Des frappes aériennes puis l’intervention de commandos au sol ont eu lieu vendredi dernier contre le groupe Ansar ul-Islam.
(B2) Seize militaires vont être chargés de l’accueil et de la prise en charge des patients ce lundi (2.11) dans une aile d’urgence du centre hospitalier du Bois de l’Abbaye à Seraing (dans le Grand Liège), en Belgique.
Une réponse aux hôpitaux liégeois débordés
Les premiers patients y seront pris en charge à partir du mardi 3 novembre. Dans l’aile d’urgence, « 26 patients en soins intermédiaires seront pris en charge ». Cette capacité « pourra s’étendre jusqu’à 30 lits » précise la défense belge dans un communiqué. Une réponse à la demande des hôpitaux liégeois gravement impactés par le rebond de l’épidémie de Covid-19 cet automne.
30 lits, une ambulance et une équipe médicale
En outre, l’armée fournira deux médecins, cinq infirmières et sept ambulanciers. Une ambulance (avec deux ambulanciers à son bord) dédiée au transport de patients ne nécessitant pas de soins-intensifs sera également déployée.
NB : Ce déploiement s’inscrit dans l’engagement de la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder de fournir un appui militaire aux services de santé civils confrontés à la crise (lire notre entretien avec la ministre : Belgique. L’armée envoyée sur le front du Covid-19)
(NGV)
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(B2 à Neder-Over-Heembeek) Pour éviter de répéter les erreurs du printemps, la nouvelle ministre de la Défense entend mobiliser ses troupes. En témoigne sa visite à l’hôpital militaire Reine Astrid mercredi (28). B2 l’a accompagnée
C’est une des leçons de la première vague du printemps. Les militaires avaient, plutôt été tardivement mobilisés. L’hôpital militaire qui dispose pourtant d’un potentiel important était ainsi resté sous-utilisé dans les premiers temps. Le nouveau gouvernement de grande coalition (dit ‘Vivaldi’) entend donc faire monter, au front du Covid-19, tout de suite, ses militaires. Une différence notable avec la France qui a, sur ce point, une attitude plus prudente.
Une réserve de 1500 militaires disponibles
« Dès mon arrivée » début octobre, « j’ai directement demandé une analyse détaillée des capacités pour être pro-actifs » explique Ludivine Dedonder (PS wallon). Résultat, « nous avons aujourd’hui, 1500 militaires disponibles, dont 350 de la composante médicale. Et les autres sont en appui logistique ». C’est « quinze fois plus que lors de la première vague, où on avait une centaine de militaires », s’explique-t-elle, un rien fière du résultat. Et cette aide « importante le sera encore davantage dans les semaines à venir ».
Prêt à déployer un hôpital de campagne
À ce jour, « ils sont disponibles immédiatement. Si nous devons venir en appui d’un hôpital de campagne, nous le [ferons] » assure-t-elle, répondant aux questions de B2. « L’armée par nature doit être prête à réagir à toute urgence. Les militaires sont habitués aux situations de crise. » Et cette assistance pourra s’étendre à tous, notamment aux maisons de repos (qui avaient été un peu laissées à l’abandon lors de la première vague).
Dans les 24 heures dans les maisons de repos si problème
Si un besoin se manifeste, il suffit « par exemple pour un directeur de maison de repos d’aller vers le bourgmestre [le maire] ou le gouverneur [de province]. Celui-ci envoie alors les informations au centre national de crise, qui les dispatche. Et nous sommes prêts à intervenir dès le lendemain ». Concrètement, l’armée peut faire beaucoup, nous explique la ministre derrière son masque aux couleurs tricolores (noir jaune rouge) de la Belgique : « Il faut des gens pour aider les personnes handicapées à manger, désinfecter les locaux. Il faut des ambulanciers, du transport médical. On peut former le personnel dans les maisons de repos (MRS) ou apporter du soutien logistique ».
L’Allemagne
Quant à la coopération avec les partenaires européens, elle est bien présente, se réjouit L. Dedonder. Il y a une « bonne entente et un bon soutien ». La Belgique « a déjà reçu une proposition d’aide de l’Allemagne, moins impactée par le virus pour le moment, pour prendre de patients ». Cette solidarité était visible lors de la dernière réunion des ministérielle de l’OTAN, la semaine dernière. « Il y a eu des demandes, des propositions d’entraide ».
(Aurélie Pugnet)
Lire aussi : Sophie, Ludivine, Annelies. Un trio de femmes prend la tête des ministères régaliens en Belgique
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B2 recrute un assistant / assistante du rédacteur en chef, pour un CDD de six mois à mi temps
Localisation (de préférence) : soit Hautes Alpes (Devoluy – Veynes), soit Bruxelles UE
Tâches essentielles
Critères obligatoires
NB : c’est un travail en partie administratif impliquant rigueur, organisation et sens de l’auto-organisation (ex. gestion des mails, classement de pièces administratives) mais aussi une certaine créativité (ex. relations adhérents, relations publiques).
Sont un plus
Conditions du contrat
Avantages
Important : possibilité de contrat en alternance, selon le type de formation (en adéquation avec le poste). Les conditions seront alors celles tenant à ce type de contrat (durée, salaire, horaires).
Profil
Peut convenir à un profil type étudiant en gestion, science politique ou relations publiques – des périodes de ‘off’ de 1 ou 2 semaines peuvent être prévues pour intercaler les examens.
