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Corée du Nord. L’Union ajoute quelques noms à sa liste noire

Bruxelles2 Blog - Sat, 07/04/2018 - 22:51

(B2) Le Conseil de l'UE a adopté vendredi (6 avril) renforçant son dispositif de sanctions sur la Corée du Nord. Il suit en cela une décision du comité ‘sanctions’ de l’ONU qui a approuvé le 30 mars trois types de mesures. Trois types de mesures Une personne est mise sur liste noire : Tsang Yung […]

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Viktor, jouisseur de l’histoire, illibéral si nécessaire, provocateur discipliné

Bruxelles2 Blog - Sat, 07/04/2018 - 17:35

(B2) En se disant le chantre de l’illibéralisme, Viktor Orban ne se positionne pas seulement sur le champ politique européen, il ressuscite un modèle national faisant appel à des références nationales

Viktor Orban prêtant serment devant le Parlement en mai 2014 (crédit : gouverment HU / Archives B2)

Si l’actuel Premier ministre hongrois entend se faire réélire en surfant sur une vague conservatrice nationale (Lire aussi : Élections en Hongrie. Viktor Orban guigne un nouveau mandat), ce n’est pas sans raison. Il fait résonner dans les têtes de chaque citoyen hongrois certaines réminiscences nationales.

Magyarisation contre libéralisme

Au temps de l’Autriche Hongrie, à la fin du XIXe, les Habsbourg veulent afficher un modèle libéral, de monarchie éclairée. Les partis hongrois freinent des quatre fers face à un libéralisme qui semble menacer leur existence. Ils refusent ainsi le suffrage universel, proposé par Vienne, qui menace de les noyer dans les autres minorités du Royaume (les Hongrois ne forment qu’à peine plus de la majorité en population). Ils revendiquent la magyarisation de la société. Ils veulent notamment une armée ‘magyarisée’ avec la langue hongroise imposée dans les rangs. Ils s’affichent ‘nationalistes’, voire indépendantistes, l’autonomie hongroise vis-à-vis de Vienne. Ce qu’on appelle le Compromis qui dote la Hongrie d’un gouvernement autonome (à l’exception de trois ministères (Affaires étrangères, Guerre et Finances) qui restent communs. Cette Union personnelle étant personnifiée dans la personne de l’empereur d’Autriche (François-Joseph) qui est aussi Roi de Hongrie.

Surfer sur l’histoire

En s’affichant « illibéral », l’actuel Premier ministre hongrois fait ainsi résonner des sentiments de l’histoire hongroise. En s’opposant à l’immigration musulmane, il utilise le ressort naturel des habitants du pays contre l’ancien occupant … turc. En s’opposant de façon ostensible à l’Union européenne, il n’a pas besoin de mots pour indiquer que l’Union critiquée aujourd’hui pourrait aussi bien être celle de l’Empire austro-hongrois comme de l’Union soviétique.

L’appel à un tissu politique traditionnel

Dans une Hongrie qui s’est appauvrie relativement au fil des années (2), le leader de la Fidesz se positionne dans la lignée historique du parti paysan et du parti des petits propriétaires qui, historiquement, ont composé le tissu de la vie politique hongroise. D’où la droitisation du discours. Si on veut comprendre un peu le jeu de Viktor Orban, il faut prendre en compte cette donne métaphorique.

L’Europe utilisée comme un repoussoir commode

Viktor Orban utilise sciemment l’Union comme un repoussoir, un adversaire d’autant plus facile qu’il se laissera faire sans broncher ou réagira de façon désordonnée. Une petite déclaration — sur les migrants, les ONG, Georges Soros… — et il est assuré d’avoir des réactions qui lui permettent de se prévaloir comme le champion de la ‘magyaritude’ face aux étrangers ou aux migrants, de la nation contre les Européens. D’où ces régulières provocations vis-à-vis du pouvoir européen qui sont autant d’appels du pied de l’histoire. Le dirigeant garde se garde sagement de ne pas franchir trop de lignes rouges. Il frôle la ligne, la dépasse un peu, mais malgré toutes les rodomontades, revient dans le rang très vite. Il est en fait plus docile qu’il en a l’air (fonds européens obligent notamment).

L’anticipation du tournant de la droite européenne

Sans partager les points de vue du dirigeant hongrois, il faut cependant reconnaitre qu’il a posé quelques principes discutables, qui sont aujourd’hui été repris par d’autres : la fermeture des portes aux migrants, le durcissement des contrôles aux frontières extérieures (1), le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures de l’espace Schengen. Dernier principe repris aujourd’hui tant par l’Autriche que par la France. Au sein du parti populaire européen, c’est désormais plutôt la doctrine ‘Orban’ qui a le vent en poupe que la doctrine ‘Merkel’ de l’été 2015. Même au niveau économique, en imposant une taxe sur les SMS ou textos téléphoniques, les transactions par carte bancaire, sur les sodas et les hamburgers, ou sur les fournisseurs privés d’énergie, en prévoyant une taxe sur les fournisseurs d’internet, il a certes fait feu de tout bois pour trouver de nouvelles ressources. Il a provoqué l’ire de la Commission qui a crié à la discrimination des grosses entreprises européennes. Mais il a créé un certain modèle, incontestable, le modèle ‘Orban’.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Malgré son caractère brutal, la mise en place d’une frontière physique — fil barbelés et grillage — à la limite de la Hongrie avec la Serbie est ni plus ni moins le respect des prescriptions Schengen que Budapest avait laissée inappliquée pour des raisons historiques. De l’autre côté de la frontière se trouve la Voïvodine, où vivait et vit toujours une forte minorité hongroise. Maintenir la frontière ouverte était une manière de reconnaitre que le lien entre ces populations ‘hors les murs’ depuis le Traité de Trianon et la mère patrie n’était pas rompu.

