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N°79. L’Union européenne face à l’escalade du conflit entre l’Iran et les États-Unis en Iraq

Bruxelles2 Blog - Fri, 10/01/2020 - 06:35
(B2) Les tensions entre l'Iran et les États-Unis ont franchi un cap supplémentaire début 2020 avec des escarmouches militaires sur

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Le crash du vol PS752 d’Ukrainian Airlines dû à un missile sol-air iranien

Bruxelles2 Blog - Fri, 10/01/2020 - 03:17

(B2) Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a jeté un pavé dans la mare, ce jeudi (9 janvier), en annonçant cette nouvelle : le crash du Boeing d’Ukrainian Airlines à Téhéran n’est pas accidentel mais a une origine militaire. Une nouvelle crise commence ?

Justin Trudeau confirme l’origine du crash : un missile sol-air iranien (crédit : CPAC)

Des faisceaux de renseignements concordants

« Des renseignements de différentes sources, notamment de nos alliés et de nos propres services […] indiquent que l’avion [un Boeing 737] a été abattu par un missile sol-air iranien » a assuré Justin Trudeau lors d’une conférence de presse tenue dans l’après-midi.

Un tir non intentionnel sans doute

Ce missile a été tiré « sans doute de façon non intentionnelle » a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse tenue cet après-midi à Ottawa. Il n’a cependant pas voulu exclure la possibilité que le tir soit intentionnel.

Une enquête nécessaire

Le Premier ministre n’a pas voulu davantage de détails, assurant qu’il fallait avant tout « une enquête approfondie, crédible » pour déterminer les causes exactes de l’incident. « Les Canadiens ont des questions et ils méritent des réponses ».

Un crash juste après le décollage de l’aéroport de Téhéran

L’appareil, un Boeing 737, s’est écrasé, à 6h10 locales (3h40 heure Paris), mercredi (8 janvier), peu après (six minutes) son décollage, près de la localité de Sabashahr, au sud-ouest de Téhéran, après avoir tenté de faire demi-tour, selon l’Organisation de l’aviation civile iranienne (CAO), citée par l’AFP.

63 Canadiens et 16 Européens victimes

Les 176 personnes à bord sont toutes décédés. Parmi eux, figurent 16 Européens (10 Suédois, 3 Britanniques et 3 Allemands), 63 Canadiens, 82 Iraniens, 11 Ukrainiens (dont les 9 membres d’équipage), 4 Afghans, selon le bilan donné par Vadym Prystaiko, le ministre ukrainien des Affaires étrangères (1).

Une assistance néerlandaise et française

Le leader canadien s’est entretenu avec plusieurs dirigeants, notamment avec Mark Rutte, le Premier ministre néerlandais, qui a vécu un incident similaire lors du crash du MH17 en Ukraine, victime d’un tir des prorusses (2). Un échange d’expérience utile notamment sur le dialogue avec la Russie. « Les Néerlandais sont prêts à nous aider dans cette enquête ». La France, aussi, par le biais du président Emmanuel Macron « nous offre son assistance » a-t-il ajouté. Il pourrait s’agit notamment d’experts du bureau d’enquête accidents ainsi que du constructeur français Safran « puisque les moteurs [de l’avion] étaient fabriqués en France », a confirmé Justin Trudeau.

Commentaire : des responsabilités à dégager

cette annonce met fin à toute une série de rumeurs qui commençaient à enfler. Elle met la pression désormais sur le pouvoir iranien qui va devoir clarifier rapidement les circonstances de l’incident. Par ricochet, elle pourrait mettre en lumière une certaine responsabilité indirecte américaine (même si elle ne peut pas être placé au même niveau). Le geste du président américain Donald Trump donnant le ‘feu vert’ à l’exécution extra-judiciaire du général Soleimani ayant contribué à l’augmentation des tensions dans la région.

Vers une équipe d’enquête Iran-Usa-France

Ce rebondissement contribuera-t-il à l’escalade des tensions dans le Moyen-Orient ou au contraire à une certaine volonté de déconfliction ? Il est trop tôt pour en juger. Mais on pourrait assister à une certaine diplomatie funéraire. De façon assez ironique, selon les règles internationales, une enquête sur un crash d’avion réunit les services d’enquête du pays lieu de l’accident (Iran), du pays propriétaire de l’avion (Ukraine), du pays constructeur de l’avion (les Américains de Boeing et les Français de Safran). Des règles qu’entend respecter Téhéran selon une dépêche Irna. Les pays des victimes, notamment le Canada (2e pays originaire des victimes) pourraient aussi être associés. Du moins Justin Trudeau l’a demandé.