Possibilité d’évolution à terme vers un chargé de développement et de relations publiques
B2 en quelques mots
Dans un milieu international concurrentiel, B2 (Bruxelles2) est devenu un des médias en ligne francophone les plus réputés au niveau européen.
Fondé en 2008, il est reconnu dans la profession et agréé au niveau français par la reconnaissance du statut de média d’information générale et politique (IGP). Spécialisé sur les questions géopolitiques (défense, diplomatie, sécurité), il compte parmi ses lecteurs et abonnés de l’étudiant en science politique au ministre, en passant par les différentes représentations nationales.
La spécificité de B2 est en effet d’être un média francophone qui étend sa sphère de lecture au-delà de l’hexagone. Il compte ainsi des lecteurs au Japon comme USA dans la plupart des pays européens et de la Méditerranée.
B2 est en plein essor et compte aujourd’hui 4 journalistes permanents (2 à plein temps, 2 temps partiel) entre Belgique et France.
Politique salariale : tous les revenus de B2 sont consacrés à la production d’information (site + équipe rédactionnelle). Les frais généraux sont limités a minima. La grille salariale est ramassée : écart de rémunération inférieur à 2.
Candidatures à envoyer
Par mail à job(a)bruxelles2.eu ou via la case ‘commentaire’ de ce post
CV court (1 page maximum)
+ lettre de motivation courte (moins d’une page) en FR mettant en évidence des points essentiels pour la candidature (inutile de refaire le CV) ‘direct to the point’ (éviter les hyperboles longues et inutiles). Bien mentionnez les conditions particulières requises (localisation, horaires, autres conditions du contrat). + résumé en ENG
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(B2) Une équipe d’une douzaine de militaires du Monténégro a rejoint l’opération anti-piraterie de l’UE dans l’Océan indien
L’équipe de militaires monténégrins au contrôle médical à Djibouti, sous l’oeil vigilant du ‘team’ sanitaire espagnol (crédit : EUNAVFOR Atalanta)Ils seront déployés en tant qu’équipe APVD (Autonomous Vessel Protection Team), pour assurer la protection des navires du programme alimentaire mondial (PAM) qui ravitaillent la Somalie à partir du Kenya.
Ce n’est pas la première fois que les militaires de ce petit pays des Balkans montent à bord de l’opération européenne. C’était déjà le cas il y a trois ans, en 2017 (lire : Une équipe de VPD monténégrins à bord du navire du PAM).
(NGV)
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(B2) La contestation pacifique et le courage d’un peuple contre le pouvoir d’un régime et d’un homme, le Biélorusse Alexandre Loukachenko, est mise à l’honneur par le Parlement européen
Svetlana Tikhanovskaïa à la commission des affaires étrangères (crédit : Parlement européen)Celle-ci conteste depuis le 9 août la réélection du « dernier dictateur d’Europe » comme le surnomme l’un des eurodéputés les plus actifs sur ce dossier, le Lituanien Petras Austrevicius. Le Parlement européen s’est fait depuis septembre le relais des témoignages des militants, journalistes, citoyens poursuivis, brutalisés, torturés par les forces de l’ordre du régime Loukachenko. Il a encore adopté la semaine dernière, à une très large majorité, une résolution pour exiger que l’Union européenne revoit ses relations avec la Biélorussie.
Soutien européen
Depuis cet été, les premières manifestations et leur répression par le régime de Loukachenko, le Parlement européen soutient l’organisation de nouvelles élections, la libération des personnes détenues, l’arrêt des brutalités et violences policières contre les manifestants. L’annonce jeudi midi (22.10) par David Sassoli, son président, que le prix Sakharov 2020 revenait à cette opposition pacifique n’a donc surpris personne.
… et diplomatie parlementaire
Le prix Sakahrov – du nom du physicien et dissident politique soviétique – est décerné (ainsi que 50 000 euros) par le Parlement européen pour célébrer la liberté de l’esprit. Chaque année, depuis 1988, plusieurs candidats sont désignés par les groupes politiques qui composent l’hémicycle européen. Cette année, les trois principaux groupes du Parlement européen — les chrétiens-démocrates du PPE, les socio-démocrates de la S&D, les libéraux de Renew, ainsi que les conservateurs d’ECR – avaient, tous, proposé de distinguer l’opposition au pouvoir de Loukachenko. Une assez rare unanimité.
Merci au Parlement« Sakharov Prize for Freedom of Thought 2020 goes to the democratic opposition of Belarus. Thanks to the @Europarl_EN It’s a great honor for all Belarusians ! », a réagi sur son compte Twitter Svetlana Tikhanovskaïa à peine l’annonce faite, jeudi (22.10) à midi. Au-delà des frontières de Biélorussie, c’est elle qui incarne l’opposition démocratique au régime depuis l’élection faussée de la présidentielle le 9 août.
Des femmes courageuses
Svetlana Tikhanovskaïa a repris la candidature de son mari, le blogueur et dissident Siarhei Tsikhanouski, emprisonné. Il est toujours détenu. Deux jours après l’annonce des résultats de la présidentielle, elle a été poussée hors du pays. De Lituanie où elle a trouvé refuge, elle a constitué un conseil de coordination. Ses membres ont été, un à un, à leur tour, poussés à l’exil.