(2) Un appauvrissement relatif. Quand on visite Budapest, on est frappé par une ville qui est restée immuable à elle-même. En 30 ans, contrairement à ses voisines, de Varsovie à Ljubljana en passant par Prague ou Bratislava, ces villes se sont transformées, ont retrouvé un certain lustre et une certaine modernité. Budapest qui était avant 1989, une espèce de ville lumière dans un océan de grisailles, est passée lanterne rouge.

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Élections en Hongrie. Viktor Orban guigne un nouveau mandat

Bruxelles2 Blog - Sat, 07/04/2018 - 17:34

Viktor Orban au sommet des 27 à Bratislava (crédit : présidence slovaque de l’Union)

(B2) L’actuel Premier ministre hongrois, membre du parti populaire européen, part favori pour remporter dimanche un troisième scrutin législatif d’affilée et consolider en Hongrie un pouvoir « illibéral » qui prétend profondément transformé le pays.

Rendre irréversibles les changements

Admiré par les droites populistes européennes, honni par ceux qui l’accusent de dérive autoritaire, le Premier ministre vise un nouveau mandat de quatre ans pour rendre « irréversibles », selon ses propres mots, les changements impulsés depuis son retour à la tête du gouvernement, en 2010. Son parti national-conservateur, le Fidesz, est crédité d’une avance de vingt à trente points dans les sondages. Mais l’opposition caresse l’espoir de capitaliser sur la lassitude d’une partie des électeurs envers les diatribes de Viktor Orban contre le milliardaire Georges Soros et la « menace » migratoire, obsessions de sa campagne.

Tout sauf Orban… difficile

Les enquêtes d’opinion montrent qu’une légère majorité des huit millions de votants souhaite un changement de gouvernement et de nombreux appels à l’union sacrée contre le Fidesz ont été lancés. « Il y a de la colère dans l’air, et un danger pour Orban si les gens qui se sont détournés de la politique ces dernières années vont voter en masse », estime Andras Biro-Nagy, analyste du groupe Policy Solutions interrogé par l’AFP.

Des accusations de corruption

De nombreuses allégations de corruption ont visé l’entourage de Viktor Orban. Débordé par le discours de plus en plus nationaliste du gouvernement, la formation d’extrême droite Jobbik se présente en parti aux « mains propres ». Fin février, le parti du Premier ministre a essuyé un revers lors d’une élection municipale partielle dans un de ses fiefs, où l’opposition s’était rassemblée derrière un candidat unique, issu d’une alliance pour le moins anachronique entre la gauche et l’extrême droite. Mais au niveau national, ce rassemblement est difficilement concevable et laisse un boulevard à Viktor Orban, 54 ans, qui s’est arrimé au concept « d’illibéralisme », une gouvernance qui assume de limiter certaines libertés au nom de l’intérêt national.

Un bras de fer avec Bruxelles

Le dirigeant a multiplié les bras de fer avec l’Union européenne. En 2015, il a pris la tête du camp des pays hostiles à l’accueil de réfugiés en Europe via un mécanisme de quotas. Son discours de défense d’une « Europe chrétienne » menacée par « l’invasion migratoire » fait de lui une icône des droites européennes les plus radicales. La Commission européenne a lancé ces derniers mois des procédures d’infraction contre la Hongrie en raison de lois menaçant une université hongroise financée par Georges Soros et renforçant le contrôle sur les organisations de la société civile. Mais la famille politique de Viktor Orban au niveau européen, le Parti populaire européen (PPE) auquel appartient aussi la CDU d’Angela Merkel, ne lui a jamais retiré son soutien.

Pas d’exit pour Budapest

Et si la Hongrie est opposée à une intégration renforcée de l’UE, elle n’a jamais menacé de quitter l’Union. Le pays est en effet l’un des principaux bénéficiaires des fonds européens qui ont contribué à son dynamisme économique retrouvé, après la crise de la fin des années 2000. Ce bilan économique a été l’un des principaux arguments du gouvernement dans une campagne où le Premier ministre n’a participé à aucun débat, se contentant d’apparitions publiques soigneusement mises en scène. NB : la communication est d’ailleurs un des points clés du dirigeant hongrois. Ainsi il communique beaucoup face à la presse internationale lors des sommets européens, préférant une communication, léchée, via des réseaux sociaux ou vidéos enregistrées pour le public hongrois.

La purge du communisme…

En promulguant depuis 2010 des centaines de lois réformant toutes les institutions -médias, justice, économie, culture- le Fidesz de Viktor Orban, déjà Premier ministre entre 1998 et 2002, a reconstruit un cadre et purgé les vestiges du communisme, font valoir ses partisans. Ces réformes ont porté atteinte à l’Etat de droit et entraîné un recul des valeurs démocratiques, critiquent l’opposition et de nombreux observatoires internationaux. « La Hongrie s’éloigne de l’Europe au profit de la sphère d’influence russe », estime le candidat de gauche Gergely Karacsony.