(NGV)

Une interdiction de survol par précaution

 Une réunion extraordinaire des experts de la sécurité de l’aviation européenne devrait avoir lieu vendredi (10 janvier) afin « d’évaluer les possibles risques et implications » de la situation au Moyen-Orient, a déclaré Stefan de Keersmaecker, porte-parole ‘Transport’ de la Commission européenne, jeudi (9 janvier), lors du ‘briefing’ de midi. En attendant, l’agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) a recommandé « d’éviter les opérations de vols commerciaux au-dessus de l’espace aérien irakien ».

  1. Les chiffres peuvent varier, plusieurs passagers possédant une double nationalité (Canadiens-Afghans et Iraniens). L’Iran évoque ainsi un autre bilan de 147 nationaux tués et 32 étrangers.
  2. Lire : Crash du MH17. Les coupables, les responsables. Comme un problème européen aussi !

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Venezuela. L’Union européenne dénonce ‘l’élection de Luis Parra’ et annonce de nouvelles sanctions

Bruxelles2 Blog - Fri, 10/01/2020 - 02:20
(B2) L'Union européenne a réagi avec vigueur, jeudi (9 janvier), à l'irruption de Luis Parra à la tête de l'assemblée

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Une feuille de route américano-bulgare pour la défense en préparation

Bruxelles2 Blog - Thu, 09/01/2020 - 09:30
(B2) Le ministre bulgare de la Défense Krasimir Karakachanov et deux hauts responsables américains ont convenu ce mercredi (8 janvier)

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Berlin en position de médiateur européen sur la Libye

Bruxelles2 Blog - Wed, 08/01/2020 - 23:30
(B2) Après Paris, puis Rome, c'est au tour de Berlin de prendre en main sur les négociations sur le futur

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Libye. Les ministres des E4 appellent à la cessation des hostilités et des ingérences étrangères

Bruxelles2 Blog - Wed, 08/01/2020 - 22:39
(B2) Les principaux ministres des Affaires étrangères de l'UE — l'Allemand (Heiko Maas), le Français (Jean-Yves Le Drian), l'Italien (Luigi

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Carnet (08.01.2020). Nucléaire iranien. Confidentiels. PESC. Opérations. Défense. Diplomatie. Pouvoirs. People. À lire.

Bruxelles2 Blog - Wed, 08/01/2020 - 16:40
(B2) Parus récemment : (blog) Coalition contre Daech. Une consigne d’évacuation de tout le personnel non nécessaire ? Pistolets semi-automatiques

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Coalition contre Daech. L’ordre d’évacuation respecté. Les Européens quittent Bagdad et certaines bases

Bruxelles2 Blog - Wed, 08/01/2020 - 15:55

(B2) Il semble bien qu’il y a ait eu un ordre généralisé d’évacuation du personnel militaire présent dans le cadre de l’opération de la coalition contre Daech, Inherent Resolve, et de la mission de formation de l’OTAN en Irak. Et ce mouvement pourrait s’accélérer dans les jours qui viennent

Soldats allemands déployés en opération (© Bundeswehr / Jana Leuman – Archives B2)

Un ordre bien réel…

La lettre fuitée du commandant américain en Irak, le général des Marines, William H. Seely, était peut-être « un brouillon » authentique, ainsi qu’arguent les autorités américaines, elle semble bien avoir été suivie à la lettre. Une lettre recommandant (ou ordonnant) le redéploiement des troupes présentes en Irak ‘centrale’ (Badgad, centre de l’Irak, etc.) hors du pays, au Koweit voisin pour les personnels du QG, ou en Jordanie par exemple.