Un prix à des femmes courageuses
Le prix ne récompense pas qu’elle. Mais ces « femmes courageuses » comme le président du Parlement européen les a qualifiées. Toutes à l’initiative de la création du Conseil de coordination. Il y a ainsi Svetlana Alexievich (prix Nobel de littérature 2015), Maryia Kalesnikava (musicienne, militante politique), Volha Kavalkova (membre du Conseil de coordination) et Veranika Tsapkala (cheffe d’entreprise et militante politique dont le mari a dû fuir avec ses deux enfants pour avoir voulu se présenter à la présidentielle).et à des personnalités politiques en prison ou en exil
Le prix associe aussi des personnalités politiques et de la société civile, en prison ou exilées : Siarhei Tsikhanouski (le mari de Svetlana Tikhanovskaïa), Ales Bialiatski (ancien candidat au prix Sakharov et au prix Nobel de la paix), Siarhei Dyleuski (chef du comité de grève de l’usine de tracteurs de Minsk), Stsiapan Putsila (fondateur de NEXTA, un canal de partage d’informations, de photos et de vidéos sur les manifestations et la répression policière) et Mikola Statkevich (homme politique).
Plus de dix semaines de mobilisation sans faille.
Depuis plus de dix semaines maintenant, la population, les femmes en tête, descendent dans la rue le dimanche, des grèves sont organisées. Malgré une répression constante, des violences policières, et des poursuites judiciaires à l’encontre des politiques, journalistes, militants, manifestants. « La Biélorussie s’est réveillée. Nous ne sommes plus l’opposition. Nous sommes la majorité. La révolution pacifique est en cours », a prévenu Svetlana Tikhanovskaïa lors d’un échange en vidéo-conférence, fin août, avec les eurodéputés, où elle réclamait le droit à l’auto-détermination du peuple biélorusse.
(Emmanuelle Stroesser)
Lire aussi :
Les autres finalistes
L’archevêque de Mossoul (Iraq), Najeeb Moussa Michaeel (par le groupe nationaliste ID).
Les défenseurs des droits humains et environnementaux du Guapinol au Honduras, dont Berta Caceres (décédée) (par les Verts).
Les militants LGBTI polonais, fondateurs du site ‘Atlas of Hate’.
L’an dernier, c’est l’économiste ouïgour Ilham Tohti, emprisonné pour avoir défendu les droits de sa minorité, qui a reçu le prix 2019.
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(B2) La Chambre des députés tchèque a approuvé aujourd’hui (27.10) le déploiement de troupes tchèques dans la lutte contre le terrorisme au Sahel aux côtés des Français
Tableau de vote au parlement tchèque (crédit : Chambre des députés CS)60 personnels
Les Tchèques viendront avec un contingent de 60 personnes dans la task-force Takuba. Comme attendu ! (cf. notre papier datant d’il y a près d’un an, lire : Plusieurs pays européens s’engagent ou songent à s’engager au Mali (opération Takuba).
Mali, Niger, Tchad
Ils seront principalement déployés au Mali, mais pourront aussi être présents au Niger. Certains officiers seront à l’état-major français de Barkhane à N’Djamena au Tchad. Un engagement prévu pour deux ans : jusqu’au 31 décembre 2022. Au moins ! « Une bonne nouvelle » s’est réjoui le ministre tchèque de la Défense Lubomir Metnar. « J’apprécie l’approche responsable de tous ceux qui ont appuyé le mandat de nos troupes. »
Un petit retard lié au coup d’état ?
Les Tchèques ont pris un peu de retard pour approuver cette participation qui n’avait pas été incluse dans le mandat des opérations pour 2021 approuvée il y a quelques semaines. La situation sur place au Mali, avec un coup d’état en cours, inquiétait certains responsables politiques tchèques. La transition mise en place à Bamako avec un gouvernement, pour partie composée de civils, et l’assentiment de l’Union africaine et de l’Union européenne a permis de dénouer la question.
Pleine capacité opérationnelle de Takuba : 2021 ?
Ils ne seront pas seuls. Outre les Estoniens, fidèles de la première heure, les Suédois et même les Italiens (lire : Les Italiens entrent dans la task-force Takuba au Mali et se déploient dans le Golfe de Guinée) ont aussi dit Oui. Mais globalement l’opération a pris du retard. Au lieu d’un déploiement complet au second semestre 2020, il faut plutôt compter sur un tel déploiement en 2021 (lire : L’opération Takuba prend du retard. 2021 plutôt que courant 2020).
(Nicolas Gros-Verheyde)
Juste avant, les députés ont aussi approuvé le séjour des médecins militaires des États membres de l’OTAN ou de l’UE, qui doivent aider la République tchèque à faire face à la pandémie du COVID-19. Un détachement de 300 personnels (médecins, infirmiers, soutien) sera présent pour un maximum de 90 jours.
Cet article Takuba : le oui (définitif) des Tchèques est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe géopolitique.