… ou l’assurance d’un pouvoir personnel

En 2010 et 2014, Viktor Orban avait conquis une super majorité des deux-tiers qui paraît cette fois hors de portée, même si le Premier ministre n’a cessé de dramatiser l’enjeu du scrutin, fustigeant les ennemis de la Hongrie qui « veulent (nous) déposséder de (notre) pays » alors que des « migrations de masse » sont en cours. Il a également dit vouloir prendre des mesures « morales, politiques et juridiques » contre ses adversaires après les législatives.

Un libéral passé dans le camp de l’illibéralisme

Viktor Orban n’a pas toujours été ce défenseur auto-proclamé d’une « Europe chrétienne », assumant un certain style autoritaire. Cofondateur en 1988 de l’Alliance des jeunes démocrates (Fidesz), il s’affiche comme une symbole des aspirations de la Hongrie à se libérer du totalitarisme et à adopter les valeurs occidentales. Il se positionne plutôt comme un libéral de gauche (très proche de ce qui pourrait être un Emmanuel Macron aujourd’hui). Un an plus tard, en juin 1989, à 26 ans quand, il se fait connaitre,  il défie le régime communiste à Budapest avec un discours enflammé, pour la liberté, lors d’un hommage aux victimes du Soulèvement de 1956.

L’abandon du pouvoir une humiliation

Premier ministre en 1998, il doit cependant abandonner le pouvoir quatre ans plus tard après une cuisante défaite face au Parti socialiste, héritier des anciens communistes. Une humiliation qu’il n’oubliera jamais. Cet abandon du pouvoir, cette humiliation, il ne veut la revivre. Revenu au pouvoir en 2010, alors que le pays est profondément ébranlé par la crise économique et par des scandales liés au précédent gouvernement de gauche libérale, il n’aura que ce cesser de cimenter son pouvoir, tout d’abord en contrôlant étroitement son parti, et ensuite en maintenant l’emprise de son parti sur les principales institutions du pays (justice, presse, centres de recherches, universités…) au nom du salut de la « nation hongroise ».

Le petit père de la démocratie illibérale

Confortablement réélu en 2014, ce père de cinq enfants revendique l’exercice d’une « démocratie illibérale » et proclame son admiration pour le président russe Vladimir Poutine, qu’il est le premier dirigeant de l’UE à accueillir après l’annexion de la Crimée. Les critiques de l’Union européenne ou des Etats-Unis sur l’atteinte à l’équilibre des pouvoirs ou sur son refus d’accueillir des réfugiés n’ont que marginalement infléchi sa politique. Au contraire, face à une chancelière allemande Angela Merkel affaiblie, il s’estime aujourd’hui conforté par la politique qu’il a mise en oeuvre lors de la vague migratoire de 2015, érigeant notamment des centaines de kilomètres de clôture barbelée pour bloquer les réfugiés.

Le lien fait entre terrorisme et immigration illégale

Les attentats de Paris de l’automne 2015, perpétrés pour partie par des jihadistes arrivés de Syrie, ont achevé à ses yeux de prouver que l’immigration illégale était un « poison ». Un lien qu’il n’est pas le seul à faire dans les différents dirigeants de l’ancienne Europe de l’est, certains ouvertement, d’autres plus discrètement. Dans la foulée, Viktor Orban a fait de George Soros son bouc émissaire favori, accusant le milliardaire juif américain, qui finance de nombreuses ONG de droits civiques en Europe, de fourbir un « plan » destiné à noyer l’Europe sous les migrants, dans une campagne aux relents antisémites. Les ennemis de la Hongrie « ne croient pas au travail mais spéculent avec de l’argent. Ils n’ont pas de patrie mais croient que le monde leur appartient », a-t-il martelé dans un récent discours.

Passionné de football, de pouvoir et

Né le 31 mai 1963, ce passionné de football qui a grandi dans une localité proche de Budapest est pourtant passé par l’université d’Oxford… grâce à une bourse du même George Soros. Opportuniste ou visionnaire ? « C’est la question à un million de dollars », estime Andras Schweitzer, de l’université Eotvos Lorand de Budapest. Une chose est toutefois sûre, selon lui: la plupart des interlocuteurs d’Orban « reconnaissent son talent et son art de comprendre très vite les choses ». Mais malgré un chômage au plus bas (3,8%) et une croissance dynamique (4% en 2017), une forme de lassitude commence à se faire jour dans un pays miné par le clientélisme. Et le recours systématique à la réthorique anti-migrants semble avoir atteint ses limites.

Un autoritaire ou un pragmatique

« La société hongroise est plus intelligente que ça », a reconnu Andras Bencsik, un éditorialiste pourtant proche du parti Fidesz de M. Orban. L’opposition accuse le dirigeant de chercher à occulter les « vrais » problèmes: corruption, santé, éducation, pouvoir d’achat. Quelle leçon en tirera-t-il ? Pour la plupart des analystes, Viktor Orban est avant tout un « pragmatique » à l’écoute des tendances de fond de la société hongroise et sachant faire machine arrière quand il le juge nécessaire. Celui qui a été, affectueusement, appelé « dictateur » par le président de la Commission Jean-Claude Juncker, a ainsi toujours pris garde à ne jamais franchir complètement les lignes rouges, alors que son pays dépend des fonds UE pour la quasi-totalité de ses investissements structurels.