… transmis aux partenaires de la coalition

Les ministres allemands de la Défense et des Affaires étrangères y font référence dans leur lettre envoyée au Bundestag (lire : L’Allemagne retire ses troupes de Bagdad et du centre de l’Irak). Et dans plusieurs capitales européennes, une décision a été prise et annoncée de retirer, temporairement d’Irak leurs troupes, et de les redéployer dans d’autres pays proches. Exactement comme le préconisait la lettre. Une décision « prise pour raison de sécurité ». NB : les militaires craignent surtout des attaques dites ‘Green on blue’, venant de militaires (irakiens) formés par les troupes de la Coalition ou de l’OTAN.

Une dizaine de pays ont déjà ou sont en train de retirer leurs troupes

Selon les informations fournies de façon officielle, et compilées par B2, les Allemands, Britanniques, Bulgares (deux officiers rapatriés au Koweit), Croates (21 soldats), Lettons, Roumains (14 soldats), Slovaques, Slovènes (six soldats), ont déjà procédé au retrait ou à la relocalisation de leurs troupes. D’autres l’ont fait de manière partielle pour leurs quelques officiers présents à Bagdad, comme les Espagnols (10 soldats sur les 13 à Bagdad) ou les Lituaniens (trois soldats sur les 15 en Irak). Certains pays (Danemark, Finlande, Hongrie, République Tchèque, Suède) n’ont pas procédé à un tel rapatriement, parfois tout simplement car leurs troupes n’étaient pas dans le centre de l’Irak, mais au Kurdistan irakien.

Un mouvement appelé à s’accélérer

Les dernières frappes de missiles iraniens, notamment à Erbil, au Kurdistan ce matin, pourraient changer la donne et aboutir à un retrait ou une mise en sécurité de certains personnels supplémentaire. Tout dépendra de l’évaluation par le commandement de la coalition de la menace intérieure. À suivre…

(Nicolas Gros-Verheyde)

Mis à jour à 18h avec les précisions sur plusieurs pays

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L’Allemagne retire ses troupes de Bagdad et du centre de l’Irak

Bruxelles2 Blog - Tue, 07/01/2020 - 16:02

(B2) Berlin a décidé de retirer temporairement une partie de ses soldats déployés en Irak dans la coalition contre Daech (Inherent Resolve). Aussitôt décidé, aussitôt fait. Les premiers soldats évacués sont arrivés au Koweit et en Jordanie. Un mouvement qui pourrait se généraliser puisqu’il émane d’une recommandation du commandement de l’opération

Soldats évacués d’Irak descendant de l’A400M (crédit : Bundeswehr/Jan Butzkies)

La décision du Parlement irakien a semé l’alarme

C’est la résolution adoptée par le Parlement irakien, demandant au gouvernement intérimaire irakien, le retrait des troupes étrangères qui a sonné l’alarme à Berlin. « Nous avons immédiatement entamé de nouveaux pourparlers avec la partie irakienne afin de clarifier la manière dont elle entend façonner ses futures relations avec la coalition internationale anti-État islamique. » indiquent ainsi dans une lettre adressée au Bundestag lundi soir, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Heiko Maas et Annegret Kramp-Karrenbauer, relaté par notre confrère à Berlin, Thomas Wiegold de Augengeradeaus.

Un retrait temporaire en attendant une clarification

L’Allemagne entend, dans tous les cas, « respecter la souveraineté irakienne ». Des représentants de haut niveau vont être envoyés à Bagdad pour « consultations ». « En attendant cette clarification, le contingent allemand en Irak sera temporairement réduit ». Des raisons de « sécurité » prises « sur ordre » de la coalition internationale (Combined Joint Task Force Inherent Resolve. « Si l’entraînement devait reprendre, ces forces pourront être redéployées. ».

Évacuation vers la Jordanie et le Koweit

Deux sites en particulier sont concernés : Bagdad et Taji (dans le centre de l’Irak). Les 32 soldats allemands de Taji sont déjà arrivés en Jordanie mardi matin (7 janvier), évacués par un A400M de l’armée de l’air allemande jusqu’à la base d’al-Azraq, a confirmé un porte-parole de la Bundeswehr. Trois militaires présents au quartier général de l’opération à Bagdad ont été transférés au Koweït. NB : La grande partie du contingent allemand (environ 90 soldats), stationné à Erbil, en région kurde autonome, n’est pas concernée par ce retrait partiel.

