'Albanie devient la Principauté albanaise

Guerre mondiale (1914-1918)
- 5 septembre 1914 : la Principauté albanaise est sous contrôle d'une Commission internationale (Allemagne, Autriche-Hongrie, France, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, et Russie).
- 30 octobre 1914 - 2 septembre 1920 : occupation d'une partie de la Principauté albanaise par l'Italie.
- 19 septembre 1914 : la Commission internationale cesse ses activités dans la Principauté albanaise.
- décembre 1914 : Au prétexte de venir en aide aux milliers de réfugiés fuyant l’avancée grecque, Rome a occupé Vlorë, port d’Albanie méridionale situé à 80 km des côtes italiennes.
- avril 1915 : Pacte de Londres : La signature avec l’Entente du Pacte de Londres, en avril 1915, a octroyé à l`Italie la possibilité de conserver Vlorë en cas de partage de l’Albanie entre ses voisins, un scénario qu’elle cherchait cependant à empêcher.
- 26 avril 1915 - : une partie de la Principauté albanaise est annexée par l'Italie.
- Juin 1916 - 26 mai 1920 : occupation d'une partie de la Principauté albanaise par la France.
- 22 août 1920 : l'indépendance de l'Albanie est reconnue par l'Italie.
- 2 septembre 1920 : l'annexion faite par Italie en 1915 est reconnue.

- 17 juillet 1921 - 20 novembre 1921 : la République de Mirditë déclare son indépendance de la principauté albanaise, puis réintègre
- 9 novembre 1921 : l'indépendance de l'Albanie est confirmée par les Grandes puissances.
- 22 janvier 1925 : la principauté albanaise est proclamée République albanaise (ratifiée le 31 janvier).
- 1er septembre 1928 : la République albanaise devient le royaume albanais (Roi Zog Ier).
- avril 1938 : Zog épouse la comtesse hongroise Géraldine Apponyi dont il espérait un héritier.

Guerre mondiale (1939-1945)
- 7 avril 1939 : occupation d'une partie du royaume albanais par l'Italie.
- 16 avril 1939 - 9 septembre 1943 : le royaume albanais est en union personnelle avec l'Italie.
- 8 juillet 1940 - 24 avril 1941 : occupation d'une partie du royaume albanais par la Grèce.
- 29 juin 1941 - 20 octobre 1944 : le royaume albanais annexe une partie de la Yougoslavie.
- 8 septembre 1943 - 20 octobre 1944 : occupation du royaume albanais par l'Allemagne.