(B2) Les sessions se suivent et ne se ressemblent plus. L’effet Covid-19. Outre que les eurodéputés ne se réunissent plus à Strasbourg, mais à Bruxelles, ils ne se réunissent quasi plus du tout. Cela se ressent sur les débats
Au Parlement européen, les eurodéputés n’ont pas le droit de montrer des photos, posters etc. Régulièrement, certains outrepassent ces règles. Mardi dernier, c’était l’Irlandaise Clare Daly qui dénonce des photos de violences policières (crédit : Parlement européen/sélection B2)Une drôle de session d’octobre
La deuxième session plénière d’octobre se termine. Et c’est une drôle d’ambiance dans cet hémicycle de Bruxelles d’ordinaire plein de mouvements. Seuls les chefs de groupe y ont pris la parole… ceux qui ont pu faire le déplacement. Consignes sanitaires obligent, le maximum de monde a été prié de rester chez soi. Qu’ils soient eurodéputés, assistants… ou journalistes.
Des débats à distance
Les eurodéputés interviennent désormais à distance, sur fond bleu étoilé. Leur prise de parole se fait en direct des bureaux du Parlement européen dispatchés un peu partout dans les États membres. L’avantage est qu’il n’y a pas d’aléas techniques comme lors des réunions des commissions. Pas de « Press the speak button please ». On regretterait presque pourtant ces ritournelles qui rappellent que le monde n’est pas lisse.
Une atmosphère quasi-stérile
Or, au Parlement, Covid-19 oblige, tout deviendrait presque stérile. On s’habitue aux intermèdes techniques entre les orateurs ou présidents de séance, pour désinfecter les places, micros et sièges. Les séances de vote s’enchaînent, elles, interminables. Près de 2000 amendements ont dû être votés, en grande partie sur la Politique agricole commune, la PAC. Ce qui a largement occupé les plages horaires d’ordinaire dévolues aux joutes verbales.
Des débats écourtés
Les débats sont, eux, écourtés. 30 minutes pour le programme de travail 2021 de la Commission européenne. 25 minutes pour les relations de l’UE avec la Biélorussie. 21 minutes généreusement accordées pour le débat sur la révision du traité de non prolifération nucléaire. L’égalité des sexes dans la politique étrangère et de sécurité de l’UE a droit à de larges quarante minutes. Au grand désarroi sans doute du Suédois Charlie Weimers (ECR), fustigeant, debout, cette « obsession pour le sexe ! ».
L’importance du ton qui l’emporte
Le direct dans l’hémicycle fait que la tête se lève lorsque les tons s’emportent, à l’instar de celui de l’Irlandaise Clare Daly (GUE / Independents for change), l’émotion crescendo, dénonçant photo à l’appui de violences policières.
Outre surprendre, faire sourire, attirer l’attention, ces ‘sautes d’humeur’ nous font aussi prendre conscience que pour un eurodéputé, parler debout — face à des collègues — ou assis — à distance — change beaucoup de choses…
(Emmanuelle Stroesser)
Cet article Au Parlement européen, une plénière alanguie. Les violons de l’automne sanitaire sont déjà là est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe géopolitique.
(B2) Les équipes d’abordage du Latouche Tréville ont fait une nouvelle inspection à bord d’un navire marchand en route vers Misrata en Libye samedi (24.10)
(crédit : EUNAVFOR med Irini)Un navire venu de Turquie
Le MV Capt Abeda (1) se trouvait à 150 milles nautiques au nord-ouest de Tobrouk, en Libye, dans les eaux internationales, quand il a reçu la visite des militaires français de la frégate Latouche-Tréville. Agissant dans le cadre de l’opération EUNAVFOR MED Irini, ils voulaient en savoir plus sur ce navire battant pavillon syrien, qui avait quitté Antalya dans le sud-est de la Turquie le 21 octobre et se dirigeait vers Misrata, en Libye.
Rien de suspect parmi les sacs de ciment
L’équipe d’arraisonnement française a examiné les documents disponibles à bord et a inspecté la cargaison composée de ciment dans des grands sacs. « Rien de suspect n’a été trouvé » indique le QG de l’opération à Rome. Et le navire a été autorisé « à poursuivre sa route ». La procédure s’est « déroulée sans problème et l’arraisonnement s’est déroulé dans une atmosphère de collaboration avec le capitaine et l’équipage ».
Dernier bilan
Depuis le 4 mai, date du début des activités en mer, l’opération a effectué plus de 1000 interrogations, 35 approches amicales et 3 inspections (arraisonnements) de navires marchands pour vérifier leur cargaison. Elle a également opéré la surveillance des activités dans plus de 16 ports et installations pétrolières, de 25 aéroports et pistes d’atterrissage, et 120 vols transportant de possibles cargaisons militaires vers la Libye, grâce aux avions et images satellites. Le centre satellitaire de l’Union européenne (SATCEN), a ainsi fourni environ 300 séries d’images satellites.
(Nicolas Gros-Verheyde)
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(B2) C’est un projet phare des Européens, la formation et l’équipement des garde-côtes et de la marine libyenne, qui risque de tomber à l’eau. Les Turcs en ont pris possession avec tambours et trompettes. A Bruxelles comme à Rome, on suit l’affaire avec attention. Les réponses qui nous ont été apportées le prouvent
Une formation entamée par les Turcs
Partie intégrante de l’accord conclu par les Turcs avec le gouvernement libyen d’El Sarraj (reconnu par la communauté internationale), la formation de la marine et des garde-côtes libyens a apparemment démarré si on en croit le ministère turc de la Défense. Celui-ci l’a en effet claironné à plusieurs reprises sur son compte twitter depuis quelques jours.
« Grâce à la coordination avec les éléments locaux, une formation des garde-côtes a commencé à être dispensée aux soldats libyens. » indique-t-il ainsi le 20 octobre.