(NGV, avec Thomas Wiegold à Berlin)

Mis à jour 18h avec nouvelle photo et source Bundeswehr

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La mission EUAM Iraq se fait discrète et passe en mode ‘stand by’

Bruxelles2 Blog - Tue, 07/01/2020 - 07:55
(B2 – exclusif) La mission de l’UE de conseil à la sécurité intérieure (EUAM Iraq) présente à Bagdad a reçu pour consigne de se faire discrète, selon nos informations. Elle ne suspend pas, ses activités, mais passe au ralenti

Les Britanniques partants

Tout le monde reste au poste… du moins officiellement. Dans les faits, les Britanniques ont déjà reçu consigne de quitter la mission sur la pointe des pieds (ou de ne pas rentrer après les congés de Noël-Nouvel An). Trop risqué après le raid américain visant le général iranien Q. Soleimani et le chef de la milice. Ils pourraient être suivis par d’autres (Canadiens ou Italiens notamment).

Une réunion du COPS sur l’Iraq

Les ambassadeurs de l’UE se réunissent au sein du Comité politique et de sécurité (COPS) pour discuter de la situation en Iraq (1) ce mardi (7 janvier) en format restreint (ambassadeur + 1 conseiller). La question de la continuation de la mission, mais surtout de son format exact est au nombre des sujets évoqués.

Une réflexion intense engagée

Interrogé lundi (6 janvier) lors du briefing quotidien avec la presse, le porte-parole du Haut représentant, Peter Stano, n’a pas voulu confirmer cette mise en sommeil : « Nous n’avons pris aucune décision concernant les activités en cours de l’UE, quel que soit le domaine dans lequel nous sommes engagés en Irak, pour les suspendre, les réduire ou les modifier ». Mais il a reconnu que des mesures étaient à l’étude et que la priorité irait à la sécurité du personnel. « Nous suivons et surveillons de près la situation et l’évaluons car, en fin de compte, il s’agit de la sécurité de nos personnels ».

Rude démarrage pour Christopher Buik

Pour le nouveau chef de mission, le policier allemand Christopher Buik, qui a pris ses fonctions officiellement début janvier (lire : Relais allemand à la tête de la mission EUAM Iraq. Berlin entend garder des postes d’influence), le démarrage est rude. Il pourrait devoir rapidement gérer une mission, condamnée à rester confinée dans des endroits sécurisés et à subir des retraits effilochés.

Commentaire : Pour l’Union européenne, suspendre ou retirer cette mission aujourd’hui serait une erreur. Il faudra tout le savoir-faire diplomatique des représentants présents sur place pour expliquer que la position politique de l’Union européenne n’est pas tout à fait celle des Américains. Tâche très délicate, surtout quand des déclarations de hauts responsables européens, telle la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, laissent penser le contraire (lire : La Commission européenne réunie mercredi sur l’Irak. L’Europe doit parler à tout le monde (Von der Leyen)).

 

(NGV)

  1. C’est le seul sujet qui a été inscrit à l’ordre du jour. La question libyenne qui devait être évoquée également (lire Carnet 06.01.2020) a été reportée à plus tard.

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La Commission européenne réunie mercredi sur l’Irak. L’Europe doit parler à tout le monde (Von der Leyen)

Bruxelles2 Blog - Mon, 06/01/2020 - 23:05
(B2) Face à la situation en Irak, Ursula von der Leyen la présidente de la Commission européenne, a décidé de

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L’OTAN et la Coalition contre Daech suspendent leurs activités en Iraq. Trop dangereux

Bruxelles2 Blog - Mon, 06/01/2020 - 19:34

(B2) Le regain de tensions en Irak est tel, après l’exécution par un drone américain du général iranien Q. Soleimani et de plusieurs responsables de milices chiites, que l’OTAN a décidé de suspendre ses activités d’entrainement des forces irakiennes. Idem pour la coalition contre Daech qui suspend également toute opération contre l’organisation terroriste

Un instructeur espagnol échange avec son homologue irakien, à l’aide d’un interprète, lors d’une formation, en avril 2019 (Crédit : OTAN)

Une réunion du Conseil de l’Atlantique Nord (le NAC, qui regroupe les ambassadeurs des 29 pays membres) avait été convoquée en urgence ce lundi après-midi à Bruxelles pour débattre de la situation en Irak. Au sortir de la réunion, le secrétaire général de l’Alliance, le Norvégien Jens Stoltenberg a fait quelques commentaires devant la presse que B2 a soigneusement écoutés.