L'époque d'Enver Hoxha : sur la voie de l'isolation (1946-1985)
- 11 janvier 1946 : le royaume albanais devient la République populaire d'Albanie dirigée par Enver Hoxha. Communisme avec des éléments du nationalisme. Resserrement des liens avec la Yougoslavie. La RPA est aussitôt reconnue par la France du général de Gaulle, qui sera d'ailleurs l’un des seuls états occidentaux, avec l'Italie, l'Autriche et la Suisse à entretenir des relations diplomatiques avec l'Albanie communiste.
- 10 février 1947 : la partie de la République populaire d'Albanie annexée en 1915 par l'Italie lui est rétrocédée. Plan de la fédération albano-bulgaro-yougoslave favorisé également par Staline. Le rapprochhement entre la Yougoslavie et l'Albanie (union politique et économique) est favorisé par Koçi Xoxe, adversaire de Hoxha, condamné à mort en 1949.
- 1948 : rupture avec la Yougoslavie du maréchal Tito : resserrement des liens avec l'URSS de Staline.
- 1955-1968 : Membre du Pacte de Varsovie
- 1950-1985 : création de 700.000 bunkers de 5. t. en béton armée, pour lutter contre une invasion éventuelle du monde (des impérialistes, puis de la Yougoslavie, de la Russie, de la Chine...)
- 1957 : Khrouchtchev promet la suppression de la dette albanaise (442 millions de l'ancien rouble russe)
- 1957 : Début du campagne conte la foi et les religions : destruction ou transformation des églises et des mosquées, emprisonnement des prêtres.
- 1958 : l'URSS fournit de la nourriture (d'un valeur équivalent de 31 millions de roubles) pour lutter contre la famine en Albanie. Les pays membres du COMECON donnent un crédit de 157 millions de roubles (jusqu'à 1961).
- 1959 : Création d'une base de sous-marins russe à Vlora, stockage de 12 sous-marins russes. (Après la rupture en 1961 l'URSS a retiré 8 sous-marins des 12 et l'Albanie en a "gardé" 4.)
- 1961 : Les pays membres du Pacte de Varsovie critiquent ouvertement l'Albanie à cause du non accomplissement des engagements albanais.
- 1961 : rupture avec l'URSS, l'Albanie quitte le COMECON (1949) en 1962. Resserrement des liens avec la Chine : La Chine fournit de la nourriture (d'un valeur équivalent de 112,5 millions de roubles) pour lutter contre la famine ("permanente") en Albanie. Création de la Compagnie de navigation albano-chinoise. L'Albanie devient le médiateur entre la Chine et l'URSS jusqu'à la rupture entre ces deux dernières en 1963. (L'Albanie a poussé la Chine vers la rupture.) Maoisme et l'acquisition des armes chinoises.
- 1962 : "Rupture" avec le Parti communiste italien (Togliatti).
- 1964 : Démission de Khrouchtchev : "une victoire albanaise". Le rapprochement chinois à Brejnev puis la révolution prolétaire culturelle en Chine (1966) est critiqué par les Albanais.
- 1966 : V.e Congrès de Parti Travailliste Albanais. Participants : représentants du PC. chinois, roumain, vietnamien et de Laos. La mesure des soutiens chinois sont insuffisants pour remplacer ceux de l'URSS avant la rupture. L'autocritique du PTA : quantité au lieu de qualité.
- 1966-69 : "révolution culturelle minime" en Albanie (voir l'exemple chinois) : réduction des salaires, demande de critique forcée, travaux partiels obligatoires dans la production pour tout le monde, etc. . Résultat : le niveau de vie chute.
- 1967 : l'Albanie « premier État athée du monde ».
- 1968 : Le printemps de Prague - l'intervention du Pacte de Varsovie subit la critique de la Roumanie et de la Yougoslavie ce qui ouvre la porte devant un rapprochement de l'Albanie pour réduire l'isolement.
- 1970- : ouverture politique "prudente" : réconciliation avec la Grèce ("ennemie héréditaire"), l'Italie, la France, l'Autriche et les Etats scandinaves. Mais la réconciliation américo-chinoise et yougoslavo-chinoise détériore les relations entre la Chine et l'Albanie. (Toutefois le retour de la Chine au CdS de l'ONU est également une "victoire albanaise".)
- 1971 : La mise en place du premier centre informatique du pays et la première laboratoire nucléaire (1970).
- 1974 : Réglement de compte concernant le groupe autour Balluku (homme politique jeune et populaire)
- 1975 : La Chine ne fournit que le tiers des crédits demandés par les Albanais.
- 1976 : Pour la première fois, la production des blés du pays s'avère suffisant pour couvrir les besoins du pays. Toutefois l'importation des blés ne cessent pas. Les 3 investissement les plus importants sont : le centre métallurgique d'Elbasan, le central hydroélectrique de Fierza et la raffinerie de Ballsh.
- 28 décembre 1976 : La République populaire d'Albanie devient la République populaire socialiste d'Albanie.
- 1977 : rupture avec la Chine. (Depuis la mort de Mao en 1976, la Chine remet son activité en cause.) Conséquence lourde : isolation complète, fin de l'acquisition des armes chinoises. Psychose de l'encerclement, lutte proclamé contre "tout le monde".
- 1985 : décès d'Enver Hoxha. L'ouverture politique, ouverture de la frontière vers la Grèce. (Déclaration solennelle du fin de l'état de guerre de 47 ans entre les deux pays en 1987.)
- 1982-1991 : Ramis Alia - Président; Adil Çarçani - Président du Conseil des ministres. "Le perestroïka albanais" , l’émergence des spéculateurs et des bases off shores italiens, allemands, autrichiens et américains.
- 1988 : Albanie prend partie de la conférence des ministres des Affaires étrangères des pays balkaniques, à Belgrade. Participation au projet de la mise en place d'une espace sans armes nucléaires dans les Balkans.
- 1989 : A l'Assemblée de l'ONU, Reis Malille (m. des Affaires étrangères) critique violemment la politique de Belgrade envers les Albanais de Kosovo. Date de l'ultime élection du système unipartite. L'age moyen de la popultion est moins que 27 ans.
- 1990 : La pratique de la religion est autorisée