Des « formations SAS ont également été données aux soldats libyens » au centre de formation navale interarmées de Homs, ajoute-t-il le 21 octobre. Formations données « dans le cadre de l’accord de formation militaire, de coopération et de conseil ».
Douche froide pour les Européens
Pour les Européens, et les Italiens en particulier, cette annonce est une petite douche froide à plus d’un titre. D’une part, ils ont beaucoup investi en temps et en argent pour recréer la garde-côte libyenne, la soutenir, la former et l’équiper. 46,3 millions d’euros en 2017-2018 avaient été débloqués par la Commission européenne pour soutenir un programme mené par les Italiens (lire : Le soutien européen aux garde-côtes libyens ? Le point). Ce sans compter les études de faisabilité et autres soutiens.
Un investissement en temps et en argent
D’autre part, un effort important a été fait pour équiper la garde-côte libyenne, et accompagner la montée en puissance de la zone de secours et de sauvetage (SAR) et du MRCC libyen (le centre de coordination du secours en mer). Une douzaine de vedettes ont ainsi été fournies (avec l’aide européenne) à Tripoli. Ces mêmes vedettes qui servent aujourd’hui aux Turcs pour entraîner les Libyens. Des formations ont aussi été assurées. L’opération maritime de l’UE (EUNAVFOR Med Sophia) a, elle seule, formé plus de 400 garde-côtes (lire : 78 garde-côtes et marins libyens formés en Italie). Un point « important » pour les Européens, comme l’a confirmé à B2, le porte-parole du haut représentant Peter Stano (interrogé lors du briefing de midi vendredi 23.10). « La coopération de l’Union européenne avec la garde cote libyenne, c’est important pour nous. ».
La coopération avec les garde-côtes stoppée
Mais, depuis plusieurs mois, les Libyens battent froid les Européens. Ainsi que nous l’avions indiqué dès juillet, la formation des garde-côtes libyens a été stoppée, depuis l’arrivée de l’opération Irini. Un point jamais vraiment officialisé. Mais que le porte-parole de la Commission européenne, interrogé par B2 vendredi (23.10), a confirmé. En effet, « nous n’avons pas commencé dans le cadre de l’opération Irini car […] les partenaires libyens ne sont pas prêts à continuer cette coopération pour des questions logistiques et opérationnelles. » Sans autre précision.
Les Turcs doivent respecter le droit international dit Bruxelles
Quant à l’activité turque, au niveau européen, on reste un peu gêné aux entournures. La Commission européenne n’a pas voulu ainsi commenter ces photos ni la question du financement des garde-côtes. C’est un simple rappel aux règles qui a été indiqué. « Les activités bilatérales de nos partenaires avec la garde côtiere libyenne mais on doit toujours respecter le droit international. »
Une question stratégique pour l’Italie
La presse italienne commente avec amertume cette prise de position : « une gifle pour l’Italie » indique le site internet ilsussidiario.net. Et la Repunblica conclut son article par cette phrase d’Atatürk : « Soldats, votre premier objectif est la Méditerranée. En avant ! ». Autant dire qu’à Rome où on considère le sujet des garde-côtes libyens comme une question stratégique, l’attention est grande. « Nous allons certainement demander au gouvernement italien de comprendre comment les choses se passent et si les conditions existent pour la poursuite de notre mission de formation militaire des garde-côtes libyens » nous a confirmé Gianluca Rizzo, le président de la commission défense de la chambre des députés (camera) italienne, membre du Mouvement 5 étoiles (qui fait partie de la coalition au pouvoir).
Commentaire : un nouveau moyen de pression à disposition des Turcs
Prudence sur la com’, raison sur le fond
Il faut toujours rester prudent avec ce genre de communication publique qui semble surtout être une mise en scène (quelques militaires uniquement sur les photos diffusées par le ministère turc, prenant plutôt la pause, qu’étant formés). Mais il y a deux éléments de fond qui existant : 1) la coopération entre Turcs et Libyens au niveau maritime fait partie des accords scellés. 2) La coopération entre la garde-côte libyenne et les Européens a été suspendue de façon quasi-simultanée.
Un objectif politique
Cette coopération ne ressort pas du seul hasard ou du seul objectif militaire pour les Turcs. Elle a un objectif très politique. Le risque est désormais de voir les Turcs se servir de la garde-côte libyenne comme d’un nouveau robinet (ou verrou) d’immigration vers l’Europe, selon sa volonté. Une menace ‘hybride’ non négligeable dont Ankara s’est servir subtilement pour faire pression sur les Européens afin d’éviter toute mesure trop forte. Deux des trois principaux courants d’immigration (Est et Centre de la Méditerranée) seraient ainsi directement ou indirectement sous contrôle turc.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Lire aussi Méditerranée. Les garde-côtes libyens effectuent toujours la moitié des sauvetages
Cet article La formation des garde-côtes libyens : aux mains des Turcs ? Mauvais signal pour les Européens est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe géopolitique.