Premier objet de la réunion : avoir des explications

Durant la réunion, les ambassadeurs de l’Alliance ont été ‘briefés’ tant par un représentant du Département d’État US qu’un représentant du Pentagone. Objectif des Américains : démontrer que cette frappe était une réponse à une menace imminente sur des personnels américains. Ce qui a justifié que tous les Alliés n’avaient pas été mis dans la confidence avant l’attaque. Briefing apparemment convaincant, puisque de l’avis du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, l’ensemble des Alliés ont exprimé leur « inquiétude » et appelé l’Iran à « s’abstenir de toute nouvelle violence et provocation ».

Les Alliés soutiennent la décision

Pour autant, Jens Stoltenberg a voulu souligner la non-responsabilité de l’alliance Atlantique dans cette action. Interrogé à plusieurs reprises par plusieurs confrères, il a indiqué que cette décision a été prise par les Américains, « non par la coalition ni l’OTAN ». Pour autant, les Alliés partagent avec les Américains la « préoccupation » quant aux activités de déstabilisation de l’Iran dans la région ou son soutien à différents groupes terroristes.

La mission de formation de l’OTAN suspendue

Du côté de la mission de formation de l’OTAN en Iraq, les ambassadeurs des 29 États membres ont entériné la décision prise en urgence ce week-end et annoncée par un des porte-paroles de l’organisation. « La mission de l’OTAN continue » notamment pour le conseil, « mais les activités d’entraînement sont actuellement suspendues », a souligné Jens Stoltenberg.

La sécurité des militaires engagés

Cette décision est prise pour un impératif : la sécurité des quelque 500 soldats participant à la mission (1), qualifiée de « primordiale ». « Nous continuons à prendre toutes les précautions nécessaires », ajoute-t-on au siège de l’OTAN, sans préciser si les troupes resteront dans le pays ou seront retirées.

Une suspension temporaire

Le Secrétaire général de l’Alliance se veut optimiste. La suspension n’est que « temporaire » affirme-t-il. « Nous sommes prêts à redémarrer dès que la situation sécuritaire sur le terrain le permettra. » Outre le problème sécuritaire, se pose également une question légale. « Nous sommes là à l’invitation des autorités irakiennes » rappelle J. Stoltenberg.

Les troupes étrangères plus bienvenues en Iraq ?

Dimanche, lors d’une séance extraordinaire, le Parlement irakien a requis du gouvernement qu’il demande aux troupes étrangères de quitter le pays. Cette motion, certes, n’est que facultative. Mais elle traduit bien l’ambiance d’au moins une partie des responsables politiques irakiens. Elle pourrait peser sur les esprits tant au sein du gouvernement irakien que des pays participants à l’opération (2).

La coalition internationale prend le même chemin

La coalition internationale contre Daesh, menée par les États-Unis, tourne elle aussi au ralenti. Les effectifs américains ont été relocalisés pour assurer la protection des infrastructures nationales sur place. « Les entrainements et action contre Daech ont été suspendus, la première priorité allant à la protection du personnel de la coalition », indique un communiqué de la coalition.

Commentaire : de fait, même si leurs dirigeants veulent se montrer optimistes, les missions de l’OTAN comme de la coalition contre Daech sont clouées au sol en Irak, rendues ineffectives. La nécessité pour les Américains de déployer un maximum d’effectifs pour protéger leurs emprises, comme la crainte (réelle) d’une attaque suicide de personnels irakiens qui retourneraient leurs armes contre leurs mentors américains ou occidentaux ont eu raison de toute motivation. Si cette situation devait se prolonger, il est à craindre que plusieurs pays préfèrent rapatrier leurs effectifs plutôt que de voir leurs militaires condamnés à l’inaction (au mieux), ou à servir de cible à un attentat suicide.

(Leonor Hubaut, avec NGV)

  1. La mission de formation et de conseil de l’OTAN en Irak entraine, depuis octobre 2018, les forces irakiennes pour les accompagner dans la lutte contre Daesh (lire : L’OTAN lance une petite mission de formation et de conseil en Irak)
  2. Une situation suivie de très près, notamment au Canada qui fournit une bonne partie des effectifs de la mission (250 personnels) et la commande. « Nous continuons de surveiller et d’évaluer la situation. Nous restons en étroite coordination avec nos partenaires internationaux », a indiqué Todd Lane, le porte-parole du ministre de la Défense, Harjit Sajjan, selon la presse canadienne.