(NGV avec AFP)

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La marine italienne perd un de ses hommes en mer lors d’un vol de nuit

Bruxelles2 Blog - Fri, 06/04/2018 - 22:15

(B2) C’est un accident plutôt rare. L’hélicoptère de bord SH / AB 212 du patrouilleur de haute mer Borsini (P-491), qui participe à l’opération italienne de surveillance maritime Mare Sicuro , s’est crashé en mer dans la nuit de jeudi  (5 avril), juste avant d’apponter sur le navire.

Un crash dans la nuit

Tout d’abord, on avait pu croire que l’incident se terminerait sans trop de dégâts. La marine avait ainsi en effet annoncé vers minuit avoir « récupéré cinq membres d’équipage qui ont été transférés à bord, des évaluations et des soins » indiquait laconiquement la marine dans un tweet publié dans la nuit.

Elicottero #MarinaMilitare imbarcato su nave Borsini cade in mare durante attività addestrativa notturna. La nave è impegnata nell’operazione “Mare Sicuro” nel Mediterraneo centrale. Recuperati 5 membri equipaggio trasferiti a bordo per valutazioni e cure sanitarie. pic.twitter.com/btHGxWhg9k

— Marina Militare (@ItalianNavy) 5 avril 2018

Mais l’un d’entre eux était dans un état critique. Malgré tous les effort pour le réanimer, le caporal de 1ème classe Andrea Fazio, est décédé à bord du navire. Il appartenait au 2e Groupe des hélicoptères stationné à Catane. Un « homme expérimenté et apprécié de ses collègues » selon les termes même du chef d’état major de la marine l’amiral Girardelli.

Un crash en mission de nuit

« L’hélicoptère a percuté la mer non loin d’apponter sur le navire. Il venait de terminer une mission de formation de nuit, de type « Night Vision Googles » (NVG), pour deux tireurs de la Marine Brigade San Marco » indique le communiqué de la marine italienne. Dès qu’il a heurté l’eau, l’hélicoptère s’est couché sur le côté. Les deux pilotes et les deux opérateurs de l’unité d’élite ont pu sortir de l’hélicoptère, mais Andrea Fazio est resté coincé dans le cockpit.

Une tentative de récupération ultime

Les plongeurs du Borsini se sont précipités rapidement et ont pu le récupérer. Mais sans grand espoir. Il a été ramené sur le navire. Et, malgré tous les efforts pour le réanimer, il est décédé à bord. Les deux pilotes et les deux fusiliers marins sont sains et sauf, mais « en état de choc ». Aux premières lueurs de l’aube, l’hélicoptère a coulé, le contact visuel avec les flotteurs auxquels il était fixé a été perdu, les mauvaises conditions météorologiques sur la région expliquant cet épilogue… comme peut-être les causes de l’accident. Une enquête est en cours. L’amiral Girardelli a tenu à saluer « la rapidité du sauvetage et la capacité d’intervention de l’équipage du Borsini et des autres unités intervenues sur le lieu de l’accident ».

Une manœuvre délicate mais routinière

La manœuvre d’appontage est difficile en soi, mais routinière pour les équipages italiens. J’en avais pu être le témoin à plusieurs reprises, notamment en volant à bord de ces appareils pour rejoindre le Cavour qui était alors le navire amiral de l’opération Sophia (lire : A bord du Cavour (opération Sophia)). Les pilotes du 2e groupe d’hélicoptères interviennent régulièrement en mer, appontant sur les nombreux navires italiens qui patrouillent dans la zone, que ce soit pour les opérations nationales de surveillance maritime et de sauvetage en mer (type Mare Sicuro) ou pour les opérations européennes (type opération Sophia).

(NGV)

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Les soldats de la Minusma visés à Aguelhok, puis à Gao (V2)

Bruxelles2 Blog - Fri, 06/04/2018 - 17:52

(B2) Deux casques bleus tchadiens et au moins dix autres ont blessés jeudi (5 avril), en soirée, dans une attaque au mortier contre le camp de la MINUSMA, à Aguelhok dans la région de Kidal.

Une attaque condamnée par le secrétaire général de l’Onu comme par l’Union européenne. « Les attaques visant les casques bleus peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international » a réagi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Les « responsables » de cet acte « doivent être arrêtés et poursuivis en justice » a complété la porte-parole de Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne. Et de rappeler un principe : « Les responsables ou complices des attaques contre les forces de paix internationales peuvent être ciblés par le régime de sanctions établi par la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies 2374 (2017) », avec à la clé gel des avoirs personnels et interdiction de visas. L’Union européenne veut rappeler son « soutien à la MINUSMA ainsi que notre plein engagement à soutenir les efforts du Mali et des pays du G5 Sahel en faveur de la paix, la sécurité et le développement du pays et de la région. »

Autre attaque vendredi à Gao

(mis à jour) Une nouvelle attaque contre les forces de paix a eu lieu, vendredi (6 avril), au soir (19 heures), dans la ville de Gao. Deux hommes armés non-identifiés ont ouvert le feu sur un véhicule de la MINUSMA. Un Casque bleu nigérien qui occupait le véhicule a été touché mortellement. Il a succombé à ses blessures ​lors de son transfert à l’hôpital. Cette dernière attaque porte à 102 le nombre de Casques bleus ayant été victimes d’actes hostiles depuis leur déploiement au Mali en juillet 2013.