(B2) Les derniers chiffres publiés par l’OTAN doivent être lus avec attention et sans tirer de leçon prématurée
L’Oxford Philharmonic Orchestra dans l’Agora de l’Alliance (Crédit : OTAN – Archives B2)Le bond en avant général vers les 2%
A lire la dernière fournée statistique de l’OTAN, et les données sur le respect de l’objectif 2%, on pourrait se dire : Ouah ! Les Européens ont fait un réel effort pour leur défense. La France bondit ainsi de 1,84% à 2,11% en ratio au PiB franchissant le seuil fatidique de 2%. Le Royaume-Uni décolle de cette barre, passant de 2,14% à 2,43%. Tandis que l’Allemagne fait une progression non négligeable passant ainsi de 1,38% à 1,57% et l’Italie progresse également de 1,22% à 1,43%. Même les pays en bas du tableau sont concernés par cette inflation, la Belgique passe ainsi à 1,10% (contre 0,93% en 2019). En moyenne, l’ensemble des pays européens de l’OTAN se situe aux alentours de 1,8%. Tout proche des 2%. Un superbe résultat dont pourrait se targuer Donald Trump s’il n’avait pas le regard ailleurs.
Une augmentation très artificielle
Quand on se penche sur la réalité des chiffres, il s’avère que le point de vue est légèrement différent. Certes plusieurs pays (France, Belgique, Allemagne) ont eu une réelle augmentation de leurs dépenses. Mais pour d’autres c’est largement peu le cas : ainsi les dépenses britanniques stagnent (à peine 300 millions £ supplémentaires en prix courants). D’où vient le miracle alors ? Tout simplement, du PIB. « La chute du produit intérieur brut constatée en 2020, consécutive à la crise économique due à la pandémie du coronavirus », explique cette soudaine progression, confirme à B2 un diplomate de l’Alliance.
Les lendemains seront plus durs
Les budgets de défense sont restés calés sur des montants budgétaires décidés avant l’épidémie. Ils ne reflètent donc pas la réalité à venir qui pourrait être très dure pour les budgets de défense dans plusieurs pays. Le vrai test en fait pour les budgets se fera dans les deux années à venir (lire : Il faut continuer à investir dans la défense, malgré le Coronavirus, dixit Jens Stoltenberg). Les prochaines statistiques risquent de sonner l’heure d’un dur retour à la réalité.
Commentaire : un objectif lunaire
Cette progression fulgurante confirme un élément : l’objectif de 2% est un objectif lunaire qui n’a pas à voir vraiment avec la réalité et une défense efficace, mais est davantage un marqueur politique. Pour bien saisir une politique de défense, il faut prendre en compte le budget réel (en chiffres, sa progression par rapport à l’année précédente…) mais aussi des éléments quantitatifs (renouvellement des équipements, nombre d’opérations menées, exposition au risque, etc.). Bref, il ne faut jamais faire confiance (de façon aveugle) aux statistiques, ou du moins à une seule statistique. L’objectif de 2% de défense à l’OTAN est comme les 3% de déficit coté européen : un leurre artistique.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Cet article L’objectif de 2% de défense quasiment atteint. Un miracle nommé ‘coronavirus’ ! est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
Sa partie avant, trop endommagée, sera remplacée par celle du Saphir, retiré du service l’an dernier. Une véritable greffe par soudure. Coût: 70 millions pour le budget de l’Etat.
(B2) Après les propos heurtés entre Français et Turcs, y compris au sein de l’Alliance, l’heure est la déconfliction en mer pour éviter que l’incident ne se reproduise
Les frégates italienne Carabiniere (F-593), française Courbet (F-712) et turque Salihreis (F-246) naviguant de concert dans l’opération Sea Guardian début juin… avant l’incident (crédit : OTAN – Marcom – archives B2)Le sujet ne figure pas à l’ordre du jour de la réunion des ministres de défense de l’OTAN qui s’ouvre ce jeudi. Il a été réglé auparavant au sein de l’Alliance, entre militaires
Un rapport enterré
Le rapport demandé par les Français et entrepris sous l’égide du secrétaire général Jens Stoltenberg ne devrait pas rester dans les annales. On ne dit pas officiellement qu’il est enterré. Mais c’est tout comme. Loin de chercher à minimiser l’incident, la Turquie a joué les victimes cherchant à obtenir des excuses publiques pour sa mise en cause. Ce qui a torpillé d’une certaine façon un rapport sensé éclaircir les faits et apaiser les tensions. Les Alliés ont donc cherché d’autres « portes de sortie » pour éviter que la crise s’envenime.
Une réponse concrète : le gel des avoirs
La question du Courbet a, en fait, été « soldée » de deux façons. Au niveau de l’Union européenne, les avoirs de la compagnie maritime turque propriétaire du Cirkin ont été gelés (sur demande de la France), avec interdiction pour une source européenne de lui apporter tout financement (donc théoriquement toute commande !). Une décision prise le 21 septembre en même temps que quelques autres (Lire : Trois compagnies de transport mises à l’index pour avoir violé l’embargo sur les armes en Libye). Cela a semé la fureur de la Turquie au moins verbalement. Mais le message a été reçu cinq sur cinq à Ankara, comme dans les compagnies maritimes.
Une liste de navires surveillés et un plan d’action à l’OTAN
Au niveau de l’OTAN, le Cirkin figure sur la « liste d’attention » du Marcom (le commandement maritime de l’OTAN). En compagnie de quelques autres. Ce qui est aussi un signe de défiance vis-à-vis des Turcs et un signal très clair de la volonté de faire respecter les règles internationales. Mais le plus important, au sein de l’Alliance, est sans nul doute l’élaboration d’un plan d’action. Un plan qui « acte la réalité de l’incident et met en place une série de mesures pour éviter sa réédition », explique un diplomate.