Le processus de transition (1991-)
- 31 mars 1991 : Le PTA gagne les élections face au PDA (Parti démocrate albanais) de Sali Berisha.
- 30 avril 1991 : La République populaire socialiste d'Albanie devient la République d'Albanie.
- 22 et 29 mars 1992 : le PDA remporte les élections face au PDA-PSA (Parti Socialiste Albanais de Fatos Nano, exPTA). Sali Berisha (PDA) est élu président, Aleksander Meksi Premier ministre. Un gouvernement de coalition PDA-Parti républicain est formé. Amendements de la Constitutions. L'Albanie entre à la Banque mondiale et au FMI. Crise alimentaire.
- avril 1993 : Tirana reconnaît la Macédoine (ARYM) : "les ennemis de mes ennemis (Grèce) sont mes amis".
- juillet 1993 : Fatos Nano accusé de corruption et d'abus au sujet de l'aide humanitaire. Discrimination de la minorité grecque. Crainte d'un axe éventuel gréco-serbe. Puis mis sur le veto avec la Grèce à l'entrée de la Macédoine à l'OSCE. Lien renforcé avec la Turquie.
- 1994 : L'Albanie intégra le PpP de l'OTAN. Ramiz Alia et Fatos Nano sont condamné à 9 et 12 ans de prison respectivement. Les Albanais refusent, par référendum, un renforcement des pouvoirs présidentiels.
- 1995: admission au Conseil de l'Europe.
- 26 mai et 2 juin 1996 : Élections parlementaires, douteuse victoire du PDA (122 sièges sur 140). Aleksander Meksi Premier ministre. Les élections législatives ont été boycottées parle Parti socialiste.
- début de l'année 1997 : En Albanie 'meilleur élève du FMI' le système pyramidale s'effondre, une série de manifestations commencent
- 1 mars 1997 : le gouvernement démissionne, Nord - plutôt loyal à Bersiha, Sud - soutient la rébellion

Gouvernements socialistes 1997-2005
- 9 mars 1997 : gouvernement de la Réconciliation nationale de Bashkim Fino (PSA)
- avril 1997 : occupation d'une partie de l'Albanie par la Force de protection multinationale. (Opération ALBA)
- 14 août 1997 : fin de l'occupation d'une partie de l'Albanie par la Force de protection multinationale.
- 24/07/1997-02/10/1998 : 2e Gouvernement de Fatos Nano
- 1998: tentative de coup d'état de Sali Berisha. Une nouvelle constitution est adoptée par référendum, en dépit de l'appel au boycott du PDA.
- 1999: Le conflit au Kosovo entraîne un afflux de réfugiés albanais (450-500.000 personnes). Le gouvernement ouvre son espace aérien à l'OTAN.Sous la pression des Etats-Unis, le PDA met fin au boycott du parlement.
- 2000: élections municipales remportées par le Parti socialiste; le PDA ne reconnaît pas le résultat de premier tour et appelle au boycott de deuxième tour. Des affrontements entre forces de l'ordre et partisans de Sali Berisha.
- 2001 : L'Albanie condamne la violence des séparatistes albanais de Macédoine. Le Parti socialiste au pouvoir arrive en tête aux élections législatives avec 41% des voix face à la coalition de l'ancien président, Sali Berisha. L'Union européenne entame des négociations en vue d'un accord d'association et de stabilisation.
- 2002: un accord entre le Parti socialiste et le Parti démocratique permet l'élection par le Parlement d'un président consensuel, Alfred Moisiu.
- 31/07/2002-11/11/2005 : 3e Gouvernement de Fatos Nano