(NGV)

Article mis à jour le 6.4 à 23h30 avec la seconde attaque à Gao

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Carnet (06.04.2018). Initiative européenne d’intervention (délai). Corée du Nord (sanctions). Désinformation (plainte). EUMM Georgia (chef adjoint). EUFOR Althea (visite). France-Allemagne (avion du futur). Allemagne-UK (A400M). Belgique (rapport F-16)...

Bruxelles2 Blog - Fri, 06/04/2018 - 11:25
(B2) Parus récemment : Une Khatiba d’Asie centrale active en Syrie mise à l’index F-16, hélicos, drones… les Européens font leurs emplettes outre-atlantique Un nouvel entrepôt pour les missions de gestion de crises, en Suède (V2) (blog) Un navire attaqué au large du Yemen. Piraterie ou acte lié au conflit yeménite ? (carte blanche) Dépasser […]

Le risque d’illégalité des ventes d’armes de la France à l’Arabie Saoudite est élevé (Amnesty)

Bruxelles2 Blog - Fri, 06/04/2018 - 11:20
(B2) Le 20 mars, les ONG Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT) et Amnesty International France ont publié une étude juridique dénonçant l'illégalité probable des exportations d'armes de la France vers l'Arabie Saoudite et ses alliés, dans le cadre du conflit au Yémen. Aymeric Elluin, chargé de plaidoyer Armes et et justice […]

Une Khatiba d’Asie centrale active en Syrie mise à l’index

Bruxelles2 Blog - Fri, 06/04/2018 - 07:05
(B2) L'Union européenne a décidé, jeudi (5 avril), d'inscrire la Khatiba Imam Al-Bukhari (KIB) sur sa liste des organisations dont les avoirs sont gelés au titre des organisations proches de Al Qaida et Daech (règlement 881/2002). Décision applicable dès ce vendredi (6 avril) après publication d'une édition spécifique du journal officiel Elle suit en cela […]

F-16, hélicos, drones… les Européens font leurs emplettes outre-atlantique

Bruxelles2 Blog - Fri, 06/04/2018 - 06:05
(B2) Le gouvernement américain, via l'agence de coopération et de sécurité de la défense (DSCA), a donné le feu vert, mercredi (4 avril), pour une série de contrats, d'un montant total de 7,2 milliards $ (environ 5,8 milliards d'euros) avec quatre pays européens (Slovaquie, Espagne, Royaume-Uni, Allemagne). Malgré les déclarations tonitruantes de plusieurs responsables outre-atlantique se […]

Un navire attaqué au large du Yemen. Piraterie ou acte lié au conflit yeménite ?

Bruxelles2 Blog - Thu, 05/04/2018 - 14:30

Le navire attaqué, le MT Abqaiq, appartient à la compagnie saoudienne Bahri

(B2) Un tanker saoudien pavillon d’Arabie saoudite, le MT Abqaiq, a bien été victime mardi (3 avril) d’une attaque dans le sud de la mer Rouge, a confirmé le QG d’EUNAVFOR Atalanta (l’opération européenne anti-piraterie), ce mercredi (4 avril) en fin d’après-midi.

Un incident lié au conflit yémenite ?

La cause et l’origine de l’attaque restent encore à préciser. Selon l’évaluation commune de EUNAVFOR et de la CMF (les forces maritimes combinées sous autorité américaine), l’incident pourrait être « susceptible d’être lié au conflit en cours au Yémen. Aucune autre activité liée à l’incident n’a été signalée ». Le « navire a continué sa route et l’équipage est sain et sauf » a précisé le capitaine.

Une explosion entendue à bord

On ne serait pas, ici, dans un cas de piraterie pure. Selon l’UKMTO, le service britannique de sécurité de la marine marchande, « une explosion a eu lieu. […] La cause de l’explosion n’est pas connue et une enquête sur l’incident a été lancée ». L’incident a eu lieu à hauteur de la ville de Al Hudaydah / Al-Hodeida (Yemen) (position 142918N 0421112E).

Une attaque des milices houthis selon l’Arabie Saoudite

Pour l’Arabie saoudite, il n’y a aucun doute. Le pétrolier saoudien a été « l’objet d’une attaque en règle des milices houthis » indique une dépêche de l’agence de presse saoudienne. Cette tentative a été « interrompue à la suite d’une intervention rapide d’un navire de la marine de la coalition [arabe, conduite par l’Arabie saoudite au Yemen], précise le colonel Turki Al-Malki, porte-parole de la coalition. L’attaque a « causé de légers dommages au pétrolier » a-t-il indiqué. Mais celui-ci a néanmoins pu « continuer à naviguer vers le nord en toute sécurité, escorté par un navire de la marine [saoudienne] ».

Une attaque d’un autre pétrolier dans le Golfe d’Aden fin mars

Un autre incident s’est produit quelques jours plus tôt, cette fois dans le Golfe d’Aden et qui serait relié, lui, à un acte plus classique de piraterie.

Une attaque caractéristique des pirates

Selon des sources maritimes, un pétrolier a été attaqué, samedi (31 mars), aux premières heures du matin, dans le couloir maritime entre la ville de Al Mukalla (Yemen) et l’ile de Socotra (position 13:58.1 N – 051-25.3 E). Deux skiffs avec deux pirates armés dans chaque skiff ont pourchassé et se sont rapprochés tout près du navire. L’alarme a été donnée.