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Les migrants par mer. Moins d’arrivées en Italie et en Espagne, davantage en Grèce en 2019

Bruxelles2 Blog - Mon, 06/01/2020 - 14:58

(B2) 110.669 migrants et réfugiés sont entrés en Europe par voie maritime en 2019. Un chiffre en baisse de 5% par rapport à 2018, où 116.273 avaient été enregistrées. On se retrouve ainsi à 10% du pic de 2015, où le chiffre dépassait le million d’arrivées, selon le dernier bilan dressé par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) le 3 janvier. Cette route reste la plus meurtrière au monde pour les migrants

Diminution de moitié en Italie et en Espagne, doublement en Grèce

La chute est vertigineuse en Italie — où seulement 11.471 personnes sont arrivées contre 23.370 en 2018 — et en Espagne — où on décompte 25.731 arrivées contre 58.525 l’année précédente. En revanche, sur la voie orientale, face à la Turquie, les chiffres doublent : 62.445 arrivées en Grèce contre 32.742 en 2018. 7647 arrivées à Chypre contre 4307 en 2018.

Un nombre de décès en baisse, en apparence

Au moins 1283 personnes sont mortes durant leur traversée de la Méditerranée, soit 44% de moins qu’en 2018 (2299). Mais ce chiffre n’est qu’un minimum. Il ne prend pas en compte les nombreux ‘bateaux fantômes’ disparus en Méditerranée en 2019. Les estimations portent à une personne sur 33 le nombre de celles qui décèdent en tentant de traverser la Méditerranée centrale. Ce ratio était de un pour 35 en 2018, de un pour 51 en 2017. La Méditerranée centrale reste le corridor le plus meurtrier au monde pour les personnes cherchant asile.

Alerte aux bateaux fantômes

« Des centaines de vies ont été perdues sans laisser de trace » précise l’organisation internationale. Aucun migrant n’ayant été secouru en mer au moment des appels de détresse. Et « leur mort pourrait ne jamais être entièrement vérifiée ». Au moins 413 personnes ont disparu ainsi en mer. Ces navires ‘fantômes’ sont « devenus de plus en plus fréquents depuis que la présence des acteurs européens et non gouvernementaux en matière de recherche et de sauvetage a diminué à la mi-2017 ».

(ES et NGV)

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Iran. Plus de limite pour l’enrichissement nucléaire. Le JCPOA ne tient plus qu’à un fil. Zarif invité à Bruxelles

Bruxelles2 Blog - Mon, 06/01/2020 - 14:30
(B2) L'Iran a annoncé dimanche (5 janvier) sa décision de « supprimer la limite du nombre de centrifugeuses ». Cinquième

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Carnet (06.01.2020). Confidentiels. PESC. Défense. Iran-US. Diplomatie. Voisinage. Sécurité. Pouvoirs. People. Agenda

Bruxelles2 Blog - Mon, 06/01/2020 - 13:04
(B2) Le carnet reprend sa parution après l'interruption de Noël-Nouvel An. Nous vous souhaitons à tous une belle année 2020,

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Les planeurs hypersoniques relancent la course aux armements

Blog Secret Défense - Mon, 06/01/2020 - 10:34
Moscou vient d’annoncer la mise en service d’un nouveau type de missile stratégique, Avangard, alors que la Chine et les Etats-Unis développent également de nouveaux systèmes. L’Europe semble hors-jeu

L’instrument humanitaire transfrontière de l’ONU en Syrie bloqué par la Russie et la Chine

Bruxelles2 Blog - Mon, 06/01/2020 - 06:16
(B2) Moscou et Pékin ont posé le 20 décembre leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU

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Autriche. La coalition vert-turquoise prône une Europe de la subsidiarité et une armée adaptée aux nouvelles menaces

Bruxelles2 Blog - Sun, 05/01/2020 - 09:05
(B2) Le nouveau gouvernement autrichien formé entre les Verts et les Chrétiens-démocrates (ÖVP) et dirigé par le jeune (33 ans)

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