Gouvernements de Sali Berisha (PDA, 2005-)
- 2006 : signature d'un accord de stabilisation et d'association entre l'Albanie et l'Union européenne.
- 17 février 2008 : le Kosovo (Serbie) proclame son indépendance.
- 1er avril 2009 : l'Albanie devient membre de l'OTAN.
- 28 juin 2009 : La coalition du Parti démocratique (PD) du PM Berisha remporte les législatives (47%, participation 60%). Edi Rama, n'a jamais reconnu les résultats, accusant le pouvoir de fraudes. (Suite à la défaite du Parti socialiste d'Albanie aux élections législatives de juillet 2005, Edi Rama en prend la direction, succédant à Fatos Nano.)
- janvier 2011 : manifestations contre le gouvernement
- élections municipales en 2011

PERSONNAGES CLES

Enver Halil Hoxha (Enver Hodja) (1908-1985)
Enver Hoxha est né à Gjirokastre, une ville d'Albanie méridionale où son père, de religion musulmane, était commerçant. Il étudia de 1923 à 1927 au lycée français de Gjirokastre puis à celui de Korçë. En 1930, il obtint une bourse d'État pour étudier les sciences naturelles à l'université de Montpellier. Il abandonna ses études en 1933 et se rendit à Paris, où il côtoya des communistes français et albanais en exil. Il devient l'année suivante secrétaire particulier du consul albanais à Bruxelles. Il y suivit des cours de droit à l'Université libre de Bruxelles, sans obtenir à nouveau de diplôme.
De retour en Albanie en 1936, il enseigna à Tirana, puis au lycée français de Korçë, avant d'être renvoyé de l'établissement fin 1939 pour avoir participé dans la ville à une manifestation de la célébration de la fête de l'indépendance à caractère anti-fasciste. Cet évènement peut être vu comme le début réel de la carrière d'activiste d'Enver Hoxha. Il revint alors à Tirana et devint bistrotier et marchand de tabac.
Dès l'invasion italienne de l'Albanie en 1939, Enver Hoxha cherche à organiser la résistance et reçoit l'aide d'émissaires du Parti communiste yougoslave envoyés par le Komintern. Le Parti communiste albanais est fondé le 8 novembre 1939. Ce n'est qu'en novembre 1941, soit quelques mois après le retournement de l'Allemagne nazie contre Staline, qu'Enver Hoxha est élu secrétaire général d'un nouveau parti communiste dont l'unification des anciennes sections fut ordonnée par le Komintern. Le choix d'Hoxha semble tenir à son instruction et à son passage de quelques années en France — bien que peu prolifique sur le strict plan des études. Ce nouveau PC, fort d'à peine quelques centaines de membres, se voulait établi sur un modèle titiste et était sous l'emprise idéologique du PC yougoslave voisin.
Le 22 octobre 1945 est fondé le Gouvernement démocratique d'Albanie, dont Hoxha est nommé à la fois président et ministre de la Défense. En quatre ans, il parvint ainsi à passer de chef d'un petit parti de 200 membres à dirigeant d'un pays à peine libéré, en pleine guerre civile, mais à la tête de dizaines de milliers de partisans. La situation ne se retourna qu'en 1948, à la suite de la rupture soviéto-yougoslave : le clan pro-yougoslave, se retrouvant soudainement isolé, fut dénoncé par celui d'Hoxha et ses principaux meneurs, Koçi Xoxe en tête, liquidés. Le premier congrès du PCA (qui fut à cette occasion renommé Parti du travail d'Albanie), en novembre 1948, acheva de restaurer Hoxha comme dirigeant de l'Albanie, et élimina les clivages du sein du Parti.