La réplique des gardes de sécurité

Le doute sur leurs intentions n’était pas vraiment permis. Des échelles ont été aperçues dans les skiffs. Et, à environ 100 mètres du pétrolier, les pirates ont commencé à tirer dans sa direction. Les gardes armés à bord du pétrolier ont riposté. « Les pirates ont alors abandonné l’attaque et se sont éloignés ». « Tout l’équipage est sain et sauf », précise-t-on. Le navire a cependant subi « des dommages mineurs du fait des tirs ».

(NGV)

(1) Le MT Abqaiq appartient à la compagnie saoudienne National Shipping Company of Saudi Arabia’s (Bahri) et bat pavillon de l’Arabie saoudite.

Dépasser la politique des petits pas. Pour une défense européenne vraiment assumée

Bruxelles2 Blog - Thu, 05/04/2018 - 13:18

(B2) Eurodéfense, une association qui regroupe de nombreuses personnalités militant en faveur d’une autonomie européenne de défense, estime que l’Europe doit changer de braquet, passer à la vitesse supérieure, affirmer réellement une politique de défense européenne, l’assumer et s’attaquer aux questions non résolues depuis des années.

Dans cette tribune, signée par plusieurs officiers supérieurs dont les lecteurs de B2 reconnaitront certainement plusieurs noms, différents principes sont posés dont, en tant qu’observateur, nous pouvons partager plusieurs des constats.

Une Europe de la défense, parent pauvre de la construction européenne

L’époque enthousiaste des pères fondateurs, au lendemain de la Guerre, a posé les bases de l’Union européenne. Si l’Europe économique est devenue une réalité, même imparfaite, l’Europe de la défense a vécu plusieurs échecs. Le traité instituant la Communauté européenne de défense en 1950 n’a jamais été ratifié. L’Union de l’Europe occidentale, de 1954 à 2011, est restée une coquille vide. Ce n’est qu’en 1999, après le sommet franco-britannique de Saint Malo, que furent posées les bases d’une politique de défense au plan européen, avec de premiers fruits en 2003, où deux opérations militaires furent lancées sous la bannière bleue étoilée.

Des résultats positifs mais à l’échelle d’un laboratoire

La politique de sécurité et de défense commune (PSDC), bras armé de la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC), était née. Elle a donné des résultats plus que positifs, malheureusement insuffisamment connus. En 15 ans, près de 80 000 hommes ont été engagés avec succès dans les opérations de l’Union européenne. Nous avons ainsi célébré le 30 mars les 15 ans de la PSDC opérationnelle, avec l’anniversaire du lancement de la première opération, Concordia, dans l’Ancienne République yougoslave de Macédoine (FYROM). Toutefois, à l’échelle européenne et au regard des besoins, c’est peu. Nous restons à un degré d’engagement de portée limitée, que l’on peut qualifier de « niveau de laboratoire ». De plus, les actions du haut du spectre, envisagées parmi les types de missions élaborées à Petersberg en 1992, n’ont été que très rarement menées. Ces missions, dont l’objectif est le rétablissement de la paix, comportent des modes d’action robustes, incluant l’usage de la force. Continuer ainsi ne suffira pas. Pire, le modèle s’épuisera.

Un monde plus dangereux… ou juste différent

Les besoins ont évolué, face à un monde plus dangereux. Il devient difficile de dissocier action extérieure et sécurité intérieure dans la lutte anti-terroriste. Une défense européenne digne de ce nom se doit de garantir la sécurité de ses citoyens où qu’ils se trouvent, de protéger ses infrastructures et de défendre ses intérêts partout dans le monde. Elle doit pouvoir s’appuyer sur une « base industrielle et technologique de défense européenne » (BITDE) qui soit apte à garantir l’autonomie stratégique européenne, en particulier l’emploi des matériels sans contrainte venant de l’extérieur de l’Europe. Cette BITDE est hélas insuffisante aujourd’hui, en raison notamment du périmètre réduit de la PSDC, maints domaines capacitaires n’étant pas couverts par celle-ci. Il y a là une véritable incohérence.

La complémentarité nécessaire même pour les petits pays

Peu d’États ont la capacité de répondre seuls à l’ensemble des besoins de défense. La complémentarité au niveau européen s’impose. Même la France, qui, en théorie, dispose des moyens d’assurer son autonomie stratégique, fait régulièrement appel à des soutiens extérieurs pour combler ses lacunes, principalement dans les domaines du renseignement et du transport stratégique.

Les limites de la politique des petits pas

La politique des petits pas a montré ses limites, malgré les récentes avancées concrètes que sont le fonds européen de défense, le processus annuel de revue coordonnée des plans nationaux de défense et la coopération structurée permanente. Il faut élever le niveau d’ambition inutilement censuré lors de la création de la PSDC et passer la vitesse supérieure. Une approche globale et collective de la sécurité de l’Europe par les pays européens est désormais indispensable, une approche qui englobe les aspects intérieurs et extérieurs, et qui soit partagée si possible par l’ensemble des États membres de l’UE et à défaut par le plus grand nombre.