Préciser le comportement des alliés en mer
Ce plan passe en revue le comportement des alliés en mer, notamment dans l’utilisation des indicatifs de l’OTAN et des moyens associés à une opération OTAN (un des problèmes lors de l’affaire du Cirkin), comme la relation entre les navires de l’Alliance et l’opération européenne EUNAVFOR Med Irini. Ce plan mis au point actuellement dans les couloirs de l’Alliance a déjà produit des effets. « Dans le contexte tendu au large de la Libye, il n’y a plus eu d’incident de ce type » note un diplomate « L’incident du Courbet est derrière nous ». Du moins on espère…
(Nicolas Gros-Verheyde)
Lire aussi : Un cargo turc à destination de Misrata arraisonné par le Latouche Tréville. Dans le calme
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Selon les chiffres de l’Otan, la France dépassera cette année l’objectif qui ne devait être atteint que dans cinq ans
(B2) Le MV Medkon Sinop, un cargo battant pavillon panaméen, et appartenant à la compagnie turque Medkon lines, a été arraisonné au large de la Libye dans le cadre de l’opération EUNAVFOR Med Irini
Le Medkon Sinop au second plan, contrôlé par la frégate française Latouche-Tréville (crédit : EUNAVFOR Med Irini)Les gars du Latouche-Tréville à l’abordage
Le contrôle s’est produit mardi (20 octobre) à 16h30 à 135 milles nautiques au nord de Benghazi (Libye). Le MV Medkon Sinop qui avait quitté Ambarli, en Turquie, le 18 octobre et se dirigeait vers Misrata en Libye a été arraisonné dans les eaux internationales par les militaires français de la frégate Latouche-Tréville. Ceux-ci agissaient dans le cadre de l’opération EUNAVFOR Med Irini, et d’un mandat du Conseil de sécurité des Nations unies, afin de vérifier la bonne application de l’embargo sur les armes à destination de la Libye.
Rien de suspect à bord
L’équipe d’arraisonnement a « examiné les documents disponibles à bord » et a « inspecté la cargaison », qui se trouvait dans des conteneurs. Ce, sur « une base aléatoire ». « Rien de suspect n’a été trouvé et l’équipe d’arraisonnement est retournée à son unité, permettant au navire de poursuivre sa route » selon l’officier de com’ d’Irini.
Dans le calme
« La procédure s’est déroulée sans problème et dans une atmosphère de collaboration entre le capitaine et l’équipage » précise-t-on au QG d’Irini à Rome. « Toutes les précautions recommandées pour le Covid-19 ont été également observées lors de l’arraisonnement ».
Commentaire : le retour à la normale entre Français et Turcs ?
Ces précisions ne sont pas superflues. On se souvient, en effet, que la dernière tentative d’interception d’un navire turc (le Cirkin) soupçonné de trafic d’armes vers la Libye avait tourné au grabuge diplomatique. La marine turque s’était opposée de façon ferme et vive à l’interception d’abord par un navire grec, puis par un navire italien et enfin un navire français (Lire : Le Cirkin n’en était pas à son coup d’essai. Un navire français illuminé au radar). Cela avait provoqué une « montée dans les tours » au plan diplomatique. Cette façon de faire plutôt inhabituelle entre alliés a laissé des traces, même si chacun à l’OTAN, aujourd’hui, entend tourner la page (article à suivre).
(Nicolas Gros-Verheyde)
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(B2) L’amiral italien Ettore Socci a cédé la barre du commandement de la force maritime européenne de contrôle de l’embargo sur les armes vers la Libye au commodore grec Theodoros Mikropoulos
Le passage de relais a été effectué lundi (19.10) à bord de la frégate Adrias, le nouvel navire amiral de l’opération européenne. « Le défi que le Commodore Mikropoulos est appelé à relever est essentiel pour l’accomplissement du mandat que le Conseil de l’Union européenne a assigné à l’opération », a indiqué l’amiral Fabio Agostini, chef de l’opération, en souhaitant bon vent à tout l’équipage.
Bon connaisseur de l’opération
Né à Athènes en 1965, Theodoros Mikropoulos a servi dans une grande variété de postes de commandement et d’état-major aux niveaux tactique, opérationnel et stratégique. Il était jusqu’à peu (début octobre) le chef d’état-major au QG d’opération (OHQ) de EUNAVFOR MED IRINI à Rome. Ce qui témoigne d’une bonne connaissance de l’intérieur.
Il y a bien longtemps
La dernière fois qu’un Grec commandait une opération militaire européenne remonte loin. Cela date de la première rotation de l’opération anti-piraterie dans l’Océan indien (1)… fin 2008 !
(Nicolas Gros-Verheyde)
Trois navires et cinq avions
L’opération EUNAVFOR Med dispose aujourd’hui de quatre navires sur zone : la frégate grecque Adrias (F-459), la frégate française Latouche-Tréville (D-646), la frégate allemande Hamburg (F-220) (qui revient d’une escale opérationnelle à Souda) et le patrouilleur italien Cigala Fulgosi (P-490).
Cinq avions (italien, grec, polonais, luxembourgeois) sont également engagés, ainsi que le Centre satellitaire de l’Union européenne (SatCen), basé à Torrejon (près de Madrid), qui fournit des analyses d’images satellites.