Sali Berisha (1944-)
Ancien cardiologue d'Enver Hoxha il devient le chef du PDA depuis 1991. Du 9 avril 1992 au 24 juillet 1997, Berisha est président de la République, il démissionne le 24 juillet sous la pression des manifestations à Tirana et dans tout le pays et après avoir déclaré l’état d’urgence et mis en place le couvre-feu sur tout le territoire de la République. Sa mauvaise gestion de l’Albanie de l’après période communiste est la cause principale de la détérioration de l’État albanais, ce qui a amené les révoltes de 1997 et la perte du pouvoir par le Parti Démocratique. Le 3 juillet 2005, le Parti démocratique remporte les élections législatives, ce qui ouvre à Berisha le poste de Premier ministre en septembre 2005. Durant son nouveau mandat, Berisha se concentre sur la lutte contre la corruption et contre les groupes criminels organisés. Malgré certains résultats, le taux de corruption demeure plus élevé que dans les pays voisins.

Fatos Nano (1952-)
orthodoxe, PSA
Nano obtient en 1972 une maîtrise d'économie politique à l'université de Tirana. En 1983 il obtient un doctorat en économie, il est depuis dix ans professeur d'économie politique à l'université de Tirana ainsi que fonctionnaire à l'institut des études marxistes-léninistes. En décembre 1990 un gouvernement de transition, dit "gouvernement technique", dont le but est de préparer le pays à ses premières élections démocratiques, est alors mis en place et Fatos Nano est nommé à sa tête. Face à de nombreuses protestations et grèves violentes, il démissionne de son poste. En juin 1991 il est élu président du Parti socialiste de l'Albanie. En mars 1992 les élections sont emportées par le Parti démocratique d'Albanie. S'instaure alors en Albanie une nouvelle forme de dictature de l'extrême droite autour du président de ce parti, Sali Berisha, qui est nommé Président de la République d'Albanie.
Principal rival de Berisha, Nano est emprisonné le 30 juillet 1993. Les protestations populaires suite à cet emprisonnement sont réprimées. Les plaintes des pays européens et d'organismes internationaux ne sont pas prises en compte . De nombreux autres membres du parti socialiste ainsi que nombre de journalistes subissent au cours de ce régime des sévices corporels et moraux . L'économie du pays se trouve au cours de ce régime basée sur des sociétés pyramidales. Leur faillite provoque en 1997 une révolte populaire armée qui amène la chute du régime de Berisha. Nano est alors acquitté et libéré. La même année son parti remporte les élections et Nano est nommé Premier ministre d'Albanie pour la deuxième fois. En 1998, il démissionne suite à un coup d'État causé par l'assassinat d'un des membres du parti démocratique albanais. Le parti socialiste reste cependant au pouvoir et remporte les élections de juin 2001. Le 25 juillet 2002 Fatos Nano est renommé Premier ministre, pour la troisième fois. Il démissionne le 1er septembre 2005 après la défaite de son parti aux législatives de juillet.

CLIVAGES, CONFLITS INTERNES
    - Kosovo : Dans certains époque le territoire du Kosovo a fait partie des territoires albanais. En 1878 la Ligue de Prizren (Kosovo) a commencé la lutte pour l’indépendance de l'Albanie. Pendant le processus de transition l'avenir de Kosovo a été remis en cause mais pendat la guerre 1999 la majorité des Kosovards étaient déjà plutôt contre une fusion éventuelle avec le Kosovo.

    - "Nord-Epiros" (Sud-Albanie): Territoire revendiqué par la Grèce depuis la deuxième guerre mondiale, à cause d'une minorité grecque importante (50-60.000 personnes)

    - Minorité albanaise en Macédoine (510.000 personnes) et en Serbie (Kosovo - 2,1 millions)

  • 70% musulmans (80% sunnite, 20% Bektashis - une branche de l'Islam alevi) - 20% orthodoxes - 10% catholiques
  • Nord : majoritairement musulman - Sud : majoritairement chrétiens orthodoxes
  • Division historique entre 2 communautés : Guèges (Nord, PDA, Sali Berisha) - Tosques (Sud, Enver Hoxha, PTA>PSA) divisées par le fleuve Shkumbin


    Source des images : http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/europe/albanie_1infor-demo.htm
  • PDA (amitié italienne) - PSA (liens avec les Grecs, soutenu par la minorité orthodoxe)