Revoir la complémentarité OTAN-UE

Cela implique notamment une réflexion sur la complémentarité entre l’OTAN et l’UE. L’actuelle répartition des rôles entre une OTAN garante de la sécurité collective et une PSDC tournée exclusivement vers l’action extérieure n’est à l’évidence plus pertinente : elle ne permet pas aux Européens d’exercer collectivement leurs responsabilités de défense, en dépit des dispositions volontaristes prises récemment par ceux-ci pour resserrer leur coopération. Même la mesure phare de la complémentarité entre les deux organisations, l’accord dit de Berlin Plus, signé en 2003, qui donnait à l’Union un accès aux moyens de commandement de l’OTAN, n’est plus opérante en raison notamment du différent turco-chypriote.

Assumer une défense européenne

Il est temps de s’engager dans une défense européenne vraiment assumée. La simple relecture des documents européens – le traité de Lisbonne de 2007, la Stratégie européenne de sécurité intérieure 2015-2020, la Stratégie globale pour la politique étrangère et de sécurité de l’UE de 2016 – fournit suffisamment d’éléments pour faire émerger une telle défense. La capacité d’agir sur l’ensemble du spectre des opérations, de l’assistance humanitaire à l’engagement de haute intensité, comprend, avec les opérations de projection, des opérations de solidarité et d’assistance mutuelle sur le théâtre européen. Ces dernières qui font partie de la défense collective, sont menées en cohérence avec les engagements pris au sein de l’Alliance Atlantique par les États qui en sont membres. Par ailleurs, les textes autorisent un niveau de flexibilité original : l’article 44 du traité de Lisbonne donne aux instances européennes la possibilité de déléguer la conduite d’une opération à un groupe d’États membres. Et la Coopération structurée permanente, récemment décidée, est le support adapté pour le développement de capacités nouvelles.

Rééquilibrer le pacte atlantique

C’est une politique de défense européenne complète, affirmée, active et opérationnelle qui peut alors se mettre en place. Grâce à des Européens stratégiquement plus autonomes, elle devrait avoir pour première conséquence une évolution du lien transatlantique qui, tenant compte de l’histoire et de nos valeurs communes, devra être rénové. Rééquilibré et assumé, le nouveau pacte atlantique devra permettre à l’Europe de devenir un partenaire fiable, crédible et écouté. Restent à définir les voies permettant cette évolution.

Revoir les processus de décision nationale et le financement en commun

Il faudra pour cela affronter les sujets de discordance ou de blocage entre Européens, plutôt que de les passer sous silence, de peur de détruire un hypothétique équilibre obtenu à force de concessions. Les règles d’engagement et les spécificités juridiques, notamment pour l’usage de la force, seront à harmoniser. Les processus décisionnels nationaux nécessiteront dans certains cas la définition de boucles courtes, permettant la réaction dans l’urgence, comme dans les catastrophes humanitaires. Il faudra travailler sur les contributions budgétaires des États pour les opérations, les rendre plus équitables et renforcer l’importance du fonds européen de défense.

Avoir une politique claire vis-à-vis des citoyens

Les principes suivants inspireraient la démarche. D’abord, les citoyens européens doivent recevoir des réponses simples et compréhensibles à leurs besoins de sécurité et de défense. Aujourd’hui, si, selon l’Eurobaromètre de l’automne 2017, les trois quarts d’entre eux continuent à plébisciter l’Europe de la Défense, ils n’ont pas une idée claire de sa réalisation, tant les discours sur les rôles partagés entre l’Alliance Atlantique, la PSDC et la défense nationale sont complexes et indigestes. Quand nos dirigeants se seront engagés résolument pour une défense européenne souveraine, ils pourront apporter de telles réponses.

Tenir compte des différences et de la souveraineté des États

Le principe de la subsidiarité et de la complémentarité avec les États doit être préservé. La subsidiarité est incontournable, le domaine de la défense restant de la responsabilité des États et la souveraineté européenne ne pouvant s’exercer que grâce aux contributions de ceux-ci en troupes aguerries et en équipements. Si les menaces et les risques sont perçus avec un degré d’intensité différent selon les États, ils doivent conduire à la complémentarité des actions, basée sur les savoir-faire spécifiques de chacun. Par exemple, certains pays ont une culture de projection développée, comme la France ou l’Espagne, autorisant notamment l’intervention en Afrique. D’autres, comme l’Allemagne ou la Pologne, sont plus tournés vers la défense collective. Cela n’empêche pas chacun d’entre eux de participer aux missions, mais avec des degrés d’engagement différents. Les clauses de solidarité et d’assistance mutuelle entre les États, notamment en cas d’attaque terroriste, telles qu’elles sont décrites dans le traité de Lisbonne, ne doivent pas rester lettre morte ; elles doivent être assumées.

Avoir réellement une autonomie stratégique

C’est à ce titre que cette défense gagnera en souveraineté. Les initiatives lancées par le Président de la République dans son discours de la Sorbonne de septembre 2017, comme le développement d’une capacité d’action autonome, autoriseront la continuité entre les États et l’Europe, comme celle entre missions extérieures et intérieures. L’autonomie stratégique d’une défense aux contours élargis pourra alors être soutenue dans le même périmètre par une BITDE ayant des capacités de recherche et développement complètes et autonomes. Il s’agira de gagner alors la bataille des normes industrielles. Dernier principe, cette Europe de la défense souveraine devra multiplier les partenariats, notamment avec ses voisins immédiats. Elle renouvellera le lien transatlantique, rééquilibré grâce à un meilleur partage du fardeau.