Au total, 600 militaires sont engagés, venant de 21 États membres. Seuls six pays membres (Grèce, Italie, France, Allemagne, Pologne et Luxembourg) fournissent des moyens opérationnels. Les quinze autres ne participent que par l’envoi de quelques personnels au quartier général.
L’opération a atteint sa pleine capacité opérationnelle (FOC) en septembre 2020
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(B2) L’eurodéputé Arnaud Danjean, spécialiste des questions défense et sécurité au Parlement européen, n’a pas caché sa déception lors de la réunion de la sous-commission SEDE (sécurité et défense), jeudi matin (15.10)
Arnaud Danjean (crédit : PE)Avant même que la présidente de la sous-commission, Nathalie Loiseau (Renew/LREM), puisse présenter les points principaux de la réunion, l’eurodéputé français (PPE/LR) est intervenu sur l’ordre du jour : « J’ai été assez déçu d’apprendre hier soir que le commandant de la mission de l’opération militaire en Centrafrique [Paulo Neves de Abreu] ne serait pas présent à cette audition pour des raisons, nous dit-on, opérationnelles. »
De l’intérêt du travail parlementaire
Sur sa lancée, il rappelle, d’un ton agacé : « Les auditions de commandant et de chefs de mission et d’opérations, c’est quelque chose d’important pour notre sous-commission. Chaque chef de mission n’est à peu près commissionné qu’une fois pendant la mandature. »
Nouvelle convocation exigée
Pour lui, cette absence équivaut à « un manque de respect pour le Parlement ». Connu pour ne pas garder sa langue dans sa poche, il ajoute que « à titre personnel », il ne participera pas au prochain débat sur la République centrafricaine. Mais il prévient qu’il ne lâchera pas le morceau : « Je demanderai à ce qu’on ait expressément une audition de ce chef de mission, chef d’opération spécifique dans les prochaines semaines. »
Déception sur les bancs de la SEDE
La présidente de la sous-commission s’est voulue placide : « Je partage également la déception. Simplement la vie d’un chef de mission est faite de surprises et de changements de dernière minute comme celle d’un député européen et parfois un peu plus. » « En réalité, le chef de mission a été convié à participer à une réunion avec le président de Centrafrique, il était probablement assez difficile pour lui d’expliquer qu’il n’était pas disponible », a-t-elle expliqué.
(mise à jour) Un mot d’absence justifiée
L’absence du chef de mission lors de l’audition de la sous-commission défense était pleinement justifiée, a appris B2. Et cela s’est produit avec l’assentiment et même l’ordre de sa hiérarchie. Le général portugais Paulo Neves de Abreu devait, en effet, rencontrer pour la première fois le président de la République centrafricaine. Un point-clé. Le chef de la mission est en effet le conseiller défense du président centrafricain. Une position institutionnelle, consacrée par décret. Il en était ainsi du général Peltier, le prédécesseur du Portugais à EUTM RCA. Pour les Européens, assurer la relève à ce poste est stratégique, alors que les Russes veillent au grain. « Une audition au Parlement européen peut se reprogrammer » nous dit-on. Difficile en revanche de faire faux bond au président centrafricain. Une explication qui a été transmise a posteriori dans le détail aux eurodéputés.
(Hannah Guérin St. avec NGV)
Commentaire : un lent glissement vers l’inconnu
La question parlementaire en cache une autre, celle de la communication générale. Les chefs de mission et d’opération ne viennent plus rendre compte, à quelques (très rares) exceptions près devant la presse européenne de leur action lointaine. Il y a dix ans, il ne se passait pas un ou deux mois, sans un petit point presse de l’un ou l’autre des chefs de missions ou d’opérations de passage à Bruxelles. Aujourd’hui, il n’y a plus un seul point presse par an. C’est dommage et dommageable. Cela ne contribue pas vraiment à faire connaitre ces missions des Européens, qui se déroulent désormais hors du champ médiatique. Si on demandait aujourd’hui à un citoyen de nommer trois missions principales, il en serait bien incapable. Cela explique (en partie) le faible tropisme actuel des États membres pour s’engager dans la PSDC. Bien entendu on ne peut pas tout dire. Mais entre ne rien dire et tout dire, il y a des marges qui ne sont pas, ou du moins plus, exploitées.
(NGV)
Lire aussi sur EUTM Rca:
Mis à jour le 23.10 sur le commentaire et avec le § sur la justification d’absence
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(B2) Dans le décor d’une série flamande, un bar, le chef de la défense belge (CHOD), l’amiral Michel Hofman, et le vice-chef de la défense, le général Marc Thys adressent un message très clair de démenti contre tous ceux qui peuvent penser que le coronavirus est peu dangereux
M. Hofman et M. Thys (flux : défense belge/sélection B2)Leur recommandation est claire : « Le combat contre la Covid-19 n’est pas une fiction, c’est une dure réalité. Et cela prendra du temps. Nous pensons jusqu’en septembre de l’année prochaine. »
Et le rappel des consignes suit : « Respectez les mesures de précaution. […] C’est important pour nous mêmes. C’est important pour notre organisation. Et c’est important pour la société. Gardez vos distances. 1 mètre 50. Si c’est impossible, mettez votre masque. Désinfectez vous les mains. »
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