ARMEE DE L'ALBANIE

Effectif total (2005) : 22.000
Budget (en million de USD) : 65
Dépenses militaires (% PIB) : 1,44
Armée de terre : 16.000 personnes, 373 chars (T-59), 86 PRC Type-531, 37 M-113
Forces aériennes : 3500 personnes, 25 avions de combat
Marine : 2500 personnes, 12 patrouilleurs
http://www.thefullwiki.org/Albanian_Navy

IRAQ (Soutien de Paix): 70
ONU et Mantien de paix en Afghanistan (ISAF): 81
Bosnie (SFOR II): 70
Georgie (UNOMIG): 3 observations

Site officiel
SEE Security Monitor: Albania

Chefs des missions


RESOLUTIONS DU CDS, RAPPORTS DU SG DE L'ONU :

Résolution 1114 (1997) : Situation en Albanie
Résolution 1101 (1997) : Situation en Albanie

ETHNIES ET MINORITÉS
  • minorité grecque : 1,7%, 50-60.000 personnes - Elle est surtout présente dans le Sud du pays, dans la région de l’Épire du Nord. De religion orthodoxe, si une minorité de ces « Grecs » a la dhimotiki comme langue maternelle, la plupart d’entre eux parlent un dialecte de l’albanais, le tosque. Cette population utilise le grec moderne en partie dans sa vie culturelle, religieuse et économique. Dans sa constitution, la république albanaise reconnaît l’existence de la communauté grecque. Elle limite cependant cette reconnaissance à une partie de l’Épire du Nord : certaines parties des districts de Gjirokastre (Argyrokastro) et de Sarandë (Aghioi Saranta) ainsi que trois villages autour d’Himarë (Himara).
  • minorité serbo-monténégrine: 0,6%, 20.000 - Au Nord du pays à la frontière avec le Monténégro autour du lac Skodra
  • minorité tzigane: 2,8%, 100.000
  • minorité macédonienne: 0,9%, 30.000
  • minorité aroumaine: 0,6%, 20.000 - Elle est concentrée, d’une part, au sud-ouest près de la mer Adriatique (districts de Fier, Lushnjë, Berat et Vlorë), d’autre part, au sud-est près de la Grèce, c’est-à-dire dans les mêmes régions que la minorité grecque (districts de Gjirokaster, de Saranda, de Permeti, de Pogradec, d’Ersekë et de Korcë). Il est difficile de dénombrer avec exactitude les membres de la minorité aroumaine, car ils sont habituellement inclus dans la minorité orthodoxe grecque à cause de leur religion. L’origine des Aroumains se situe en Thrace qui englobait les actuelles Macédoine et Bulgarie, au sud du Danube. Vers le XIIe siècle, les Aroumains fondèrent leurs propres communautés en Thessalie et dans le sud de la Macédoine et dans l'Etolia-Akarnania et au sud de l'Épire, ils étaient considérés en Grèce comme des «Grecs valacophones».
  • minorité religieuse Goran : La dénomination de Goran (ou gorani) désigne des slavophones des Balkans de religion musulmane (Islam sunnite). Cette communauté est répartie sur trois pays des Balkans :
    - dans la région montagneuse de Gora, juste au sud de Prizren au Kosovo ;
    - au nord-ouest de la Macédoine dans la région montagneuse de Šar (près de Tetovo) ;
    - au nord-ouest de l'Albanie (plus principalement dans la région de Kukës).

SOURCES :
http://colisee.org/article.php?id_article=365
http://iliria-iliria.blogspot.com/
http://terkepek.adatbank.transindex.ro/index.php
http://www.forumishqiptar.com/
http://www.albmilitary.com/
http://shqiperia.com/
http://www.medialb.com/
http://www.balkaninsight.com/en/page/albania-home
Réti Gyorgy, Albania sorsforduloi, Aula, Bp., 2000
Gabriel Jandot, L'Albanie d'Enver Hoxha, 1944-1985, L'Harmattan, 1994.
Georges Castellan, Histoire des Balkans, XIVe-XXe siècle, Fayard, Paris, 2e édition 1999

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Dernière mise à jour : 12/07/2018
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