Un livre blanc européen nécessaire

Pour tout cela, un Livre blanc, dont EuroDéfense-France est un ferme partisan, s’avère nécessaire, avec l’établissement d’une feuille de route ambitieuse. Ainsi, pourra être construite la défense d’une « Europe souveraine, unie, démocratique » pour reprendre les termes du Président de la République.

Les membres du bureau de l’association EuroDéfense-France : Patrick Bellouard (président d’EuroDéfense-France, IGA 2S), Maurice de Langlois (général 2S, ancien directeur de recherche IRSEM), Jean-Didier Blanchet (ancien DG d’Air France), Jean-Charles Boulat (directeur des affaires UE et OTAN du groupe industriel Naval Group), François Bresson (général 2S, ancien directeur de l’Institut des hautes études de défense nationale-IHEDN), Patrick de Rousiers (général d’armée aérienne 2S, ancien président du comité militaire de l’Union européenne), Michel Desmoulin (président d’honneur de l’Union des associations d’auditeurs de l’IHEDN), Jacques Favin-Lévêque (général 2S, ancien délégué général du Groupement des industries de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres), Patrick Hébrard (vice-amiral d’escadre 2S), Jean-Loup Kuhn-Delforge (ancien ambassadeur), François Laumonier (ancien ambassadeur), Jean-Paul Palomeros (général d’armée aérienne 2S, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air, ancien commandant allié transformation de l’OTAN), Jean-Paul Perruche (général 2S, ancien directeur général de l’état-major de l’Union européenne), Claude Roche (ancien directeur de la stratégie défense d’EADS, Vice-président de l’Académie de l’air et de l’espace), Philippe Roger (IGA 2S), Cyrille Schott (ancien directeur de l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice) et Denis Verret (président, DV Conseil).

Les propos ci-dessus n’engagent que leurs auteurs. Les intertitres sont de la rédaction. Cette opinion a été publiée également dans le quotidien français La tribune

Crédit photo : EUNAVFOR Med / Sophia – marin allemand

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Exemples :

Le commandement des missions civiles = La Capacité de conduite et de planification civile (CCPC) alias Civilian Planning and Conduct Capability (CPCC) parait un outil bien bureaucratique. Ce n’est ni plus ni moins que que le Commandement des missions civiles de l’UE. Ce qui figure d’ailleurs dans certains documents de planification (qui mentionne d’ailleurs — allez comprendre — un Commandant civil des opérations !)

Le soutien militaire = Le nom officiel du dispositif est CBSD, comme Capacity Building in support of Security and Development, ou RCSD, en français comme Capacités pour favoriser la sécurité et le développement. Impossible de vraiment saisir ce que cela recouvre. C’est d’ailleurs l’objectif : tresser un épais brouillard sur son activité réelle ! Ce dispositif a pour objectif de permettre le financement de formations ou l’équipement (en matériel non létal) des forces armées de pays tiers, principalement en Afrique, mais pas seulement. Ce qu’on appelle en France, la coopération technique.

La mission de conseil en Ukraine ‘EUAM Ukraine’ ou en Iraq ‘EUAM Iraq = Le terme officiel en français mentionne « sécurité civile » par traduction du terme anglais « civilian security ». C’est pour nous non seulement une approximation, mais une erreur et une volonté d’induire en erreur. En France comme dans tous les pays latins, la terminologie « sécurité civile » désigne les forces de secours d’urgence type pompiers, non les forces de police, de maintien de l’ordre ou de renseignement intérieur, qui constitue l’objectif de ces missions. Le terme « sécurité intérieure » ou à défaut « sécurité nationale » est donc le plus exact.

La commission du Parlement sur les libertés publiques = Le terme officiel utilisé en anglais est « Committee on Civil Liberties« . Il est traduit officiellement par « libertés civiles ». Un terme peu compréhensible (sauf au Canada où il est couramment utilisé). L’antithèse de libertés civiles serait alors libertés militaires ou libertés pénales. Cette commission s’intéresse davantage aux questions pénales et pas seulement civiles ou familiales. Le terme exact et couramment utilisé en français est donc « libertés publiques ».

La PESCO (coopération structurée permanente) = Nous utilisons l’abrégé en anglais (PErmanent Structured COoperation) pour trois raisons principales : il est plus « agréable » à lire que l’abrégé en français CSP, il prête moins à confusion que celui-ci avec d’autres termes proches, il est utilisé largement par tous les Européens, y compris dans les langues nationales. Ainsi la traduction au journal officiel dans quasiment toutes les langues (nous avons vérifié !) est PESCO, même si le déroulé nominal ne correspond pas, ce quel que soit le groupe de langues (exemple pour l’Italien ou le Roumain, le Danois ou le Néerlandais, le Grec ou le Maltais, le Hongrois, le Slovaque ou le Polonais). On dénombre seulement cinq exceptions : le Français CSP, l’Allemand SSZ, le Portugais CEP, le Finlandais PRY ou le Bulgare ПСС. Quelques langues (espagnol, estonien, suédois, tchèque) ont choisi de … ne pas utiliser d’abrégé.

(NGV)

Budget en augmentation pour la mission européenne à Bagdad (EUAM Iraq)

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